Kuerten et Martin pourraient bien brouiller les cartes
Tennis jeudi, 30 août 2001. 15:00 jeudi, 12 déc. 2024. 06:42
(RDS) - Gustavo Kuerten et Todd Martin viennent du même hémisphère, mais les similarités s'arrêtent là, outre le fait que les deux joueurs pourront peut-être causer des surprises lors du prochain U.S. Open de Flushing Meadows.
Kuerten représente le charisme latino-américain, un Brésilien qui draine les foules et qui amènent plusieurs milliers de partisans à arborer fièrement le drapeau national dans les estrades.
Martin représente le portrait type de l'Américain vivant au Middle Land. Avec ses 6'6" et ses tempes légèrement grisonnantes, le joueur de 30 ans originaire de Lansing au Michigan est une sorte de bon père de famille pour les partisans du pays de l'Oncle Sam.
Une simple écoute des deux joueurs suffit à comprendre qu'il existe un monde entre Kuerten et Martin. Le Brésilien de 23 ans a un style énergique et n'hésite pas à lancer une déclaration choc dans un anglais amoché lorsqu'il en a l'occasion.
Martin, lui, pèse chacun de ses mot et parle avec une grande maturité. Il aime bien rire, mais il s'assure que son humour soit de bon goût et que ses paroles ne choque personne.
Kuerten est exubérant et aime attirer l'attention. Martin est persévérant et calme. Quel est leur lien? Chacun pourra profiter du U.S. Open pour créer de nombreuses surprises.
Lorsque nous pensons au tableau masculin de Flushing Meadows, nous avons trop tendance à ne regarder que les Américains Andre Agassi et Pete Sampras. Mais le calibre de l'ATP est si élevé que beaucoup d'autres joueurs peuvent prétendre au plus grands honneurs.
Agassi n'a pas été aussi dominant cet été que lors de la dernière saison, où il avait amorcé toute une lancée à compter des Internationaux de France.
Sampras a remporté une impressionnante victoire à Wimbledon pour briser le record de Roy Emerson de douze titres du grand chelem, mais n'a rien d'une année dominante jusqu'ici.
Et pour les deux étoiles, la santé demeure un point d'interrogation. Agassi semble se remettre tranquillement de son accident d'auto après Wimbledon qui l'avait blessé au dos, tandis que Sampras est ennuyé par des douleurs au tibia ainsi que des maux de dos qui reviennent fréquemment le hanter.
Pour toutes ces raisons, Kuerten et Martin ont des bonnes raisons de croire qu'ils peuvent mettre la main sur le titre des Internationaux des États-Unis.
Kuerten, déjà numéro un mondial la semaine dernière, a battu Marat Safin lors des Championnats RCA dimanche dernier pour mettre la main sur son premier titre sur surface dure.
Martin est pour sa part le finaliste en titre du U.S. Open. Après avoir remporté un duel épique en quatrième ronde face à Greg Rusedski, Martin a enlevé la première manche de la finale, avant de voir Agassi filer vers la victoire.
Il y a dix jours au Masters Series de Cincinnati, Martin s'est incliné face à Kuerten en quarts-de-finale, alors que la troisième et décisive manche avait nécessité un bris d'égalité.
On serait porté à croire que Martin, qui s'est blessé à la cheville en février dernier, n'est pas de taille pour Kuerten. Avant le tournoi de Cincinnati, il ne détenait qu'une fiche de 3-9. Mais l'Américain croit qu'il lui reste encore du bon tennis dans la raquette et que le U.S. Open sera l'occasion rêvé de le prouver.
Mais les finalistes s'oublient vite...Qui Patrick Rafter a battu en finale en 1997? Greg Rusedski. Et en 1998, qui a tenu tête à l'Australien en ronde finale? Mark Philippoussis. Il semble que seul un joueur de la trempe de Rafter, Sampras ou Agassi puisse demeurer dans la mémoire des partisans d'une année à l'autre.
Martin est si sous-estimé que même s'il joue admirablement bien, il se pourrait qu'il passe inaperçu durant la première semaine. Tant pis selon le joueur. "C'est excitant de voir que les gens se rappellent de nous, mais avant tout, je joue au tennis pour moi, affirme Martin. C'est un peu égoïste comme attitude, mais c'est comme ça."
Pour Kuerten, passer inaperçu serait une option inacceptable. Les Brésiliens ne manqueront bien sûr pas d'encourager leur favori en terrain ennemi, entouré de présentants locaux. Puis, avec l'année qu'il vient de connaître, il serait difficile de concevoir que Kuerten puisse demeurer dans l'ombre.
Après avoir remporté Roland-Garros pour la deuxième fois de sa carrière en juin, Kuerten a démontré qu'il était aussi capable de jouer sur surface dure. Il a atteint les demi-finales lors de quatre des sept tournois Masters Series jusqu'ici. Deux de ces tournois, L'Omnium Ericsson de Miami et le Tournoi de Cincinnati, étaient disputés sur le dur. Le titre remporté à Indianapolis dimanche a aussi été décroché sur surface dure.
"Je crois que je suis maintenant en mesure de jouer aussi bien que les meilleurs au monde sur le dur, a fait remarquer Kuerten. Ca m'a pris un peu de temps pour trouver mon rythme, mais ça y est à présent."
La surface devrait davantage avantager Martin, mais avec une fiche de 46-14 jusqu'ici cette année, Kuerten ne doit pas être oublié.
