PERTH, Australie - L'ancienne championne de tennis américaine d'origine tchèque, Martina Navratilova, a déclaré qu'elle soutenait la lutte contre la corruption dans le sport, mais a concédé que le truquage de matches était difficile à prouver, lundi à Perth, en marge de la Coupe Hopman.

L'ancienne joueuse aux 59 titres du Grand Chelem, qui s'exprimait dans le cadre de la Coupe Hopman, compétition opposant huit équipes nationales mixtes, a indiqué qu'il était facile pour un joueur ou une joueuse de perdre délibérément un match en simples.

"C'est assez nouveau, cette notion de matches truqués", a noté l'ex-championne, avant d'ajouter: "Bien sûr, c'est un vrai problème. En effet, il est relativement aisé de perdre volontairement un match, donc ce sera assez dur de prouver (qu'il y a eu tricherie)".

Les organisateurs de l'Open d'Australie (14-27 janvier, à Melbourne), première levée du Grand Chelem, ont pris des mesures anti-corruption visant à empêcher les paris illégaux et les matches truqués. Parmi ces mesures figurent la création d'une ligne téléphonique chargée de récolter des informations sur des tentatives de corruption et l'interdiction d'utiliser des ordinateurs portables aux abords des courts.

Navratilova, 51 ans, a également expliqué que les matches truqués ne représentaient aucun enjeu lorsqu'elle était encore joueuse, mais a insisté sur la nécessité de faire en sorte que le sport reste "propre".

"Nous allons voir comment la situation va évoluer, mais nous devons tout mettre en oeuvre pour que le sport reste propre, quel qu'en soit le prix", a-t-elle affirmé.

L'Association des joueurs professionnels (ATP) a récemment confirmé des sanctions contre les Italiens Potito Starace et Daniele Bracciali, qui avaient déjà été suspendus, respectivement pour six semaines et trois mois, pour avoir parié sur des matches, ce qui les empêchera tous les deux de participer à l'Open d'Australie.