Milos Raonic affrontait Fernando Verdasco au 2e tour du tournoi de Madrid. Il s‘agissait d‘un 5e affrontement entre ces deux là et d‘un premier depuis 2011. Tellement de choses se sont passées depuis ce temps! Milos a muri et a continué de gravir les échelons du classement tandis que Verdasco a fait le contraire, dégringolant jusqu‘à la 46e place mondiale. Pas mal loin du 7e rang qu‘il occupait en 2009!

Rappelons la petite histoire qui s‘est écrite entre les deux depuis le premier face à face à San Jose en 2011. Milos avait commencé à cette époque à faire parler de lui puisqu‘aux Internationaux d‘Australie, il s‘était extirpé des qualifications pour se rendre jusqu‘à la ronde des 16! Déjà les meilleurs au monde le gardait à l‘oeil, ce grand gamin au service de feu. Comme de raison en finale à San Jose, Verdasco avait été frustré de perdre en 2 bris d‘égalité. Quelques jours plus tard, ils se retrouvent de nouveau au tournoi de Memphis. Mêmes conditions: à l‘intérieur sur surface rapide. Milos avait encore gagné 7–6 à la 3e manche. Le beau Fernando était tellement fou furieux qu‘il avait passé une bonne partie de la conférence d‘après-match à se plaindre. Et je cite:“ ce n‘est pas un joueur de tennis, juste un gros serveur“. J‘ai bien hâte de voir comment il va se débrouiller sur terre battue, je vais lui montrer comment jouer!”, avait-il fait entendre haut et fort. Coup du hasard ils se rencontrent 2 fois sur terre en 2011. À Estoril Milos est blessé et doit abandonner après un set. Mais à Rome l‘espagnol a prévalu 6–4, 6–4. Vous connaissez le reste de l‘histoire, le roi Fernando, chef de la tribu Verdasco ne gagne plus ou si peu: seulement 4 victoires en 2013 en 9 tournois: 2 sur David Goffin (dont le 1e tour à Madrid) une victoire sur Xavier Malisse 55e et Steve Johnson 130e. Rien pour écrire à sa mère, vous en conviendrez. Tout le contraire pour notre canadien qui a non seulement amené notre grand pays en demi-finale de la Coupe Davis mais a atteint le 13e échelon, a remporté 4 titres en plus de participer à 3 autres finales. Il a aussi appris à jouer sur terre battue en battant au passage Andy Murray à Barcelone et en chauffant le maitre Roger Federer jusqu‘au bris d‘égalité du 3e set à Madrid l‘an passé. Bref un joueur qui monte en qui un bel avenir est promis contre une ancienne gloire qui perd des plumes de semaines en semaines.



Sauf que Verdasco est né à Madrid et y vit toujours. Il peut être considéré comme un tout terrain puisqu‘il a gagné sur toutes les surfaces excepté le gazon et qu‘il est un fier compétiteur avec un égo gros comme la planète. Il voulait prouver aujourd‘hui devant les siens qu‘il n‘est pas un “has been” mais qu‘il peut encore rivaliser avec les gros canons. Le défi était beau et la bataille fut de grande qualité. Dommage qu‘au bris d‘égalité de la dernière manche, Milos mène 4–1 mais perdra les 4 points suivants en plus d‘offrir une balle de match sur une double faute à 6–6 ! En bout de ligne Raonic a fait plein de choses formidables sur le terrain mais si ses statistiques en premières balles ne sont pas en haut de 60% il devient crispé à l‘intérieur des échanges et reste encore trop souvent loin derrière la ligne de fond. Contre Davydenko au 1er tour Milos a finit le match avec seulement 43% de premières balles en jeu. Pas trop grave puisque la 2e balle faisait souvent le travail ou le coup droit d‘attaque. Mais de la façon que Verdasco se comportait sur le terrain aujourd‘hui il aurait fallu de meilleures stats au service. 2e tournoi en 3 semaines que Milos perd au bris de la dernière manche. Dur, dur le métier de joueur professionnel…

hp