La Suisse championne!
Coupe Davis dimanche, 23 nov. 2014. 11:57 dimanche, 15 déc. 2024. 16:02
Surprise ce matin, alors que le capitaine Arnaud Clément envoie Richard Gasquet dans la mêlée pour le premier match de simple face Roger Federer. Trop mal en point en raison d'un avant bras droit en vrac, Jo-Wilfried Tsonga est obligé de déclarer forfait. Le seul autre choix que le capitaine français avait à sa disposition était d'aligner Julien Benneteau qu'il jugeait trop « vert ». Il espérait sans doute que Gasquet se transcende comme en demi-finale face aux Tchèques. Je peux comprendre, mais Gasquet a été faible mentalement sur les points importants en double hier. L'envoyer dans l'arène comme une brebis que l'on sacrifie n'est pas non plus une solution qui se tient.
Malheureusement il avait les mains liées Clément en nommant Benneteau comme joueur de double, il reléguait ainsi Gilles Simon dans le rôle de meneuse de claques.
C'est certain que ce n'est pas facile de perdre ton meilleur joueur mais Clément aurait dû se méfier de l'horaire si léger de Tsonga cet automne et aussi du fait que Jo s'est entrainé trois jours de suite sans raquette la semaine dernière. Pas bon signe n'est-ce pas pour un joueur qui misait tellement sur le stage de préparation! Simon devait et doit encore avoir la fumée qui lui sort des narines. D'ailleurs, je ne l'ai pas vu sur le terrain à l'issue de la rencontre pour saluer la foule. Michaël Llodra, qui n'est même pas sur l'équipe, y était lui!
Je ne comprends quand même pas pourquoi Gasquet s'est transformé en courant d'air aujourd'hui. Il avait une belle référence puisqu'il avait déjà battu Federer deux fois sur terre battue, ce n'est pas rien! Quand tu acceptes de jouer du tennis de compétition, il me semble que tu acceptes la pression comme un privilège. Pas lui, il ne se voit pas aussi bon que les meilleurs et c'est dommage, tellement dommage. Il me semblait mort de peur, sans vie ou énergie. Pour passer à l'histoire ça prend du guts, du charisme et de la « présence ». Si tu ne prends pas ta place, l'adversaire va te la chiper!
C'est ce que Federer a fait : comme un gros matou qui s'amuse en déposant sa grosse patte sur la queue de la petite souris. Ses chiffres sont éloquents: cinq bris de service sur 16 occasions contre aucune pour Gasquet. Cinquante-huit coups gagnants en trois petits sets. Pour un deuxième jour de suite, le petit Mozart était surtout petit et pas tellement Mozart. Dire qu'hier les journalistes de l'Équipe commentait le double avec le grand titre suivant: « Le Titanic était français », qu'est ce que cela sera demain!
La France n'avait pas gagné la Coupe Davis après avoir tiré de l'arrière 2-1 depuis 1927. C'était du temps des merveilleux mousquetaires : Cochet, Borotra, Lacoste et Brugnon. Force est d'admettre qu'on ne naît pas mousquetaire. Le seul ce week-end est Gaël Monfils. Dommage qu'il n'ait pas eu la chance de se faire valoir dans un cinquième match face à Wawrinka. Parions qu'il ne serait pas rentré sur le terrain la tête basse. Il se serait arraché pour sa patrie.
Et Federer qui pleure de joie... et moi aussi, tiens!