BUCAREST (PC) - Il y a le papier, et la surface. Sur papier, le Canada semble en mesure de battre la Roumanie en coupe Davis à Bucarest au cours de la fin de semaine qui vient. Mais la surface de jeu pourrait être un facteur déterminant.

Le Canada va devoir sauver sa participation au groupe mondial en 2005 sur une terre battue lente très différente des surfaces rapides auxquelles ses joueurs sont habitués.

"Chaque compétition sur terre battue représente un gros défi pour nous", convient le capitaine Martin Laurendeau. C'est sur ce genre de surface que le Canada s'est incliné en Hollande en février dernier.

"Nous sommes confiants non seulement de livrer une bonne bataille mais de triompher cette fois, a enchaîné Laurendeau. C'est pour retourner dans le groupe mondial et c'est aussi important que ça l'était contre le Brésil."

La victoire de 3-2 sur le Brésil à Calgary en 2003 avait permis au Canada de réintégrer le groupe mnondial pour la première fois depuis 1992. Frank Dancevic avait alors défait le favori Flavio Saretta lors du match décisif.

Même équipe

L'équipe est la même en Roumanie. Le numéro un mondial en double, Daniel Nestor, est de retour, tout comme Dancevic, 19 ans et le Canadien le mieux classé en simple, au 207e rang. Ils sont accompagnés des Québécois Frédéric Niemeyer, 28 ans et 223e, et Simon Larose, 26 ans et 301e.

Dancevic a été ralenti par des malaises au dos récemment mais se dit rétabli.

Nestor fera probablement équipe avec Niemeyer, les deux montrant une fiche de 4-0 en coupe Davis. Ils ont atteint la deuxième ronde des Jeux d'Athènes, où ils ont été éliminés par Brésiliens troisièmes têtes de série.

"J'ai toujours joué mon meilleur tennis en coupe Davis, a rappelé Nestor. L'atmosphère est formidable et il existe une excellente camaraderie au sein de notre groupe, ce qui rend la compétition encore plus agréable."

Andrei Pavel est de très loin le joueur le mieux classé en simple, au 15e rang. Ses coéquipiers Victor Hanescu (90e), Victor Ionita (216e) et Florin Mergea (285e) sont davantage à la portée des Canadiens.

Le plus lent possible

La Roumanie est classés 13e au monde et le Canada 19e. Comme ils ne s'étaient jamais affrontés auparavant, le site du tourni a été déterminé par un tirage au sort qui a permis aux Roumains de choisir la surface qui les avantage tout en jouant devant leurs partisans.

"Ils ont fait tout ce qu'ils ont pu pour la ralentir, a constaté Laurendeau. La surface est très molle et lente, et ils ont choisi des balles qui sont parmi les plus lentes et les plus lourdes.

"On s'habitue à ces conditions et tout le reste semble très bien organisé, très professionnel."