L'ancienne gloire allemande du tennis Boris Becker a affirmé lundi, lors du procès à Londres lié à sa faillite personnelle, avoir été « choqué » et « embarrassé » par sa banqueroute déclarée par la justice britannique en juin 2017, à quelques jours du tournoi de Wimbledon qu'il commentait.

Le sextuple vainqueur de tournois du Grand Chelem est jugé pour 24 chefs de poursuites relatives à sa banqueroute, liée à un prêt de 3,5 millions d'euros d'une banque privée, Arbuthnot Latham.

L'annonce de sa banqueroute a eu lieu quelques jours avant le tournoi de Wimbledon, sur lequel l'ancien tennisman travaillait pour la BBC et des télévisions australiennes et japonaises.

« Comme vous pouvez l'imaginer, j'ai été très choqué par la situation. Parce que c'était partout aux informations, j'ai passé les portes de Wimbledon et tout le monde savait. J'étais embarrassé parce que j'étais en faillite », a affirmé le sportif à la cour.

Selon l'ancien numéro un mondial, sa banqueroute et son traitement dans les médias ont mis à mal la « marque Becker » et il a ensuite eu des difficultés à rembourser ses dettes.

« C'est difficile quand vous êtes en banqueroute et que vous faites les titres toutes les semaines à ce sujet. C'est très difficile de se faire beaucoup d'argent avec mon nom », a-t-il dit, soulignant que la médiatisation de son cas avait été particulièrement négative en Allemagne et au Royaume-Uni.

Lors de son procès à Londres, il est notamment accusé de n'avoir pas remis, pour éponger ses dettes, neuf des trophées qu'il a remportés tout au long de sa carrière, dont deux de ses coupes de Wimbledon.

Il lui est également reproché de ne pas avoir déclaré deux propriétés en Allemagne, ainsi que des intérêts dans un appartement londonien et d'avoir caché un prêt de 825 000 euros.

Becker, qui a remporté 49 titres en 16 ans de carrière sportive, conteste les infractions qui lui sont reprochées. Le procès, qui a débuté le 21 mars, doit durer jusqu'à trois semaines.