MELBOURNE, Australie - Rafael Nadal a réussi une nouvelle démonstration aux Internationaux d'Australie vendredi à Melbourne où il a démoli le Bosnien Damir Dzumhur (30e mondial) 6-1, 6-3, 6-1 pour se qualifier pour les huitièmes de finale.

L'Espagnol, no 1 mondial et finaliste sortant, n'a perdu que 21 jeux au total lors de ses trois premiers matchs. Il affrontera au prochain tour l'Argentin Diego Schwartzman, 26e joueur mondial.

Nadal a été particulièrement rigoureux, ne commettant que 18 fautes directes pendant tout le match. Il n'a concédé qu'une fois son service contre sept briss réussis.

Il avait annoncé la couleur en remportant le premier set en seulement 22 minutes.

Le Majorquin avait dû retarder son début de saison à cause des séquelles de la blessure au genou qui l'avait contraint à l'abandon au Masters. Mais il ne semble plus du tout souffrir à Melbourne, où il cherche un deuxième titre après celui de 2009 et un 17e en Grand Chelem.

Dimitrov souffre, mais passe

Laborieux au tour précédent, le Bulgare Grigor Dimitrov a quant à lui encore souffert pour se qualifier pour les huitièmes de finale aux dépens du Russe Andrey Rublev, 20 ans, en quatre sets serrés de 6-3, 4-6, 6-4, 6-4.

Dimitrov a chaud mais avance

Le vainqueur du dernier Masters, no 3 mondial, a pris sa revanche sur ce grand espoir du circuit, 32e mondial, qui l'avait battu aux Internationaux des États-Unis en septembre.

« Ce sont les matchs les plus importants, quand je trouve les solutions alors que ça ne va pas très bien. Physiquement, ça va bien, la chaleur ne m'a pas gêné, c'est bon signe », a dit le Bulgare. 

Dimitrov avait eu le plus grand mal à franchir le deuxième tour face à un adversaire peu coté, l'Américain McKenzie McDonald, issu des qualifications, qui l'avait poussé au cinquième set.

Kyrgios remporte la bataille face à Tsonga

Il affrontera en huitièmes de finale l'Australien Nick Kyrgios (17e), qui a éliminé son idole, le Français Jo-Wilfried Tsonga, dont les exploits l'avaient inspiré dans son enfance, en quatre sets de 7-6 (5), 4-6, 7-6 (6) et 7-6 (5).

« Gagner contre Jo, c'est un rêve qui devient réalité », a dit Kyrgios, qui avait été le plus grand fan du Français lorsqu'il avait 13 ans.

Ce match entre grands serveurs (28 aces chacun) s'est joué à peu de choses. Souvent dominé dans l'échange, l'Australien a été le meilleur dans les trois bris d'égalité. Dans le troisième, quand le Français menait 5-2 avec deux services à suivre, l'Australien a avoué qu'il « commençait déjà à se préparer pour le cinquième set ». Il allait en fait aligner cinq points pour conclure le match.

Cilic passe le test Harrison

Tsonga n'a pas caché qu'il quittait le tournoi « un peu frustré ». « Ce n'est pas loin d'être un match complet, mais il manque le principal, les moments importants. J'ai été un peu timide, j'ai parfois fait de mauvais choix », a-t-il dit.

Le finaliste de 2008 s'est emporté à la fin du troisième set contre un spectateur qui l'importunait. « Entre mes deux services, sur la balle de set, il me disait : "tu la sens la pression?" C'est pas cool. Je lui ai dit de descendre pour voir s'il sentirait la pression en venant à côté de moi », a-t-il raconté.

Par ailleurs, le Britannique Kyle Edmund est venu de l'arrière pour vaincre Nikoloz Basilashvili, de la Géorgie, pour s'imposer 7-6 (7), 3-6, 4-6, 6-0, 7-5 en 3 h 34 minutes.

Andreas Seppi a résisté aux 52 as du vétéran Ivo Karlovic, 38 ans, pour finalement s'imposer 6-3, 7-6 (4), 6-7 (3), 6-7 (5), 9-7 lors d'un match qui a duré trois heures et 51 minutes en après-midi.

Pablo Carreno Busta (no 10) est quant à lui venu à bout de Gilles Muller (no 23) en quatre manches de 7-6 (4), 4-6, 7-5, 7-5.