PARIS (AFP) - Les Français devront effacer le mauvais souvenir de leurs deux dernières rencontres avec les Australiens pour espérer remporter pour la neuvième fois la Coupe Davis de tennis, lors de la finale Australie-France, du vendredi 30 novembre au dimanche 2 décembre, à Melbourne.

La France venait de réussir un fameux hold-up aux dépens des Suédois, à Malmoe, lors de la finale 1996, quand elle rencontra l'Australie à Sydney, au premier tour de l'édition 1997. Sur le vieux gazon de White City, qui portait tant d'empreintes glorieuses et était foulé pour la dernière fois dans le cadre de la Coupe Davis, la cause fut entendue dès le deuxième jour.

Guy Forget et Guillaume Raoux, dont la carrière s'essoufflait, avaient été éliminés aux premier et deuxième tours des Internationaux d'Australie qui venaient de prendre fin à Melbourne. Quant à Cédric Pioline, tracassé par des douleurs dorsales, il n'y avait même pas pris part.

D'autre part, le torchon brûlait entre le capitaine Yannick Noah qui, n'ayant plus rien à prouver, se projetait déjà ailleurs, et le président de la Fédération française de tennis (FFT), Christian Bîmes, qui ne fit à Sydney qu'un passage en coup de vent. Pioline perdit donc ses deux simples, Forget et Raoux le double face aux célèbres "Woodies" Mark Woodforde et Todd Woodbridge, Arnaud Boetsch remportant inutilement le cinquième point contre Pat Rafter après avoir été battu en trois sets par Woodforde le premier jour.

Escudé invaincu

Forget avait succédé à Noah pour la finale France-Australie perdue sur terre battue (2-3), à Nice, en 1999. Refusant de parler aux journalistes accourus en nombre, l'équipe s'enferma alors hermétiquement dans sa coquille. Cette fois-ci, Pioline, qui avait joué un rôle déterminant contre les Pays-Bas, le Brésil et la Belgique aux tours précédents, était au sommet de son art.

Il battit effectivement de justesse Lleyton Hewitt et ses 18 ans le vendredi, mais, un peu émoussé par sa longue saison, s'inclina en quatre sets devant l'intraitable Mark Philippoussis le dimanche. Auparavant, Sébastien Grosjean avait fait pâle figure contre le même Philippoussis et le duo formé par Olivier Delaître et Fabrice Santoro montré ses limites confrontés aux "Woodies", réunis pour la dernière fois.

Dans son rôle encore tout neuf de capitaine, Forget s'était montré trop prudent en retenant Grosjean, éliminé au premier tour à Bercy et à Moscou et marqué par des défaites contre Hewitt et Philippoussis au cours de la saison, de préférence à Nicolas Escudé, qui présentait de bien meilleures garanties. A ce jour, Escudé n'a du reste jamais été battu en six simples de Coupe Davis.

Cela pourrait se produire le week-end prochain, si Forget décide de l'aligner, jeudi, lors de l'annonce définitive de la composition de l'équipe de France. Reste que cette équipe a de meilleures chances de bien se comporter que les deux précédentes.