Hingis a joué son meilleur tennis contre Seles
Tennis vendredi, 25 janv. 2002. 02:25 samedi, 14 déc. 2024. 20:32
MELBOURNE (AP) - Si l'on dit de Martina Hingis, tête de série 3, qu'elle est de retour, il vaut mieux préciser sa pensée. Car à Melbourne elle n'est jamais partie, sa qualification jeudi pour la finale étant sa sixième d'affilée sur le Central de Melbourne Park.
Mais Hingis a été contrainte de sortir son meilleur tennis en demi-finale face à une Monica Seles (8) puisant dans ses souvenirs et qui, malgré une silhouette toujours alourdie et une déperdition de mordant pour achever les points bien préparés, s'est battue comme à ses plus beaux jours.
Hingis l'a emporté 4-6, 6-1, 6-4 en 1 heure et 40 minutes de jeu après avoir mené 5-1 au dernier set et cédé son engagement à 5-2. Elle rencontrera en finale, comme l'an dernier, Jennifer Capriati (tête de série 1) qui a terminé trop fort pour la Belge Kim Clijsters (4) et s'est qualifiée en trois sets 7-5, 3-6, 6-1 en une heure et 37 minutes.
On peut dire des deux finalistes qu'elles sont de retour. Mais celui de Hingis est plus marquant. D'abord parce qu'elle a été opérée de la cheville droite au mois d'octobre, et ensuite parce qu'elle prétend s'être hissée de nouveau au niveau qui était le sien quand elle avait remporté ses cinq titres du Grand Chelem.
"On se pose toujours des questions quand pendant trois ans on ne gagne aucun titre du Grand Chelem, a avoué Hingis jeudi. Et mon année 2001 a été loin d'être parfaite, même si je l'ai terminée au quatrième rang mondial. Mais ce sont les autres, et surtout les médias, qui ont fait tout un plat de mon manque de titres majeurs pendant trois ans. Et de mes finales perdues."
En effet, en commençant par sa défaite en finale de l'US Open 1998 et en terminant sur celle face à Jennifer Capriati, ici-même l'an dernier, la Suissesse a subi la loi de ses rivales à cinq reprises lors de l'ultime rendez-vous. Et elle a participé à 11 tournois du Grand Chelem sans succès en simple.
Le tennis de la puissance, avec la présence de plus en plus affirmée de Lindsay Davenport, le retour de Jennifer Capriati, la nouvelle vague avec les soeurs Venus et Serena Williams, et Kim Clijsters, a eu raison de l'intelligence tactique et du talent de Hingis. Quand elle surmonte un obstacle, voilà qu'un deuxième se dresse sur son chemin. Ce fut notamment vrai à Melbourne l'an dernier, la Suissesse terrassant les soeurs Williams pour la première fois lors d'un même tournoi, pour s'incliner devant Capriati en finale.
Que pense-t-elle de ses deux dernières défaites face à Capriati, avant leur rendez-vous capital de samedi?
"L'an dernier, j'étais tout simplement fatiguée une fois arrivée en finale. Alors qu'à Roland-Garros, en demi-finale, je l'avoue, Jennifer était plus forte que moi ce jour-là. Et samedi ce sera elle la favorite."
Dans les duels les opposant, Hingis mène 5-3, mais la nouvelle Capriati, celle de 2001, a gagné les trois dernières confrontations.
Hingis a été suffisamment secouée par sa traversée du désert en Grand Chelem pour aller chercher dans l'histoire récente de sa discipline un exemple réconfortant de retour gagnant.
"Andre Agassi a réussi. Il est parti, puis il est revenu pour regagner en Grand Chelem", a-t-elle souligné. Dont acte.
Capriati a peut-être davantage surpris en accèdant à la finale, car sa fébrilité lors des premiers tours, ses pépins de santé - elle souffre d'une hanche - et une condition physique moins affinée que l'an dernie - son souffle et sa tonicité avaient fait merveille -, ont laissé planer des doutes sur ses capacités à rééditer l'exploit qui avait relancé sa carrière. Mais sa détermination et sa capacité à élever le ton dans la dernière ligne droite, face à Clijsters, lors d'une rencontre très physique, en font de nouveau la légère favorite de la finale.
