PARIS (AP) - La Française Amélie Mauresmo, qui est assurée de devenir la numéro 1 du tennis mondial féminin lors de la publication du nouveau classement WTA, lundi, n'a pas caché son grand bonheur samedi lors d'une conférence de presse organisée à Roland-Garros.

"C'est une immense joie, a-t-elle confiée. C'a a été mon objectif pendant les deux dernières années. Depuis 2002 et l'Open d'Australie, je savais que j'étais parmi les 10 meilleures, puis j'ai su que je pouvais devenir numéro 1.

"C'est la récompense d'une vie de travail, a-t-elle ajouté. Etre sur la plus haute marche, c'est fabuleux. J'ai été inspirée par Yannick (Noah) donc j'espère inspirer les jeunes comme lui m'a inspirée", a-t-elle révélé.

La Française est assurée de devenir numéro 1 mondiale à la suite de l'élimination de la Belge Justine Hénin-Hardenne en huitièmes de finale des Internationaux des Etats-Unis, de sa propre qualification pour les quarts de ce tournoi, et enfin de l'élimination en demi-finale de l'Américaine Lindsay Davenport, qui était la dernière à pouvoir lui barrer la route du trône mondial.

"J'avais trois objectifs sans ordre particulier. La Fed Cup, un Grand Chelem, et le classement WTA: ça en fait deux. J'espère qu'un Grand Chelem va bientôt suivre".

Mauresmo a aidé la France à remporter la Fed Cup en 2003.

La Française, battue par la Russe Elena Dementieva à Flushing Meadows, a reconnu qu'elle s'est intéressée de près au match de Davenport.

"J'étais très tendue en attendant les résultats, depuis que j'étais éliminée".

Elle a donc suivi le match de Davenport à partir de la moitié du troisième set. Kuznetsova s'est éventuellement imposée 1-6, 6-2, 6-4.

"J'ai pensé: ça y est, c'est un des mes objectifs qui vient de s'accomplir, a-t-elle expliqué.

"Bien sûr, c'est encore plus formidable parce qu'il n'y a jamais eu de Français numéro 1, a-t-elle ajouté. Je suis remplie de fierté et d'émotion, la place de numéro 1: le classement représente la constance", a-t-elle estimé.

Il lui reste maintenant à dominer son stress qui l'a pour le moment toujours empêchée d'inscrire son nom au bas d'un Grand Chelem.

"J'ai besoin de travailler certains aspects de mon jeu. Je ne suis pas un robot, je ne suis pas une machine: des fois bien, des fois mauvais, des fois pleine de doute, des fois pleine de confiance. Les gens sont fragiles...", a admis Mauresmo, qui va s'accorder une semaine de repos avant de reprendre l'entraînement.