PARIS (AFP) - La Belge Justine Henin-Hardenne, lauréate du tournoi en 2003, retrouve deux ans après, en battant la Russe Nadia Petrova 6-2, 6-3 jeudi, la finale de Roland-Garros au sortir d'une année noire, où elle a été privée de tennis pendant plus de sept mois.

"Vous ne pouvez pas imaginer à quel point j'ai été mal l'année dernière. Me retrouver en finale est une récompense magnifique après des mois de galère" a indiqué la Belge de 23 ans et un jour, blessée et malade pendant les trois quarts de la saison 2004.

L'ancienne N.1 mondiale n'a connu aucune difficulté à maîtriser Petrova. Tant que l'échange se disputait en rythme et en cadence, la Moscovite, 9e mondiale, tenait le choc. Mais dès que la balle devenait flottante ou molle et qu'elle devait en conséquence prendre les choses en main, elle accumulait les bourdes parfois monumentales.

Ainsi Petrova, une des meilleures serveuses du circuit, n'a jamais su tirer profit d'un excellent pourcentage en première balle (73%). Plus le retour de Henin-Hardenne était moyen, plus elle semblait viser bâches et bas du filet.
Résultat: seulement 53% de points gagnés sur son premier service et six breaks concédés. Dans ces conditions, Henin-Hardenne pouvait dérouler.

A la maison

"J'ai fait un travail assez propre aujourd'hui, s'est félicité la Belge. J'ai beaucoup travaillé mes trajectoires, mes variations avec l'objectif de ne jamais proposer deux fois la même balle à adversaire."
La Liégeoise a ainsi tranquillement vogué vers sa deuxième finale à Paris, où elle avait remporté en 2003 le premier de ses trois titres du Grand Chelem. "J'ai un peu l'impression de jouer à la maison ici, a-t-elle glissé. J'y ai tellement de souvenirs, j'y ai vécu tellement d'émotions. C'est un plaisir immense de pouvoir jouer la finale dimanche."

En attendant, Henin-Hardenne n'a toujours perdu qu'une seule rencontre cette année, contre la Russe Maria Sharapova lors de sa compétition de rentrée en avril à Miami. Ensuite, elle a enchaîné trois tournois victorieux sur terre battue (Charleston, Berlin, Varsovie) pour se présenter en favorite à Paris, malgré son modeste numéro de tête de série (N.10).

Petrova, qui avait déjà perdu une demi-finale devant une Belge à Roland-Garros, en 2003 contre Kim Clijsters, continue, elle, d'accumuler les places d'honneur. A bientôt 23 ans, elle est toujours à la poursuite du premier titre de sa carrière.