MADRID, Espagne - L'année de rêve de l'Espagne sur la scène sportive se poursuit.

La victoire de Rafael Nadal aux Internationaux des États-Unis est le plus récent succès de l'Espagne, qui n'en finit plus de briller sur la scène internationale.

L'Espagne a remporté la Coupe du monde de soccer en Afrique du Sud, Alberto Contador a enlevé son troisième Tour de France et, lundi, Nadal a complété un Grand Chelem en carrière.

Après ses victoires cet été aux Internationaux de France et à Wimbledon, Nadal a vaincu Novak Djokovic 6-4, 5-7, 6-4, 6-2 en finale des Internationaux des États-Unis pour inscrire un neuvième titre du Grand Chelem. À l'âge de 24 ans, certains avancent déjà que le Majorquin doit être considéré comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire du tennis.

"Rafael Nadal est déjà une légende du sport mondial", déclare le quotidien Marca, le décrivant comme "le meilleur de l'histoire" à ce stade de sa carrière.

Plusieurs journaux se questionnent à savoir si Nadal pourrait être le plus grand athlète de tous les temps en Espagne. Nadal a aussi remporté la médaille d'or olympique aux Jeux de Pékin, en 2008, et il a aidé l'Espagne à gagner trois de ses quatre titres à la Coupe Davis depuis 2004.

"L'Histoire est à ses pieds", écrit Marca.

On lit par ailleurs dans El Pais: "L'Espagnol quitte la ville qui ne dort jamais avec le plus agréable des rêves: un champion, un mythe et, désormais, une légende."

Selon un rapide sondage non scientifique mené lundi auprès de 1700 personnes par le site Internet d'une station de radio espagnole, 80 pour cent des répondants ont estimé que Nadal pourrait devenir le meilleur joueur de tennis de l'histoire.

Le premier ministre, Jose Luis Zapatero, a adressé ses félicitations au joueur pour sa "victoire extraordinaire".

"Votre nom et votre palmarès font déjà partie de la légende sportive et cela remplit tous les Espagnols de fierté. Merci de nous faire, à nouveau, vibrer et rêver", a écrit Zapatero dans son télégramme.

La victoire de Nadal a également rehaussé le moral de la nation après la seule grande déception de l'année: l'équipe nationale espagnole n'est pas parvenue à défendre son titre au Championnat du monde de basketball en Turquie, s'inclinant face à la Serbie en quarts de finale.

Mais d'autres célébrations pourraient suivre.

Le pilote automobile Fernando Alonso a remporté le Grand Prix d'Italie, dimanche, et demeure au plus fort de la lutte pour le championnat de F1, ce qui couronnerait véritablement une inoubliable année pour l'Espagne.