MELBOURNE (Australie), AFP - La France a pris une sérieuse option sur la victoire finale après le deuxième point pris par Cédric Pioline et Fabrice Santoro, 2-6, 6-3, 7-6 (7/5), 6-1, en 2 heures 47 minutes, face à Patrick Rafter et Lleyton Hewitt, dans le double de la finale Australie-France de la Coupe Davis, samedi, à Melbourne.

Au dernier moment, l'entraîneur australien John Fitzgerald avait choisi de faire jouer ses deux atouts majeurs de préférence à Todd Woodbridge et Wayne Arthurs. Pari qui lui avait réussi en quarts de finale contre le Brésil à Florianapolis. Mais pari perdu cette fois-ci, Hewitt, déjà battu vendredi par Nicolas Escudé, ne s'étant guère montré à son avantage, surtout à la volée.

Un pari risqué qui hypothèque l'avenir. Hewitt a déjà neuf sets dans les jambes en deux jours après une longue et harassante saison, il devient désormais un adversaire à la portée de Sébastien Grosjean, dimanche. Rafter, très faible en retour de service quant à lui, aurait tout à redouter face à Escudé si les équipes étaient à 2 partout avant le dernier simple.

Tout avait pourtant bien mal commencé pour Pioline, qui perdit deux fois son service dans le premier set sans que Santoro y fût pour quelque chose. Le deuxième set sonna son réveil. Ce fut en effet sur ses deux premiers coups droits percutants que les Français obtinrent leur première balle de break dès le deuxième jeu. Balle qui leur valut le gain de la manche, Pioline, totalement entré dans la partie, obtenant d'autre part le premier jeu blanc des deux équipes au cinquième jeu.

Des volées de fauve

Rafter, en défendant deux fois le service de Hewitt avec des volées de fauve dans le troisième jeu, permit aux Australiens qui servaient en premier d'arriver à 5-4 dans le troisième set pour tenter de forcer la décision. Pioline, qui venait pourtant de gagner deux nouveaux jeux blancs sur son service, concéda alors deux balles de set avant que Santoro ne connût à son tour une chaude alerte pour l'égalisation à 6-6.

La volée que réussit Pioline pour gagner le jeu décisif après deux mini-breaks de chaque côté, le premier et le troisième ayant été réussis par les Australiens, restera peut-être dans les annales du tennis français. Il gonfla en tous cas les deux Français d'une assurance qui leur permit de produire quelques beaux tours de passe-passe dans un dernier set réduit à une formalité.

Depuis 1978, l'équipe qui a gagné le double a inscrit son nom sur le socle de la Coupe Davis. On comprend donc que les Français se soient jetés dans les bras les uns des autres. Le capitaine Guy Forget gratifiant d'une étreinte particulière Santoro, modèle de régularité et de finesse. En revanche, du côté australien, Woodbridge et Arthurs, tenus pour quantité négligeable, faisaient grise mine.