"J'avoue avoir pris une semaine de vacance supplémentaire cet hiver par rapport à 2001, dit-elle. Et mes douleurs à la hanche m'ont freiné un peu dans mon travail physique. Je n'ai pas travaillé autant que j'aurais voulu et je ne suis pas à 100 pour cent comme l'an dernier. Mais le match contre Clijsters a été un excellent examen de passage. Et je crois l'avoir réussi."
Mais Hingis a été contrainte de sortir son meilleur tennis en demi-finale face à une Monica Seles (8) puisant dans ses souvenirs et qui, malgré une silhouette toujours alourdie et une déperdition de mordant pour achever les points bien préparés, s'est battue comme à ses plus beaux jours.
Hingis l'a emporté 4-6, 6-1, 6-4 en 1 heure et 40 minutes de jeu après avoir mené 5-1 au dernier set et cédé son engagement à 5-2. Elle rencontrera en finale, comme l'an dernier, Jennifer Capriati (tête de série 1) qui a terminé trop fort pour la Belge Kim Clijsters (4) et s'est qualifiée en trois sets 7-5, 3-6, 6-1 en une heure et 37 minutes.
On peut dire des deux finalistes qu'elles sont de retour. Mais celui de Hingis est plus marquant. D'abord parce qu'elle a été opérée de la cheville droite au mois d'octobre, et ensuite parce qu'elle prétend s'être hissée de nouveau au niveau qui était le sien quand elle avait remporté ses cinq titres du Grand Chelem.
"On se pose toujours des questions quand pendant trois ans on ne gagne aucun titre du Grand Chelem, a avoué Hingis jeudi. Et mon année 2001 a été loin d'être parfaite, même si je l'ai terminée au quatrième rang mondial. Mais ce sont les autres, et surtout les médias, qui ont fait tout un plat de mon manque de titres majeurs pendant trois ans. Et de mes finales perdues."
En effet, en commençant par sa défaite en finale de l'US Open 1998 et en terminant sur celle face à Jennifer Capriati, ici-même l'an dernier, la Suissesse a subi la loi de ses rivales à cinq reprises lors de l'ultime rendez-vous. Et elle a participé à 11 tournois du Grand Chelem sans succès en simple.
Le tennis de la puissance, avec la présence de plus en plus affirmée de Lindsay Davenport, le retour de Jennifer Capriati, la nouvelle vague avec les soeurs Venus et Serena Williams, et Kim Clijsters, a eu raison de l'intelligence tactique et du talent de Hingis. Quand elle surmonte un obstacle, voilà qu'un deuxième se dresse sur son chemin. Ce fut notamment vrai à Melbourne l'an dernier, la Suissesse terrassant les soeurs Williams pour la première fois lors d'un même tournoi, pour s'incliner devant Capriati en finale.
Que pense-t-elle de ses deux dernières défaites face à Capriati, avant leur rendez-vous capital de samedi?
"L'an dernier, j'étais tout simplement fatiguée une fois arrivée en finale. Alors qu'à Roland-Garros, en demi-finale, je l'avoue, Jennifer était plus forte que moi ce jour-là. Et samedi ce sera elle la favorite."
Dans les duels les opposant, Hingis mène 5-3, mais la nouvelle Capriati, celle de 2001, a gagné les trois dernières confrontations.
Hingis a été suffisamment secouée par sa traversée du désert en Grand Chelem pour aller chercher dans l'histoire récente de sa discipline un exemple réconfortant de retour gagnant.
"Andre Agassi a réussi. Il est parti, puis il est revenu pour regagner en Grand Chelem", a-t-elle souligné. Dont acte.
Capriati a peut-être davantage surpris en accèdant à la finale, car sa fébrilité lors des premiers tours, ses pépins de santé - elle souffre d'une hanche - et une condition physique moins affinée que l'an dernie - son souffle et sa tonicité avaient fait merveille -, ont laissé planer des doutes sur ses capacités à rééditer l'exploit qui avait relancé sa carrière. Mais sa détermination et sa capacité à élever le ton dans la dernière ligne droite, face à Clijsters, lors d'une rencontre très physique, en font de nouveau la légère favorite de la finale.
"J'avoue avoir pris une semaine de vacance supplémentaire cet hiver par rapport à 2001, dit-elle. Et mes douleurs à la hanche m'ont freiné un peu dans mon travail physique. Je n'ai pas travaillé autant que j'aurais voulu et je ne suis pas à 100 pour cent comme l'an dernier. Mais le match contre Clijsters a été un excellent examen de passage. Et je crois l'avoir réussi."