La deuxième vie de Mary Pierce
Tennis samedi, 10 sept. 2005. 11:37 mercredi, 11 déc. 2024. 21:42
NEW YORK (AFP) - A 30 ans, la Française Mary Pierce a effectué un retour spectaculaire au premier plan du tennis mondial cette saison, une renaissance inespérée après plusieurs années difficiles.
Bien dans sa tête et affutée physiquement comme à ses plus beaux jours, Pierce, qui a atteint à Flushing Meadows sa deuxième finale du Grand Chelem en 2005 après celle perdue de Roland-Garros, n'a peut-être jamais aussi bien joué au tennis de sa carrière.
Débarrassée de ses ennuis de santé, la Française est désormais en paix avec elle-même sur le court. Ses brillants résultats témoignent de son renouveau.
A l'exception d'une défaite au premier tour à l'Open d'Australie, Pierce a atteint la finale à Roland-Garros, les quarts à Wimbledon avec au passage une victoire en double mixte avec l'Indien Mahesh Bhupathi, et s'est imposée en août au tournoi de San Diego, l'une des épreuves reines du circuit WTA.
Pierce a débuté l'année classée à la 29e place mondiale. Depuis, elle a progressivement gravi les échelons.
La Française, qui a raflé 17 titres durant sa carrière, est d'ores et déjà assurée de réintégrer le Top 10 mondial à
l'issue de sa finale à l'US Open, où elle n'avait plus figuré depuis le 1er avril 2001.
Les raisons de sa renaissance sont multiples. En début de saison, Pierce, jusqu'alors victorieuse de deux tournois du Grand Chelem (Australie en 1995 et Roland-Garros en 2000) et finaliste de deux autres (Roland-Garros en 1994 et Australie en 1997), puise sa force mentale dans la religion.
Foi et famille
Sa foi lui permet de relativiser ses défaites, d'améliorer ses rapports au quotidien avec son entourage et surtout de retrouver une quiétude d'esprit.
Son frère et entraîneur, David, a parfaitement résumé la situation en quelques lignes. "Elle sait désormais pourquoi elle joue au tennis, avait-il récemment déclaré. Elle pense qu'elle peut inspirer les gens."
Son attitude est aussi devenue exemplaire. Souvent réservée, peu loquace et renvoyant une image hautaine par le passé, Pierce a évolué. Elle donne désormais l'image d'une jeune femme plus souriante, disponible et altruiste.
Sa réconciliation avec son père, Jim, n'est pas non plus étrangère à son renouveau. Longtemps en dispute avec celui qui l'avait conduit aux sommets, Mary a renoué contact avec son père depuis quelques années. A Flushing Meadows, son ancien entraîneur, Nick Bollettieri, a lui aussi réintégré son cercle fermé et se balade au bord du court lors des entraînements.
Une vieille connaissance qui officie cette fois en qualité de conseiller du clan Pierce.
C'est donc désormais l'esprit libéré que Mary écume les courts sans se poser la moindre question. La Française est en mission. Peut-être encore pour de longues années. Car si elle continue à se faire autant plaisir sur le court, il faudra tabler sur sa présence quelques temps encore. Et l'histoire retiendra que l'année 2005 fut celle de sa lumineuse résurrection.
Bien dans sa tête et affutée physiquement comme à ses plus beaux jours, Pierce, qui a atteint à Flushing Meadows sa deuxième finale du Grand Chelem en 2005 après celle perdue de Roland-Garros, n'a peut-être jamais aussi bien joué au tennis de sa carrière.
Débarrassée de ses ennuis de santé, la Française est désormais en paix avec elle-même sur le court. Ses brillants résultats témoignent de son renouveau.
A l'exception d'une défaite au premier tour à l'Open d'Australie, Pierce a atteint la finale à Roland-Garros, les quarts à Wimbledon avec au passage une victoire en double mixte avec l'Indien Mahesh Bhupathi, et s'est imposée en août au tournoi de San Diego, l'une des épreuves reines du circuit WTA.
Pierce a débuté l'année classée à la 29e place mondiale. Depuis, elle a progressivement gravi les échelons.
La Française, qui a raflé 17 titres durant sa carrière, est d'ores et déjà assurée de réintégrer le Top 10 mondial à
l'issue de sa finale à l'US Open, où elle n'avait plus figuré depuis le 1er avril 2001.
Les raisons de sa renaissance sont multiples. En début de saison, Pierce, jusqu'alors victorieuse de deux tournois du Grand Chelem (Australie en 1995 et Roland-Garros en 2000) et finaliste de deux autres (Roland-Garros en 1994 et Australie en 1997), puise sa force mentale dans la religion.
Foi et famille
Sa foi lui permet de relativiser ses défaites, d'améliorer ses rapports au quotidien avec son entourage et surtout de retrouver une quiétude d'esprit.
Son frère et entraîneur, David, a parfaitement résumé la situation en quelques lignes. "Elle sait désormais pourquoi elle joue au tennis, avait-il récemment déclaré. Elle pense qu'elle peut inspirer les gens."
Son attitude est aussi devenue exemplaire. Souvent réservée, peu loquace et renvoyant une image hautaine par le passé, Pierce a évolué. Elle donne désormais l'image d'une jeune femme plus souriante, disponible et altruiste.
Sa réconciliation avec son père, Jim, n'est pas non plus étrangère à son renouveau. Longtemps en dispute avec celui qui l'avait conduit aux sommets, Mary a renoué contact avec son père depuis quelques années. A Flushing Meadows, son ancien entraîneur, Nick Bollettieri, a lui aussi réintégré son cercle fermé et se balade au bord du court lors des entraînements.
Une vieille connaissance qui officie cette fois en qualité de conseiller du clan Pierce.
C'est donc désormais l'esprit libéré que Mary écume les courts sans se poser la moindre question. La Française est en mission. Peut-être encore pour de longues années. Car si elle continue à se faire autant plaisir sur le court, il faudra tabler sur sa présence quelques temps encore. Et l'histoire retiendra que l'année 2005 fut celle de sa lumineuse résurrection.