BREE - Première Belge à avoir occupé la place de No 1 mondiale, Kim Clijsters a fait soupirer d'aise les sujets d'un royaume privé ces derniers mois de ses meilleures joueuses en annonçant jeudi son retour à la compétition, près de deux ans après s'être retirée du circuit.

Le vide laissé il y a dix mois en Belgique par le retrait de la Wallonne Justine Henin (en mai 2008) un an après celui de sa rivale flamande Clijsters (en mai 2007) -les deux joueuses ont souvent entretenu des relations tendues- sera donc très bientôt partiellement comblé.

Très provisoirement (au moins lors des tournois de Cincinnati, Toronto et à l'US Open) voire plus longuement -"un, deux ou trois ans"- si tout se passe comme l'espère Clijsters.

Si la jeune femme qui fêtera ses 26 ans en juin retrouve toutes ses capacités physiques et tennistiques, un rapide retour vers les sommets du classement mondial n'est pas à exclure.

"Kim a certainement le potentiel pour rivaliser très vite avec les meilleures joueuses actuelles. Mais il faut qu'elle soit épargnée par les blessures qui avaient si souvent chahuté son parcours", expliquait il y a quelques jours son ancien entraîneur Carl Maes.

Son palmarès parle pour elle: en plus de la Fed Cup, 34 victoires en tournoi dont l'US Open (2005) et deux fois le Masters (2002 et 2003). Peu de joueuses en activité peuvent en dire autant.

Une joueuse très appréciée

Son "incroyable envie" plaide aussi en faveur d'un retour gagnant. "Je ne suis pas quelqu'un qui se contenterait longtemps d'une 50e place mondiale", a-t-elle dit jeudi en guise d'avertissement.

Mais la jeune femme insouciante qu'elle était au début de sa carrière pro en 1999 a changé. Kim est désormais mariée (au basketteur américain Bryan Lynch) et maman depuis un an d'une petit Jada.

La Limbourgeoise a aussi déploré en janvier dernier le décès de son père, l'ancien international belge de football Lei Clijsters qui, en véritable protecteur, la suivait partout sur le circuit.

Sans lui et avec la "priorité" que représente Jada, son retour en tournoi a sa part d'inconnu.

Mais une chose est sûre, son retour fera plaisir à beaucoup.

A ses collègues d'abord. Car Kim, modèle de gentillesse et de sympathie, a de nombreuses amies parmi ses adversaires.

Aux spectateurs qui raffolent des joueuses spectaculaires comme cette puissante droitière peut l'être, notamment quand elle réalise le grand écart pour aller chercher les balles en bout de course.

Les responsables de la WTA et organisateurs de tournoi doivent aussi se frotter les mains alors que le tennis féminin actuel est décrié en raison d'une prétendue baisse de niveau. En manque de championnes charismatiques, le circuit dames vient d'en retrouver une.