Novak Djokovic à l'épreuve du nouveau Gaël Monfils aux Internationaux des États-Unis
Inter. des États-Unis jeudi, 8 sept. 2016. 12:15 samedi, 14 déc. 2024. 02:49NEW YORK - Seuls, parmi les cadors, Novak Djokovic et Stan Wawrinka, respectivement no 1 et no 3 au classement ATP, se sont frayés un chemin jusqu'aux demi-finales des Internationaux des États-Unis.
Vendredi, « Djoko » affrontera le Français Gaël Monfils qui semble enfin, à 30 ans, avoir compris comment tirer le meilleur de son formidable talent, tandis que Wawrinka sera opposé au Japonais Kei Nishikori, décidément très à l'aise à New York.
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C'est peu dire que Djokovic dispose d'un certain ascendant psychologique sur Monfils : le Serbe a toujours battu le no 2 français en douze confrontations sur le circuit.
Leur dernier duel, en juillet en demi-finales du Masters de Toronto, a laissé un souvenir cuisant à Monfils : « Je n'avais pas de solutions, on est en train de chercher une bonne tactique », a-t-il rappelé alors qu'il avait été surclassé en deux sets (6-3, 6-2) au Canada, malgré une confiance au plus haut après son titre à Washington.
De l'avis général, celui que les Américains aiment à présenter comme un showman, ce qui l'agace de plus en plus, affiche, sous la conduite de son entraîneur suédois Mikael Tillström, une solidité physique, une constance et un sérieux inédits en douze années de présence sur le circuit ATP.
« Il a atteint un stade de sa carrière où il semble encore plus concentré, en particulier sur surface dure où il produit peut-être son meilleur tennis », a noté Djokovic.
« J'adore regarder les matches de Gaël, c'est l'un des joueurs pour qui je serais prêt à payer pour le voir jouer. Il est très charismatique, il joue avec le sourire, on voit qu'il aime le tennis et la vie », a poursuivi le tenant du titre, dans le dernier carré à Flushing Meadows pour la dixième année de suite.
Même si son bilan face au Serbe est désastreux, même si celui-ci a très peu joué (6 h 26 min contre 9 h 56 min pour Monfils) en raison d'une invraisemblable cascade de forfait (Vesely au 2e tour) et d'abandons (Youzhny au 3e tour, Tsonga en quart), Monfils ne part pas pour autant battu d'avance.
« C'est un bien meilleur joueur que moi, je n'ai aucune honte à le reconnaître (...) Sur un match, il peut tout se passer, et je vais essayer de prendre cette option là », a-t-il espéré.
L'histoire ne plaide pas non plus en faveur de Monfils : un seul Français, Cédric Pioline en 1993, a atteint la finale à New York dans l'ère Open et il faut remonter au siècle dernier pour trouver trace d'un triomphe en bleu-blanc-rouge aux Internationaux des États-Unis avec René Lacoste (1926, 1927) et Henri Cochet (1928, 1932).
Wawrinka-Nishikori, de la revanche dans l'air
Deux ans après avoir atteint, et perdu, la finale de l'édition 2014, Nishikori peut viser son premier titre majeur.
Il devra d'abord se défaire de Wawrinka, qui mène par trois victoires à deux au bilan de leurs confrontations.
« On se connaît bien, il m'a battu il y a deux ans ici (en quarts de finale), je l'ai battu en Australie (en 2015 en quarts de finale également) et il vient de me battre (à Toronto en demi-finale), je sais très bien ce que j'ai à faire contre lui », a souligné le Suisse.
Les Internationaux des États-Unis réussissent particulièrement bien à Nishikori qui vient de faire chuter l'un des favoris, le no 2 mondial Andy Murray, le cinquième joueur du top-5 mondial qu'il bat à New York.
« J'aime la surface, les courts et la balle utilisée ici, j'aime aussi l'ambiance, c'est différent des autres Grands Chelems, c'est comme une grande fête dans les tribunes », a relevé le Japonais, dont l'un des entraîneurs est Michael Chang.