Federer en mission
Tennis samedi, 21 mai 2005. 17:25 samedi, 14 déc. 2024. 03:56
PARIS (AFP) - Roger Federer, grand patron du tennis mondial, s'est donné tous les moyens cette année pour remporter Roland-Garros, seul tournoi majeur qui lui résiste encore.
Le Suisse a tout gagné ou presque mais Paris reste pour lui un mystère. Un quart de finale en 2001 y est son meilleur résultat et son ratio victoires/défaites n'effraye personne (9/6). À comparer avec ses 28 victoires en tournoi, ses quatre titres du Grand Chelem, ses sept Masters Series et la domination absolue qu'il impose à ses copains du circuit (2 défaites en 43 matches cette année).
Le contraste est tel que naissent inévitablement les mêmes interrogations qu'au temps de l'Américain Pete Sampras, détenteur record de 14 victoires en Grand Chelem mais bredouille à jamais à Paris. Le Suisse remportera-t-il un jour Roland-Garros et, surtout, en a-t-il vraiment les moyens?
Federer est encore jeune (23 ans) mais la pression s'installe déjà. Depuis vingt-deux ans et la victoire de Noah, aucun attaquant n'a triomphé à Paris. Beaucoup ont cru que Sampras serait l'héritier. Les mêmes transposent désormais leurs espoirs sur le Suisse.
"La différence avec Sampras c'est que j'ai appris à jouer sur terre battue. Je m'y sens bien et m'y déplace avec naturel, nuance Federer. Je ne comprends pas vraiment toutes ces inquiétudes à mon sujet. Ca ne fait pas si longtemps que ça que je gagne des tournois du Grand Chelem. Il faut rester patient".
En attendant, le Suisse, vainqueur pour la troisième fois à Hambourg dimanche dernier, a confirmé qu'il savait gagner sur la surface, même si la terre rouge allemande favorise davantage les attaquants.
Plus qu'avec la terre, le Suisse semble avoir un problème avec le Court central de Roland-Garros, sur lequel il ne s'est jamais senti à l'aise. Motivé comme un junior, il y a multiplié les entraînements cette semaine (jusqu'à quatre heures par jour!) pour y prendre ses repères et l'apprivoiser enfin.
"Préparation excellente"
Federer a également changé toute sa préparation en amont en lançant sa campagne sur terre dès avril à Monte-Carlo. «Sa préparation a été excellente», souligne Tony Roche, légende australienne qui entraîne périodiquement Federer et qui l'accompagne cette année à Paris.
"Roger monte en puissance, enchaîne Roche. Il veut et peut gagner Roland-Garros. Il lui faudra juste un peu de chance et une météo pas trop +pourrie+. Cela lui permettrait d'abréger plus facilement les points et d'éviter des matches trop longs".
"Federer peut y arriver, cela ne fait aucun doute, acquiesce le joueur français Fabrice Santoro qui l'a rencontré huit fois dans sa carrière. Il ne dominera jamais la saison sur terre battue comme il peut le faire sur dur. Mais sur un tournoi, il en est tout à fait capable".
"Il a le jeu pour", avance également le Britannique Greg Rusedski qui l'a constaté à ses dépends à Monte-Carlo. "C'est dans la tête que cela va se jouer. Pour gagner Roland-Garros, il faut s'y consacrer à 100%. Le fait qu'il ait entamé sa saison à Monte-Carlo va dans ce sens".
"Je suis content d'avoir ce gendre de problème, que les gens se demandent si je peux gagner ce dernier Grand Chelem qui me manque, tranche Federer avec le sourire. Car ça veut dire que j'ai déjà gagné tous les autres".
Le Suisse a tout gagné ou presque mais Paris reste pour lui un mystère. Un quart de finale en 2001 y est son meilleur résultat et son ratio victoires/défaites n'effraye personne (9/6). À comparer avec ses 28 victoires en tournoi, ses quatre titres du Grand Chelem, ses sept Masters Series et la domination absolue qu'il impose à ses copains du circuit (2 défaites en 43 matches cette année).
Le contraste est tel que naissent inévitablement les mêmes interrogations qu'au temps de l'Américain Pete Sampras, détenteur record de 14 victoires en Grand Chelem mais bredouille à jamais à Paris. Le Suisse remportera-t-il un jour Roland-Garros et, surtout, en a-t-il vraiment les moyens?
Federer est encore jeune (23 ans) mais la pression s'installe déjà. Depuis vingt-deux ans et la victoire de Noah, aucun attaquant n'a triomphé à Paris. Beaucoup ont cru que Sampras serait l'héritier. Les mêmes transposent désormais leurs espoirs sur le Suisse.
"La différence avec Sampras c'est que j'ai appris à jouer sur terre battue. Je m'y sens bien et m'y déplace avec naturel, nuance Federer. Je ne comprends pas vraiment toutes ces inquiétudes à mon sujet. Ca ne fait pas si longtemps que ça que je gagne des tournois du Grand Chelem. Il faut rester patient".
En attendant, le Suisse, vainqueur pour la troisième fois à Hambourg dimanche dernier, a confirmé qu'il savait gagner sur la surface, même si la terre rouge allemande favorise davantage les attaquants.
Plus qu'avec la terre, le Suisse semble avoir un problème avec le Court central de Roland-Garros, sur lequel il ne s'est jamais senti à l'aise. Motivé comme un junior, il y a multiplié les entraînements cette semaine (jusqu'à quatre heures par jour!) pour y prendre ses repères et l'apprivoiser enfin.
"Préparation excellente"
Federer a également changé toute sa préparation en amont en lançant sa campagne sur terre dès avril à Monte-Carlo. «Sa préparation a été excellente», souligne Tony Roche, légende australienne qui entraîne périodiquement Federer et qui l'accompagne cette année à Paris.
"Roger monte en puissance, enchaîne Roche. Il veut et peut gagner Roland-Garros. Il lui faudra juste un peu de chance et une météo pas trop +pourrie+. Cela lui permettrait d'abréger plus facilement les points et d'éviter des matches trop longs".
"Federer peut y arriver, cela ne fait aucun doute, acquiesce le joueur français Fabrice Santoro qui l'a rencontré huit fois dans sa carrière. Il ne dominera jamais la saison sur terre battue comme il peut le faire sur dur. Mais sur un tournoi, il en est tout à fait capable".
"Il a le jeu pour", avance également le Britannique Greg Rusedski qui l'a constaté à ses dépends à Monte-Carlo. "C'est dans la tête que cela va se jouer. Pour gagner Roland-Garros, il faut s'y consacrer à 100%. Le fait qu'il ait entamé sa saison à Monte-Carlo va dans ce sens".
"Je suis content d'avoir ce gendre de problème, que les gens se demandent si je peux gagner ce dernier Grand Chelem qui me manque, tranche Federer avec le sourire. Car ça veut dire que j'ai déjà gagné tous les autres".