La no 1 mondiale Ashleigh Barty a largement dominé l'Américaine Jessica Pegula (21e) 6-2, 6-0 mardi, pour rejoindre en demi-finales des Internationaux d'Australie une autre Américaine, Madison Keys.

« Je suis contente d'avoir été agressive sur mon coup droit, même si j'ai commis quelques fautes », a souligné Barty, impressionnante depuis le début du tournoi et qui n'a passé en moyenne qu'environ 1 heure sur le court à chaque tour.

L'Australienne de 25 ans avait atteint les demi-finales à Melbourne en 2020 et perdu en quarts en 2021.

Depuis cette demie, « je suis plus complète, j'ai plus d'expériences pour gérer les différentes situations qui se présentent », a-t-elle prévenu.

Lauréate de deux titres du Grand Chelem (Roland-Garros 2019 et Wimbledon 2021), elle court après son premier titre majeur en Australie.

La rencontre avec Pegula a été totalement à sens unique: l'Américaine a perdu d'entrée sa mise en jeu et n'a plus vu le jour, même si elle a eu une balle de bris à 2-1.

À partir de 3-2 dans la première manche, Pegula a perdu tous les jeux du match (9).

Barty avance dans le tableau à très grande vitesse: après avoir éliminé Lesia Tsurenko 6-0, 6-1 en 54 minutes, Lucia Bronzetti 6-1, 6-1 en 52 minutes, Camila Giorgi 6-2, 6-3 en 61 minutes et Amanda Anisimova en 1h14, il ne lui a fallu que 63 minutes pour écarter Pegula.

Keys retrouve enfin les demi-finales

L'Américaine Madison Keys, 51e mondiale, s'est quant à elle qualifiée mardi pour les demi-finales en battant la Tchèque Barbora Krejcikova (4e) 6-3, 6-2 dans une chaleur accablante.

« Je crois que je vais pleurer... », ont été les premiers mots de l'Américaine de 26 ans qui avait déjà atteint en 2015 le dernier carré du Majeur australien.

« L'an dernier a été si compliqué. J'ai tout fait à l'intersaison pour repartir de zéro sans penser à l'année dernière. Jusque-là, ça fonctionne! », s'est-elle félicité.

Si elle est actuellement hors du top-50 (elle était même 87e le 10 janvier), Keys avait atteint le 7e rang mondial (en 2016) et joué une finale aux Internationaux des États-Unis (2017). L'an dernier, elle n'a débuté sa saison qu'en mars et n'a plus gagné qu'un seul match, à Indian Wells en octobre, après son élimination en 8es à Wimbledon en juillet.

À Melbourne, elle était dans une spirale descendante depuis son quart en 2018: elle avait été éliminée en 8es en 2019, au troisième tour en 2020 et n'avait pas fait le voyage l'an dernier. Elle n'a plus joué de quart de finale en Grand Chelem depuis Roland-Garros 2019.

Contre Krejcikva, les conditions de jeu ont été rendues extrêmement éprouvantes par la chaleur: 30 °C dans l'air mais beaucoup plus sur le court puisque le niveau d'alerte de l'organisation est monté à 3,8 quand, à 5, les matchs sont suspendus.

« Je m'entraîne l'été à Orlando (en Floride) qui est à mon avis l'endroit au monde où il fait le plus chaud l'été », a souligné Keys pour expliquer comment elle avait fait pour mieux résister à la chaleur que son adversaire.

Car la Tchèque, 26 ans et vainqueur du dernier Roland-Garros, a bien été assommée par la chaleur.

Menée 5-2 dans la première manche, elle a fait venir sur le court le médecin qui lui a pris la tension, donné un cachet. Elle a repris le jeu mais n'a pu empêcher l'Américaine de boucler la manche.

Le deuxième set a vite paru à sens unique: Keys s'est détachée 3-0 alors que Krejcikova souffrait sur son chemin de croix.

Les efforts sont devenus si éreintants que les joueuses ont pris tous les risques et mis le peu de forces qu'il leur restait dans chacune de leurs frappes en espérant écourter les échanges, y compris, en ce qui concerne Krejcikova, sur les secondes balles de service.

Mais plus le temps a avancé et plus les capacités de déplacement de la Tchèque ont diminué. Celles de Keys aussi, mais un meu moins.

Le match est devenu une succession de points gagnants et de fautes directes sans véritable échange ni plan tactique. Mais Krejcikova n'avait plus les ressources pour renverser la vapeur.