LONDRES - La no 1 mondiale Ana Ivanovic, battue par la Chinoise Zheng Jie, 133e mondiale, a été à son tour emportée vendredi dans le tourbillon de surprises qui balaie Wimbledon depuis trois jours, comme avant elle Maria Sharapova, Novak Djokovic et Andy Roddick.

La Serbe, championne de Roland-Garros il y a moins de trois semaines, avait déjà donné des signes plus qu'inquiétants de fébrilité au deuxième tour contre Nathalie Dechy, 97e mondiale. Elle ne s'était tirée d'affaire que grâce au filet, venu à son aide sur une des deux balles de match de la Française.

La faiblesse du jeu de la jeune star, toujours aussi flagrante, n'a pas pardonné face à Zheng Jie, qui s'est imposée avec une étonnante facilité en deux manches 6-1, 6-4.

Certes la Chinoise, âgée de 25 ans, vaut nettement mieux que son classement actuel (elle a été 27e mondiale en 2006 et a chuté après avoir manqué la moitié de la saison 2007 à cause de blessure).

Mauvaise préparation

"C'est une bonne joueuse. Elle a des coups puissants et elle reste toujours très bas, ce qui fait que les balles arrivent beaucoup plus vite", a dit la Serbe de son adversaire, qui lui rend 25 centimètres (1,64 contre 1,85 m).

Mais l'explication est plutôt à chercher du côté de sa préparation, insuffisante, comme elle l'a honnêtement avoué.

"Je n'ai pas pu me préparer aussi bien que j'aurais voulu. Il a fallu que je me repose un peu après Roland-Garros. Je n'ai pas eu le temps de travailler tous ces petits mouvements très particuliers dont on a besoin sur herbe. Par rapport à la terre battue, c'est un jeu complètement différent", a expliqué la Serbe, qui n'a disputé aucun tournoi sur herbe avant d'arriver à Londres.

La victoire à Paris, sa première en Grand Chelem, a eu aussi un inévitable contrecoup mental. "Ça a été deux semaines pleines d'émotions. J'en ai payé le prix. Avec mes coaches, nous avions décidé de réduire les entraînements pour que je puisse récupérer et avoir un peu de temps pour moi", a-t-elle admis.

Bon pour les Williams

Les éliminations d'Ivanovic dans la partie supérieur et de Sharapova dans le bas laisse le tableau grand ouvert, notamment pour les soeurs Williams.

Serena n'a pas paru au sommet de sa forme, mais cela lui a quand même suffit pour dominer une Amélie Mauresmo franchement diminuée par une blessure à une cuisse, 7-6 (5), 6-1.

La finaliste de l'année dernière, la Française Marion Bartoli, a été sortie par l'Américaine Bethanie Mattek 6-4, 6-1, ce qui n'est pas vraiment une surprise vu la faiblesse de ses résultats depuis le début de la saison.