MONACO  - La défaite face à l'Argentine en quarts de finale de la Coupe Davis a laissé des traces chez les joueurs français à l'image de Gilles Simon et Julien Benneteau, éliminés sans gloire lundi au premier tour du Masters 1000 de Monte-Carlo.

L'usure physique, le long voyage depuis Buenos Aires, le décalage horaire et le traumatisme moral ont visiblement été trop difficiles à surmonter pour Simon, battu 6-3, 7-6 par le défenseur espagnol Roberto Bautista Agut, et Benneteau, dominé 6-1, 6-4 par le puissant serveur canadien Milos Raonic.

"Je savais que ça allait être difficile. J'ai subi le contre-coup de la Coupe Davis, sur le plan physique et mental. Déjà à l'entraînement ce n'était pas bon", a réagi Simon, No 13 mondial, qui avait perdu ses deux simples en Argentine.

Il a confié ensuite qu'il allait se trouver un entraîneur d'ici à Roland-Garros. En attendant, le natif de Nice, sans coach depuis l'automne, va chuter au classement puisqu'il perdra les points de sa demi-finale en 2012.

Benneteau, qui a perdu le double en Argentine avec Michaël Llodra, absent à Monte-Carlo, est apparu un peu plus fringant mais n'a pas existé beaucoup plus.

"La Coupe Davis, je n'ai pas envie de me cacher derrière ça. Raonic a été plus fort. Lui aussi sort de la Coupe Davis, lui aussi a eu un long voyage et en plus, ce n'était pas sur terre battue. La différence, c'est que lui a gagné. Il a la confiance, l'euphorie de la victoire", a analysé le Bressan.

Reste désormais à voir comment aura réagi Jo-Wilfried Tsonga au périple argentin lors de son premier match face au Russe Nikolay Davydenko.

Nadal philosophe

"Le week-end a été éprouvant. Je n'ai pas fait grand-chose la semaine dernière. J'arrive ici avec moins de préparation que d'habitude", a déclaré Tsonga qui, dispensé de premier tour, fera son entrée en lice mardi.

Il faudra même attendre mercredi pour voir les trois têtes d'affiche, Novak Djokovic, Andy Murray et Rafael Nadal.

"Arrêtez de me parler de mon genou", a imploré ce dernier lundi sur le Rocher, où il vise un neuvième titre de suite.

"On a beaucoup parlé de mon genou depuis un an. Pour moi, le sujet appartient désormais au passé. Je suis là, je suis compétitif. Si quelque chose cloche, je vous le ferai savoir. En attendant, je veux me concentrer sur mon tennis", a déclaré le N.5 mondial, absent du circuit de fin juin 2012 à début février 2013 à cause d'une blessure au genou gauche, au centre de toutes les attentions.

Nadal a épaté tout le monde en remportant trois des quatre tournois qu'il a disputés depuis son retour, pour un total de 17 victoires contre une seule défaite, en finale à Vina del Mar face à l'Argentin Horacio Zeballos.

Malgré ses huit titres consécutifs sur le Rocher, la Majorquin ne se voit pas comme favori. "J'ai besoin de temps. Ce ne sera pas facile cette année d'aller au bout. Ce n'est pas possible de gagner tout le temps. Un jour, la série va s'arrêter. C'est la vie, c'est le sport. Rien ne dure éternellement, il faut juste l'accepter", a-t-il déclaré, philosophe.