Ivan Ljubicic fait ses adieux au tennis
Tennis dimanche, 15 avr. 2012. 14:18 dimanche, 15 déc. 2024. 05:33
Monte Carlo - Un gentleman des courts, apprécié et respecté de tous, a fait ses adieux à la compétition dimanche au Masters 1000 de Monte-Carlo : le Croate Ivan Ljubicic, ancien no 3 mondial, a fait ses adieux après sa défaite (6-0, 6-3) face à son compatriote Ivan Dodig.
Il est parti avec la sobriété et l'élégance qui le caractérisent si bien. Sans ostentation. Il a d'abord plongé la tête sous une serviette, la dernière balle envolée. Il a écrasé ses premières larmes, discrètement.
Puis il s'est redressé pour la cérémonie organisée en son honneur, a séché ses yeux embués tandis qu'étaient présentées des images retraçant sa carrière. Brad Drewett, le président de l'ATP, et Zeljko Franulovic, le directeur du tournoi, lui ont ensuite remis des cadeaux, récompensant l'une des grandes figures du tennis mondial.
Le Croate au crâne rasé, au bandeau et à la démarche si reconnaissables, avait décidé il y a quelques semaines que l'heure était venu pour lui de tirer sa révérence, à l'âge de 33 ans et malgré un classement ATP encore tout à fait honorable (41e).
L'enfant de Banja Luka, cette ville de Bosnie-Herzégovine alors ravagée par la guerre qu'il avait quittée en 1992, âgé de 13 ans, pour gagner l'Italie, avait choisi Monaco, sa ville de résidence, pour sa sortie.
Elle ne s'est pas déroulée tout à fait comme il l'avait espéré sur le court, avec un premier set aux allures de correction. Fier, il a mieux résisté dans la seconde manche.
« C'a été une journée difficile pour moi, sur et en dehors du court. Mon esprit vagabondait et était partout, sauf sur le terrain de tennis. Ç'a été un peu mieux au deuxième set, mais je suis manifestement complètement hors de forme », a-t-il commenté en conférence de presse, très ému.
« De grands moments »
« J'ai essayé toutes les astuces pour éviter de pleurer, mais aucune n'a marché », a ajouté avec humour le Croate, quart de finaliste l'an passé à Monte-Carlo, battu par le futur vainqueur Rafael Nadal.
Habile tacticien, doté d'un redoutable service et d'un jeu complet, Ljubicic a grimpé au 3e rang mondial en 2006, année où il a atteint les quarts de finale aux Internationaux d'Australie et les demi-finales à Roland-Garros.
Il compte à son palmarès une Coupe Davis remportée en 2005 (il n'a perdu qu'un match pour 11 victoires sur toute la campagne cette année-là), une médaille de bronze en double avec Mario Ancic aux JO 2004, et dix titres, dont le Masters 1000 d'Indian Wells en 2010.
« Je suis fier de tout ce que j'ai accompli durant ma carrière. J'ai vécu de grands moments, des expériences enrichissantes, rencontré des gens formidables », a déclaré celui qui est resté fidèle depuis 1997 à son entraîneur, l'Italien Riccardo Piatti, actuellement en charge de Richard Gasquet.
Pendant plusieurs années, Ljubicic s'est placé au service de ses collègues, d'abord comme vice-président (2004-2006) puis président (2006-2008) du Conseil des joueurs, ce qui lui a valu le respect de ses pairs.
Fort de cette expérience, il sait déjà qu'il reviendra dans le tennis. Mais il veut prendre le temps de la réflexion pour décider dans quelle fonction, et va dans l'immédiat se consacrer à sa famille.
Il est parti avec la sobriété et l'élégance qui le caractérisent si bien. Sans ostentation. Il a d'abord plongé la tête sous une serviette, la dernière balle envolée. Il a écrasé ses premières larmes, discrètement.
Puis il s'est redressé pour la cérémonie organisée en son honneur, a séché ses yeux embués tandis qu'étaient présentées des images retraçant sa carrière. Brad Drewett, le président de l'ATP, et Zeljko Franulovic, le directeur du tournoi, lui ont ensuite remis des cadeaux, récompensant l'une des grandes figures du tennis mondial.
Le Croate au crâne rasé, au bandeau et à la démarche si reconnaissables, avait décidé il y a quelques semaines que l'heure était venu pour lui de tirer sa révérence, à l'âge de 33 ans et malgré un classement ATP encore tout à fait honorable (41e).
L'enfant de Banja Luka, cette ville de Bosnie-Herzégovine alors ravagée par la guerre qu'il avait quittée en 1992, âgé de 13 ans, pour gagner l'Italie, avait choisi Monaco, sa ville de résidence, pour sa sortie.
Elle ne s'est pas déroulée tout à fait comme il l'avait espéré sur le court, avec un premier set aux allures de correction. Fier, il a mieux résisté dans la seconde manche.
« C'a été une journée difficile pour moi, sur et en dehors du court. Mon esprit vagabondait et était partout, sauf sur le terrain de tennis. Ç'a été un peu mieux au deuxième set, mais je suis manifestement complètement hors de forme », a-t-il commenté en conférence de presse, très ému.
« De grands moments »
« J'ai essayé toutes les astuces pour éviter de pleurer, mais aucune n'a marché », a ajouté avec humour le Croate, quart de finaliste l'an passé à Monte-Carlo, battu par le futur vainqueur Rafael Nadal.
Habile tacticien, doté d'un redoutable service et d'un jeu complet, Ljubicic a grimpé au 3e rang mondial en 2006, année où il a atteint les quarts de finale aux Internationaux d'Australie et les demi-finales à Roland-Garros.
Il compte à son palmarès une Coupe Davis remportée en 2005 (il n'a perdu qu'un match pour 11 victoires sur toute la campagne cette année-là), une médaille de bronze en double avec Mario Ancic aux JO 2004, et dix titres, dont le Masters 1000 d'Indian Wells en 2010.
« Je suis fier de tout ce que j'ai accompli durant ma carrière. J'ai vécu de grands moments, des expériences enrichissantes, rencontré des gens formidables », a déclaré celui qui est resté fidèle depuis 1997 à son entraîneur, l'Italien Riccardo Piatti, actuellement en charge de Richard Gasquet.
Pendant plusieurs années, Ljubicic s'est placé au service de ses collègues, d'abord comme vice-président (2004-2006) puis président (2006-2008) du Conseil des joueurs, ce qui lui a valu le respect de ses pairs.
Fort de cette expérience, il sait déjà qu'il reviendra dans le tennis. Mais il veut prendre le temps de la réflexion pour décider dans quelle fonction, et va dans l'immédiat se consacrer à sa famille.