TORONTO (D'après PC et AFP) - La favorite américaine Jennifer Capriati a eu le meilleur sur l'Allemande Anke Huber, samedi, s'imposant par 6-3, 3-6 et 6-3 afin de se qualifier pour la finale de la coupe Rogers AT&T de tennis. L'Américaine âgée de 25 ans, qui a remporté ce tournoi canadien il y a une décennie alors qu'elle n'avait que 15 ans, disputera sa première finale d'importance en sol canadien depuis sa défaite en trois sets face à l'Allemande Steffi Graf, en 1993. Elle avait toutefois remporté le tournoi satellite de Québec en 1999.

Capriati fera face dimanche, en finale, à la gagnante de la demi-finale devant opposer ses compatriotes Monica Seles et Serena Williams, samedi, en début de soirée.

Capriati a particulièrement bien cogné la balle face à l'Allemande qui était classée 14e tête de série du tournoi.

"Je suis très satisfaite de la façon dont j'ai frappé, a dit l'Américaine. J'ai tenté le coup gagnant en tout temps. J'aimerais toujours pouvoir jouer comme ça."

Lors des première et troisième manches, Capriati a pris le service de Huber pour prendre les devants 5-3 chaque fois. Elle a ainsi servi pour le set et le match, respectivement.

Huber est plus véloce que Capriati sur le court, mais sa concentration a fait défaut et elle s'est tirée dans le pied à plusieurs reprises.

"Je savais que je pouvais la battre mais j'ai commis trop d'erreurs qui m'ont coûté la victoire", a dit Huber, 26 ans, qui a décidé de prendre sa retraite après les Internationaux d'Australie en janvier 2002.

L'Américaine, justement lauréate de ces Internationaux d'Australie et de ceux de France plus tôt cette année, sera classée deuxième tête de série lors des Internationaux des Etats-Unis dans quelques semaines. Au deuxième set, Capriati a fait preuve de patience, démontrant ainsi son expérience acquise au fil des ans.

"Dans la deuxième manche, elle a très bien joué et mon niveau de jeu était à la baisse parce qu'elle était nettement la meilleure, a dit Capriati. Je voulais aussi me garder un peu d'énergie pour la troisième manche, vu que l'on semblait alors se diriger vers un troisième set."

Après des années noires dont on a souvent fait mention, Capriati est en train de vivre une saison phénoménale en 2001 avec deux titres du grand chelem et une septième finale cette année.

"Elle a toujours joué rapidement. Elle a toujours eu les coups qu'il fallait pour gagner, mais je pense qu'elle est plus puissante que jamais maintenant" soutient Huber.

L'autre demi-finale opposait Serena Williams et Monica Seles.

Seles, qui disputait sa quatrième demi-finale d'affilée depuis son retour au jeu il y a un mois à Stanford, Californie, avait battu la semaine dernière Serena Williams en quarts de finale du tournoi de Los Angeles, après avoir sauvé six balles de match. Seles s'était inclinée en finale contre Lindsay Davenport.

Une semaine plus tôt, Seles avait perdu en finale à San Diego contre l'autre soeur Williams, Venus.

Serena Williams, (N.4), finaliste l'an dernier du tournoi qui se déroulait à Montréal, avait abandonné au cours du match de finale suite à une douleur au pied. Samedi, elle a réussi quatre aces et a gagné 92% de ses premiers services. "C'était un match difficile, un match incroyable", a-t-elle déclaré. Serena Williams est restée très contrôlée jusqu'au bout, tandis que Monica Seles s'est laissée dominer par la fatigue et a perdu son efficacité en fin de match, où elle a fait deux doubles fautes lors du bris.