PARIS - Le contrôle positif à la cocaïne reconnu par la Suissesse Martina Hingis évoque l'un des premiers scandales de dopage dans le tennis qui avait concerné le Suédois Mats Wilander, convaincu d'usage du même produit en 1995.

Wilander et son coéquipier de double de l'époque, le Tchèque Karel Novacek, avaient été contrôlés positif lors de Roland-Garros 1995, et les résultats des analyses effectuées par le laboratoire de Châtenay-Malabry n'avaient été connus que plusieurs mois plus tard, après des fuites dans les médias anglais.

Les deux joueurs avaient écopé de trois mois de suspension et avaient toujours nié l'usage de cocaïne. Wilander avait même expliqué avoir consommé de la cocaïne à son insu, défense taillée en pièces alors par tous les scientifiques.

Depuis 1993, date de l'instauration des premiers contrôles par l'ATP - passés depuis sous l'autorité de la fédération internationale (ITF) -, 37 cas de dopage ont été recensés, dont trente depuis 2001, sans que l'on puisse noter de prévalence des produits dits festifs comme la cocaïne ou le cannabis.

En 2006, 2558 contrôles avaient été réalisées sur des joueurs de tennis par des laboratoires accrédités par l'Agence mondiale antidopage (AMA), dont 2000 sur des joueurs professionnels.