PORTLAND, Oregon - Les États-Unis mènent 2 à 0 face à la Russie, tenante du titre, en finale de Coupe Davis après la victoire de James Blake sur Mikhail Youzhny en quatre manches 6-3, 7-6 (4), 6-7 (3), 7-6 (3) dans le deuxième simple vendredi à Portland.

Avant le double samedi, les Américains sont idéalement placés pour remporter leur 32e Coupe Davis, la première depuis 1995. En 107 ans de Coupe Davis, il n'est arrivé qu'une seule fois qu'une équipe remonte un déficit de 0-2 dans une finale : l'Australie en... 1939 aux États-Unis.

Vendredi, Andy Roddick avait mis son équipe sur de bons rails avec un succès expéditif sur Dmitry Tursunov 6-4, 6-4, 6-2 dans le premier match. Déjà de bonne augure pour les Etats-Unis qui, depuis 1997 et quatorze rencontres, l'ont toujours emporté après avoir gagné le premier simple.

Blake, 13e mondial, a enfoncé le clou en l'emportant devant Youzhny, 19e mondial, beaucoup plus coriace que Tursunov mais finalement aussi impuissant que son camarade face à la motivation décuplée des Américains.

Ceux-ci courent derrière le Saladier d'argent depuis douze ans, la plus longue disette de leur histoire, et n'entendant pas rater l'occasion d'une finale à domicile pour y mettre fin.

Comme Roddick, Blake a pris sa revanche sur un adversaire qui l'avait battu en demi-finale de la Coupe Davis l'année dernière à Moscou. Au bout d'une saison moins réussie que la précédente, l'Afro-Américain, ancien étudiant de Harvard, a retrouvé un excellent niveau juste à temps pour la finale.

Face à Youzhny, il a pris un bon départ et s'est ensuite montré solide lorsque les débats se sont équilibrés pour faire craquer Youzhny en fin de deuxième manche. Le Russe a redonné un vague espoir au camp russe en remportant la troisième manche à l'issue d'un superbe bris d'égalité de sa part.

Mais en quatrième manche, Blake reprenait les commandes pour finalement ravir le service de Youzhny à 4-4 et servir pour le match. Fébrile, il gâchait cette première occasion mais prenait définitivement l'ascendant au cours du troisième bris d'égalité du match pour placer les siens en position idéale.