SYDNEY (AFP) - La prise de produits dopants est monnaie courante dans le tennis féminin, selon le directeur général de l'Agence australienne antidopage (ASDA), John Mendoza, cité dans le presse australienne de vendredi.

Les autorités du tennis mondial sont "aveugles" en ne voulant pas reconnaître que le dopage est généralisé dans ce sport, affirme notamment John Mendoza.

Pour lui, aucun doute n'est possible, le tennis féminin, actuellement dominé par les Américaines (les soeurs Williams et Jennifer Capriati) est "fortement dépendant du dopage", comme le fut la natation féminine, dominée par les Chinoises, lors des championnats du monde de natation de 1994.

"Si vous voulez être numéro une mondiale, il vous faut transformer votre corps de façon anormale", estime le directeur de l'ASDA.
Les déclarations de Mendoza font suite à l'annonce par l'Association de tennis féminin (WTA), la semaine dernière, de la mise en place dès cette année de contrôles antidopage inopinés, et à la révélation, lundi, de deux contrôles positifs aux derniers Internationaux de France de Roland-Garros.

La directrice générale de la Fédération internationale de tennis, Debbie Jevans s'est néanmoins dite "surprise qu'un responsable aussi éminent que John Mendoza puisse se laisser aller à de telles généralités. Il est idiot de porter des telles accusations sans preuve. Elles peuvent faire beaucoup de tort au tennis", a-t-elle ajouté.

Le 10 juin dernier, la Fédération française de tennis, par la voix de son président Christian Bimes, avait réclamé l'instauration, à partir de 2003, au moins pour les tournois du Grand Chelem, de contrôles sanguins pour lutter contre le dopage. Christian Bimes avait estimé que le dopage existait bel et bien dans le tennis, même si son implantation était moins forte que dans d'autres disciplines.