La finale des hommes aura lieu le 10 septembre au Stade Arthur Ashe. Kuerten aimerait bien y être, puisqu'il célébrera cette journée son 24e anniversaire de naissance.
Kuerten représente le charisme latino-américain, un Brésilien qui draine les foules et qui amènent plusieurs milliers de partisans à arborer fièrement le drapeau national dans les estrades.
Martin représente le portrait type de l'Américain vivant au Middle Land. Avec ses 6'6" et ses tempes légèrement grisonnantes, le joueur de 30 ans originaire de Lansing au Michigan est une sorte de bon père de famille pour les partisans du pays de l'Oncle Sam.
Une simple écoute des deux joueurs suffit à comprendre qu'il existe un monde entre Kuerten et Martin. Le Brésilien de 23 ans a un style énergique et n'hésite pas à lancer une déclaration choc dans un anglais amoché lorsqu'il en a l'occasion.
Martin, lui, pèse chacun de ses mot et parle avec une grande maturité. Il aime bien rire, mais il s'assure que son humour soit de bon goût et que ses paroles ne choque personne.
Kuerten est exubérant et aime attirer l'attention. Martin est persévérant et calme. Quel est leur lien? Chacun pourra profiter du U.S. Open pour créer de nombreuses surprises.
Lorsque nous pensons au tableau masculin de Flushing Meadows, nous avons trop tendance à ne regarder que les Américains Andre Agassi et Pete Sampras. Mais le calibre de l'ATP est si élevé que beaucoup d'autres joueurs peuvent prétendre au plus grands honneurs.
Agassi n'a pas été aussi dominant cet été que lors de la dernière saison, où il avait amorcé toute une lancée à compter des Internationaux de France.
Sampras a remporté une impressionnante victoire à Wimbledon pour briser le record de Roy Emerson de douze titres du grand chelem, mais n'a rien d'une année dominante jusqu'ici.
Et pour les deux étoiles, la santé demeure un point d'interrogation. Agassi semble se remettre tranquillement de son accident d'auto après Wimbledon qui l'avait blessé au dos, tandis que Sampras est ennuyé par des douleurs au tibia ainsi que des maux de dos qui reviennent fréquemment le hanter.
Pour toutes ces raisons, Kuerten et Martin ont des bonnes raisons de croire qu'ils peuvent mettre la main sur le titre des Internationaux des États-Unis.
Kuerten, déjà numéro un mondial la semaine dernière, a battu Marat Safin lors des Championnats RCA dimanche dernier pour mettre la main sur son premier titre sur surface dure.
Martin est pour sa part le finaliste en titre du U.S. Open. Après avoir remporté un duel épique en quatrième ronde face à Greg Rusedski, Martin a enlevé la première manche de la finale, avant de voir Agassi filer vers la victoire.
Il y a dix jours au Masters Series de Cincinnati, Martin s'est incliné face à Kuerten en quarts-de-finale, alors que la troisième et décisive manche avait nécessité un bris d'égalité.
On serait porté à croire que Martin, qui s'est blessé à la cheville en février dernier, n'est pas de taille pour Kuerten. Avant le tournoi de Cincinnati, il ne détenait qu'une fiche de 3-9. Mais l'Américain croit qu'il lui reste encore du bon tennis dans la raquette et que le U.S. Open sera l'occasion rêvé de le prouver.
Mais les finalistes s'oublient vite...Qui Patrick Rafter a battu en finale en 1997? Greg Rusedski. Et en 1998, qui a tenu tête à l'Australien en ronde finale? Mark Philippoussis. Il semble que seul un joueur de la trempe de Rafter, Sampras ou Agassi puisse demeurer dans la mémoire des partisans d'une année à l'autre.
Martin est si sous-estimé que même s'il joue admirablement bien, il se pourrait qu'il passe inaperçu durant la première semaine. Tant pis selon le joueur. "C'est excitant de voir que les gens se rappellent de nous, mais avant tout, je joue au tennis pour moi, affirme Martin. C'est un peu égoïste comme attitude, mais c'est comme ça."
Pour Kuerten, passer inaperçu serait une option inacceptable. Les Brésiliens ne manqueront bien sûr pas d'encourager leur favori en terrain ennemi, entouré de présentants locaux. Puis, avec l'année qu'il vient de connaître, il serait difficile de concevoir que Kuerten puisse demeurer dans l'ombre.
Après avoir remporté Roland-Garros pour la deuxième fois de sa carrière en juin, Kuerten a démontré qu'il était aussi capable de jouer sur surface dure. Il a atteint les demi-finales lors de quatre des sept tournois Masters Series jusqu'ici. Deux de ces tournois, L'Omnium Ericsson de Miami et le Tournoi de Cincinnati, étaient disputés sur le dur. Le titre remporté à Indianapolis dimanche a aussi été décroché sur surface dure.
"Je crois que je suis maintenant en mesure de jouer aussi bien que les meilleurs au monde sur le dur, a fait remarquer Kuerten. Ca m'a pris un peu de temps pour trouver mon rythme, mais ça y est à présent."
La surface devrait davantage avantager Martin, mais avec une fiche de 46-14 jusqu'ici cette année, Kuerten ne doit pas être oublié.
La finale des hommes aura lieu le 10 septembre au Stade Arthur Ashe. Kuerten aimerait bien y être, puisqu'il célébrera cette journée son 24e anniversaire de naissance.