MELBOURNE - David Nalbandian, qui faisait figure d'épouvantail depuis son flamboyant automne, a été éliminé dès le troisième tour des Internationaux d'Australie par l'Espagnol Juan Carlos Ferrero en trois manches de 6-1, 6-2, 6-3, dimanche à Melbourne.

Contre toute attente, l'Argentin, dixième favori, a été surclassé du fond du court (32 coups gagnants à 13). Il n'a pas cherché d'excuses dans les problèmes de dos qui l'avaient empêché de disputer la moindre épreuve de préparation.

"Mon dos allait bien. Tout simplement il a mieux joué que moi et je n'ai réussi aucun bon coup. Il m'a peut-être manqué quelques matches, mais ça va bien au-delà de ça", a admis Nalbandian.

L'Argentin avait créé la sensation cet automne en remportant coup sur coup les gros tournois intérieurs de Madrid et de Paris-Bercy à la fin d'une année pourtant très décevante. Il avait battu les trois meilleurs joueurs du monde, Roger Federer et Rafael Nadal, deux fois chacun, et Novak Djokovic.

Mais depuis le début de sa carrière, Nalbandian, 26 ans, est connu pour son irrégularité. C'est ce qui explique un palmarès peu impressionnant (une seule finale de Grand Chelem à Wimbledon en 2002, sept titres ATP) pour un des joueurs les plus doués de sa génération, doté d'un des plus fins touchers de balle.

Il s'agit d'une des victoires les plus probantes de Ferrero depuis ses grandes années (2001 à 2004), lorsqu'il était un pilier du Top 10 (il avait même été numéro 1 mondial pendant huit semaines en 2003, l'année de son titre à Roland-Garros).

Ferrero-Ferrer

Après une grave crise de confiance qui l'avait fait chuter jusqu'à la 97e place mondiale en février 2005, le Valencien a remonté la pente, mais sans jamais retrouver son niveau d'antan. Il stagne depuis deux saisons aux alentours de la 15e ou 20e place mondiale (21e au dernier classement ATP).

"J'ai eu des moments difficiles mais il n'y avait pas d'autre remède que de travailler dur et de garder l'espoir", a dit l'Espagnol, qui aura 28 ans en février.

En huitièmes de finale, Ferrero devra confirmer son renouveau contre son compatriote valencien et quasi homonyme David Ferrer, l'un des joueurs qui a le plus progressé l'an passé. Le cinquième joueur mondial a balayé l'Américain Vince Spadea au troisième tour 6-3, 6-3, 6-2.