SYDNEY - La Fédération australienne de tennis a recruté de consultants pour l'aider à régler le problème d'éventuels matches truqués lors du prochain Omnium d'Australie, a révélé mercredi son président Steve Wood.

"Nous travaillons avec les différents organes du monde du tennis pour coordonner une approche collective afin de protéger l'intégrité de notre sport", a déclaré Wood mercredi.

"Même si nous n'avons jamais été informés de l'existence d'un match truqué en Australie, nous prenons ce problème très au sérieux", a-t-il ajouté.

Wood a expliqué avoir constitué un groupe de travail qui travaillera en temps réel et qui sera chargé d'évaluer l'étendue des paris illégaux et l'intégrité des joueurs, après que des allégations de rencontres arrangées ont émergé ces derniers mois.

Ce groupe de travail discutera de ces sujets avec d'autres organisations sportives, rencontrera des agences spécialisées dans le maintien de l'ordre et évaluera les politiques existantes en la matière, en amont du tournoi qui se déroulera du 14 au 27 janvier à Melbourne.

Le monde du tennis a été secoué par l'éventualité de matches truqués, après une défaite du numéro 4 mondial russe Nikolay Davidenko, en août à Sopot, en Pologne.
Cette rencontre, sur laquelle ont été pariés plus de 6 millions de dollars, soit 10 fois le montant habituel, avait été remportée par l'Argentin Martin Vassallo Arguello 2-6, 6-3, 2-1, après que le Russe eut abandonné en raison d'une blessure à un pied.

Les bookmakers avaient refusé de payer les gagnants, car il était apparu que des paris importants sur une victoire de l'Argentin avaient été enregistrés après qu'il eut perdu la première manche.

Ce mois-ci, la Fédération internationale de tennis, le Comité du Grand Chelem et les circuits ATP et WTA ont mis au point une "unité d'intégrité" pour combattre la corruption.

Cette semaine, les joueurs français Arnaud Clément et Michaël Llodra ont révélé, au tournoi de Paris-Bercy, avoir déjà été approché pour "balancer" un match, il y a quelques années.