L'homme au mille et un visages
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 21:28 dimanche, 25 mai 2014. 03:44Novak Djokovic prouve une fois de plus, lorsqu‘il est concentré et en confiance, jusqu‘à quel point il est en mesure de produire une qualité de balles d‘une dimension supérieure à tout le monde! En finale du tournoi de Rome, nous avons droit à un 41e affrontement entre Rafael Nadal, 7 fois champion de l‘épreuve, et Novak Djokovic, qui a tenu le trophée 2 fois à bout de bras au merveilleux Foro Italico.
J‘ai vraiment hâte de voir si ce sera un autre moment grandiose entre les 2 meilleurs joueurs de la planète. Les 3 dernières fois qu‘ils se sont affrontés, Djoko a gagné sèchement, mais les conditions de jeu le favorisait grandement : 1 fois à l‘intérieur et 2 fois sur le dur. C‘est vraiment plus sur le déroulement de la semaine que je me base pour placer Novak légèrement favori pour remporter ce tournoi de la série 1000. Je m‘explique : à son premier match, Nadal est forcé de passer tellement de temps sur le terrain (3 heures 18, soit le plus long match de l‘année pour un 2 de 3) pour se débarrasser de Gilles Simon que déjà je ne sais pas quoi penser. Le roi de la terre est méconnaissable : incapable de servir pour une manche, présentant des frappes courtes et sans mordant et pire, Rafa ne semble pas non plus être en mesure de bien vivre avec une avance d‘un bris. Il gagne parce que Simon manque de jus au 3e set et parce qu‘il se bat comme un mort de faim!
On pensait qu‘on avait tout vu, mais non, c‘est encore plus dur au tour suivant puisque Mikhail Youzhny se permet de mener par un set et un bris! Encore une fois, Rafa n‘arrive pas à servir pour la première manche. Mais que diable se passe-t-il avec le numéro 1 mondial? Peut-il avoir perdu toute sa confiance à ce point? Sa plus belle qualité est encore une fois la combativité et sa capacité à faire durer l‘échange. Deux heures 44 minutes plus tard, le Russe est à bout de souffle et Rafa brandit le poing. Peut-être qu‘au tour suivant l‘Espagnol retrouvera ses marques…
En quarts de finale, il affronte Andy Murray qui bouge et frappe la balle tellement bien! Peut-être même pour une première fois depuis son opération au dos. Rafa continue dans la lignée de ses 2 premiers matchs en présentant beaucoup trop de balles courtes et au centre. Murray vole sur le terrain et lui en fait voir de toutes les couleurs! Coups droits en angle, revers croisés à plat super fusants, services de feu, amorties parfaites; quelle démonstration de son savoir-faire! Le champion Grand Chelem est de retour et comme on sait qu‘il n‘est pas intimidé par le Majorquin, il le rince 6–1 au premier set! Nadal se rebelle dès le départ de la 2e manche mais au 3e set Murray redevient patron. Il mène même 4–2. Il aura mal à partir de ce moment cependant, sans doute parce qu‘il manque de référence à ce niveau cette année. Mais… vous me voyez venir… Nadal se bat et se bat encore et c‘est sa détermination qui le pousse vers des jours meilleurs.
En demi-finale, Grigor Dimitrov passe à côté de son match ce qui donne à l‘Espagnol la chance de souffler un peu avant la finale et Dieu sait qu‘il en a besoin!
Pendant ce temps, la semaine de Novak ne se déroule pas sans peine, loin de là, mais la différence c‘est qu‘à chaque fois le Serbe termine ses matchs en force et en contrôle. Kohlschreiber, Ferrer et Raonic, (surtout lui) ont eu leur moment de gloire à l‘intérieur de leur rencontre, mais chaque fois, Nolé s‘ajuste, allonge ses frappes, ajoute de la puissance, de la précision et de la rapidité d‘exécution pour devancer ses adversaires.
En finale, le premier set est bizarroïde au possible. Où sont passés les 2 premiers mondiaux? Nadal remporte la commedia dell‘arte 6–3. Mais attachez votre tuque (j‘en traîne toujours une dans la voiture 12 mois par année…), Novak commence le 2e set avec du feu dans les yeux et surtout au bout de la raquette! Tout ce qui manquait dans son jeu au premier set il le trouve : longueur de balle, tennis d‘attaque ultra précis dès que Nadal toussote un peu et attaques répétées sur les 2e balles de service de l‘adversaire! Mais quelle combinaison de fluidité, puissance et précision! Mais qui peut tenir contre ce cocktail molotov? Même pas Nadal, malgré toutes se bonnes intentions.
Le titre revient donc à Djokovic et il est mérité. Il termine le match avec 31 coups gagnants de plus que Rafa. C‘est gargantuesque!!!!! Déjà j‘ai hâte à Roland-Garros qui commence sur nos ondes dimanche prochain le 25 mai à midi. Il s‘agit du seul tournoi du Grand Chelem que Novak n‘a jamais gagné. On y ajoute une prime supplémentaire : on jouera aussi pour la première place mondiale. Frissons garantis!
Cheers!
hp