L'avocat de Maria Sharapova a estimé lundi que le patron de l'Agence mondiale antidopage (AMA) avait fait preuve de manque de professionnalisme en déclarant que les revenus de la Russe, suspendue pour dopage, étaient supérieurs au budget de l'AMA.

« Les déclarations faites lundi par le président de l'AMA montrent un manque de professionnalisme », a indiqué dans un communiqué John Haggerty, l'avocat américain de Sharapova.

« La justice, qu'elle soit excercée par l'AMA ou dans un tribunal, se doit d'être aveugle, également en ce qui concerne les revenus d'une joueuse », a-t-il poursuivi.

« M. Reedie doit présenter ses excuses à Maria et à tous les joueurs de tennis qui ont réussi, à moins qu'il veuille que les gens pensent que l'AMA a des standards différents pour les joueurs en fonction de leur classement et de leurs revenus », a-t-il conclu.

Lors d'une conférence de l'AMA à Londres, Craig Reedie avait fait remarquer que son organisation disposait d'un budget annuel de 30 millions de dollars (26,5 M EUR), inférieur à ce que gagnait la seule Sharapova.

La Russe, longtemps reine incontestée du sport-affaires, a vu ses revenus baisser en 2016 à 21,9 millions de dollars, en raison de sa suspension pour dopage.

Sharapova, ancienne no 2 mondiale, a été suspendue début juin deux ans par la Fédération internationale de tennis (ITF) pour avoir pris du meldonium, un médicament inscrit depuis janvier sur la liste des produits prohibés.

Elle a fait appel devant le Tribunal arbitral du sport.