La COVIID-19 va forcer plusieurs secteurs, plusieurs entreprises et plusieurs organismes à revoir leur façon de faire et Tennis Canada n’y échappe pas.

L’équipe du 5 à 7 s’est entretenue avec l’entraîneur Sylvain Bruneau à la suite de l’annonce de la remise de la Coupe Rogers. Celui qui était aux côté de Bianca Andreescu lors de cette année exceptionnelle en 2019 ne cache pas que l’absence de revenus cette année en provenance de la Coupe Rogers, qui devait accueillir le volet féminin en août à Montréal, est un dur coup pour l’organisation.

« C’est une très mauvaise nouvelle. Nous avons beaucoup de dépenses en ce qui concerne le développement avec nos centres d’entraînement à Montréal, Toronto, Vancouver et il y en a d’autres. On pense à tous les entraîneurs et l’aide qui est apporté aux joueurs juniors. Il y a l’aide aussi qui est donnée à ceux qui font la transition sur le circuit professionnel comme en a bénéficié Bianca Andreescu, Leylah Annie Fernandez et Félix Auger-Aliassime », a-t-il souligné.

Ces jeunes joueurs ont fait briller le Canada sur la scène du tennis à l’international au cours de la dernière année. Alors qu’Andreescu a su conclure la campagne avec le trophée de championne des Internationaux des États-Unis. Félix Auger-Aliassime a poursuivi son ascension cette année, disputant quelques finales. De son côté, Fernandez a fait écarquiller les yeux en 2020 avec plusieurs résultats convaincants.

Un tel portrait du tennis au pays donne espoir à Bruneau qu’au moment venu, une oreille attentive leur sera prêté pour la demande de fonds.

« Je l’espère, a-t-il répondu. C’est certains que nous avons fait nos preuves dans les dernières années. Je m’attends à ce qu’on nous écoute. Tennis Canada, c’est un peu comme une PME, il y a de l’aide financière qui est octroyée, mais c’est certain qu’il faudra une aide supplémentaire pour fonctionner comme on le faisait. »

Bien qu’il pourrait y avoir une aide extérieure pour la reprise des activités, l’entraîneur, qui s’est fait remarquer lors de la finale à Indian Wells pour son discours à sa joueuse lors de la finale devant Angelique Kerber, sait que Tennis Canada devra également ajuster sa façon de faire.

« On a un système en place pour nous aider. La popularité du tennis a monté au cours des dernières années, donc il faudra voir ce qui se passera dans les centres régionaux. On est en bonne position de part la popularité du sport. Il en faut beaucoup pour faire fonctionner un centre comme celui à Montréal. Il faudra revoir notre système, car on ne peut pas continuer comme on le faisait. Il va falloir y avoir une approche différente », a-t-il convenu.

Parlant de reprise, Bruneau est pour le moment dans l’attente, comme plusieurs, alors que les activités ont sensiblement arrêté pour plusieurs à l’aube du tournoi d’Indian Wells.

« On est tous très motivés à continuer alors qu’on est en arrêt depuis cinq semaines ce qui est une éternité dans le monde du tennis. On attend comme tout le monde les directives, mais il faudra réviser la manière dont on faisait les choses chez les professionnels et chez les plus jeunes », a-t-il expliqué.

Bianca Andreescu était alors encore aux prises avec une blessure à un genou qui l’incommode depuis les finales de la WTA en octobre dernier.