Federer à la poursuite de Borg
Tennis samedi, 23 juin 2007. 15:06 samedi, 14 déc. 2024. 12:50
LONDRES - Privé du Grand Chelem sur deux ans à Roland-Garros, Roger Federer va s'attaquer à partir de lundi à un autre exploit historique: remporter Wimbledon cinq fois de suite, à l'égal de Bjorn Borg de 1976 à 1980.
L'année dernière, le N.1 mondial avait surpassé une première fois le Suédois en battant le record des victoires consécutives sur gazon: 48 matches gagnés en quatre ans à Halle et à Wimbledon. Mais il avait jugé qu'en dépit des chiffres Borg restait la référence suprême pour avoir réalisé sa série uniquement dans le Grand Chelem anglais.
Le dernier à s'être approché du prodigieux quintuplé est Pete Sampras, vainqueur à sept reprises, mais "seulement" quatre fois consécutivement de 1997 à 2000. En 2001, c'est un certain Roger Federer, âgé alors de 19 ans, qui avait fait trébucher l'Américain dans un match mémorable en cinq sets.
Ce premier grand exploit avait valu au Suisse un coup de fil de remerciement de Borg, qui n'avait pas envie, à l'époque, d'être rejoint dans la légende (il a changé d'avis depuis).
Contrairement aux années précédentes, Federer a décidé de faire l'impasse sur le tournoi de Halle, où il avait pris l'habitude de se roder, pour digérer son échec face à Rafael Nadal. La décision a surpris sans qu'on sache si elle a été motivée par un coup de fatigue physique et mental. En tout cas pour la première fois le N.1 mondial va se présenter à Wimbledon sans avoir joué aucun match sur gazon (ce que Borg faisait aussi).
Nadal l'outsider N.1
De là à pronostiquer une quelconque vulnérabilité, il y a un pas de géant à franchir, car on ne voit pas quel joueur aurait pu progresser assez pour venir inquiéter le Suisse dans son tournoi préféré, tant sa marge semblait énorme les années précédentes.
Au premier rang des outsiders on retrouve de nouveau Rafael Nadal. A Wimbledon, l'Espagnol s'amuse et n'a rien à perdre. Mais malgré ses progrès au service et en revers, il a avoué lui-même après Roland-Garros qu'il lui serait "très difficile" d'atteindre la finale pour la deuxième fois d'affilée.
Il pourrait d'ailleurs avoir des problèmes dès les quarts de finale contre le Tchèque Tomas Berdych, un joueur qui ne lui réussit pas hors de la terre battue (trois défaites en trois matches) et qui a montré sa forme en remportant le tournoi de Halle la semaine dernière.
De la même génération que Berdych, le Serbe Novak Djokovic, récent demi-finaliste de Roland-Garros, a les atouts pour briller sur toutes les surfaces. L'année dernière, il avait déjà atteint les huitièmes de finale sur le gazon anglais.
Et puis il y a toujours le "suspect habituel", Andy Roddick. L'Américain, vainqueur de son quatrième Queen's, est en forme. Mais comment le considérer comme un rival crédible pour Roger Federer avec l'écrasant bilan de treize défaites (dont deux en finale de Wimbledon) contre une seule victoire qu'il traîne face au Suisse ?
L'année dernière, le N.1 mondial avait surpassé une première fois le Suédois en battant le record des victoires consécutives sur gazon: 48 matches gagnés en quatre ans à Halle et à Wimbledon. Mais il avait jugé qu'en dépit des chiffres Borg restait la référence suprême pour avoir réalisé sa série uniquement dans le Grand Chelem anglais.
Le dernier à s'être approché du prodigieux quintuplé est Pete Sampras, vainqueur à sept reprises, mais "seulement" quatre fois consécutivement de 1997 à 2000. En 2001, c'est un certain Roger Federer, âgé alors de 19 ans, qui avait fait trébucher l'Américain dans un match mémorable en cinq sets.
Ce premier grand exploit avait valu au Suisse un coup de fil de remerciement de Borg, qui n'avait pas envie, à l'époque, d'être rejoint dans la légende (il a changé d'avis depuis).
Contrairement aux années précédentes, Federer a décidé de faire l'impasse sur le tournoi de Halle, où il avait pris l'habitude de se roder, pour digérer son échec face à Rafael Nadal. La décision a surpris sans qu'on sache si elle a été motivée par un coup de fatigue physique et mental. En tout cas pour la première fois le N.1 mondial va se présenter à Wimbledon sans avoir joué aucun match sur gazon (ce que Borg faisait aussi).
Nadal l'outsider N.1
De là à pronostiquer une quelconque vulnérabilité, il y a un pas de géant à franchir, car on ne voit pas quel joueur aurait pu progresser assez pour venir inquiéter le Suisse dans son tournoi préféré, tant sa marge semblait énorme les années précédentes.
Au premier rang des outsiders on retrouve de nouveau Rafael Nadal. A Wimbledon, l'Espagnol s'amuse et n'a rien à perdre. Mais malgré ses progrès au service et en revers, il a avoué lui-même après Roland-Garros qu'il lui serait "très difficile" d'atteindre la finale pour la deuxième fois d'affilée.
Il pourrait d'ailleurs avoir des problèmes dès les quarts de finale contre le Tchèque Tomas Berdych, un joueur qui ne lui réussit pas hors de la terre battue (trois défaites en trois matches) et qui a montré sa forme en remportant le tournoi de Halle la semaine dernière.
De la même génération que Berdych, le Serbe Novak Djokovic, récent demi-finaliste de Roland-Garros, a les atouts pour briller sur toutes les surfaces. L'année dernière, il avait déjà atteint les huitièmes de finale sur le gazon anglais.
Et puis il y a toujours le "suspect habituel", Andy Roddick. L'Américain, vainqueur de son quatrième Queen's, est en forme. Mais comment le considérer comme un rival crédible pour Roger Federer avec l'écrasant bilan de treize défaites (dont deux en finale de Wimbledon) contre une seule victoire qu'il traîne face au Suisse ?