ZURICH (AP) - L'Association de tennis féminin (WTA) a annoncé que de sévères pénalités seront imposées aux joueuses qui trafiqueront des matchs, bien que ses représentants ont assuré que rien n'indiquait que de tels gestes avaient été posés dans le passé.

À compter de l'an prochain, une joueuse qui sera jugée coupable d'avoir trafiqué un match pourrait écoper une amende de 100 000$ US et une suspension. La durée des suspensions n'a pas été précisée.

Plusieurs joueuses inscrites au Défi Swisscom doutent que de telles pratiques aient actuellement lieu.

"Absolument pas", a tranché la Belge Justine Henin-Hardenne, la championne des Internationaux de France et des Etats-Unis.

Sa compatriote Kim Clijsters, première joueuse mondiale, souhaite qu'une enquête soit déclenchée à la suite de rumeurs relatives à des paris douteux lors des matchs de l'ATP, le circuit masculin.

"Le problème est très sérieux et il faut le régler maintenant, a affirmé Clijsters. De telles pratiques pourraient avoir des répercussions sur le sport du tennis, mais si elles touchent l'ATP et non la WTA.

"Il y aura toujours des comparaisons entre le tennis masculin et le tennis féminin, a renchéri Clijsters. C'est une bonne chose que l'ATP veuille mettre un frein à de telles pratiques le plus tôt possible."

Les représentants de l'ATP se disent au courant des rumeurs, émanant surtout de l'industrie des paris et des jeux, voulant que des pratiques douteuses aient actuellement lieu au tennis.

L'ATP a obtenu la permission de Betfair, une compagnie de paris faisant affaire dans internet, d'examiner les dossiers de ses clients, afin de s'assurer qu'aucun joueur ne soit impliqué dans des matchs truqués.