PARIS - Le numéro deux mondial Roger Federer a fait une rentrée plus convaincante que son grand rival Rafael Nadal qui s'était compliqué la tâche lors de leur match respectif au premier tour de Roland-Garros, lundi.

Le quadruple tenant du titre Nadal a été bousculé pendant deux manches par le qualifié brésilien Marcos Daniel, 97e mondial, avant de se qualifier pour le deuxième tour.

De son côté, Federer s'est qualifié sans trembler pour le deuxième tour battant l'Espagnol Alberto Martin en trois manches.

Vainqueur en trois manches de 7-5, 6-4 et 6-3, Nadal, le no 1 mondial n'a pas laissé une impression mémorable lors d'une partie où Daniel a mené 3-1 en deuxième manche et eu trois balles pour revenir de 5-1 à 5-4 au troisième.

Commettant quelques erreurs inhabituelles, Nadal a parfois semblé agacé et ne s'est jamais vraiment libéré face au Brésilien, honnête terrien mais sans grandes références, lors de son 29e succès en 29 matchs à Roland-Garros.

Il n'y a cependant pas lieu d'extrapoler outre-mesure car Nadal est un habitué des entrées en matière plutôt laborieuses à Paris.

L'année dernière aussi il avait été titillé par un Brésilien méconnu, Thomaz Bellucci, qu'il a battu sur un score similaire (7-5, 6-3, 6-1). Avant de laminer ses six autres adversaires pour devenir le premier joueur depuis Björn Borg en 1980 à remporter le tournoi sans perdre un set.

Lors de ses trois premiers sacres à Roland-Garros, de 2005 à 2007, il avait également connu des difficultés pendant au moins un set (gagné 7-5 ou 7-6) face à des adversaires pourtant modestes.

"Un premier match est toujours difficile à négocier, j'étais un peu nerveux car c'est un tournoi très spécial pour moi, mais je me sens très bien", a d'ailleurs relativisé Nadal a la sortie du court.

Si tout se passe comme par le passé, le Majorquin devrait commencer à monter en régime à partir du deuxième tour. Ce sera face à un Russe, Igor Kunitsyn ou Teimuraz Gabashvili.

Federer presque imbattable au premier tour

Triple finaliste sortant à Roland-Garros, Federer n'a plus perdu une manche dans un premier tour du Grand Chelem depuis l'Omnium des États-Unis en 2003. Lundi, il a seulement raté son début de match (0-2) avant de prendre tranquillement la mesure de Martin, 98e mondial, qu'il avait déjà battu 6-0, 6-1 en 2006 à Monte-Carlo.

"J'ai débuté un peu lentement, il a joué très loin derrière sa ligne de fond donc il fallait s'ajuster un peu. J'ai alors commencé à bien servir. Cela m'a permis de me libérer et de le dominer", a-t-il déclaré à la sortie du court.

L'Espagnol avait atteint les huitièmes de finale à Paris il y a trois ans mais semble sur le déclin, à 31 ans. Pour Federer, qui bénéficie d'un tableau relativement dégagé jusqu'en demi-finales, la leçon d'espagnol se poursuivra au prochain tour face à un autre Ibère, Santiago Ventura, ou l'Argentin Jose Acasuso

Trois manches faciles pour Gonzalez

Le Chilien Fernando Gonzalez, tête de série numéro 12, s'est qualifié pour le deuxième tour en battant le Tchèque Jiri Vanek en trois manches 6-3, 6-2, 6-3.

Il rencontrera le Belge Kristof Vliegen ou le Portugais Rui Machado.

Roddick sort Jouan

L'Américain Andy Roddick, tête de série No 6, s'est qualifié lundi pour le deuxième tour en battant le Français Romain Jouan en trois sets 6-2, 6-4, 6-2.

Il rencontrera l'Espagnol Oscar Hernandez ou le Tchèque Ivo Minar.