TORONTO (PC) - Martin Laurendeau estime que les chances du Canada de revenir au sein du Groupe Mondial de la Coupe Davis sont bonnes, surtout contre le Bélarus, l'adversaire désigné par le tirage au sort mardi. En prime, le match de qualifications aura lieu en sol canadien cet automne.

Mais cela ne signifie nullement que le capitaine canadien prend les Bélarusses à la légère, eux qui sont classés huitièmes têtes de série à la Coupe Davis et dont le meneur de jeu est Max Mirnyi, 40e joueur mondial.

Il est seulement heureux d'avoir évité des puissances comme les Etats-Unis, l'Espagne et l'Allemagne et de pouvoir dicter le style de jeu en choisissant le type de surface sur laquelle la confrontation sera disputée.

"Notre premier choix était de jouer à domicile et nous l'avons obtenu, a précisé Laurendeau, mardi. Il y a beaucoup de bonnes équipes que nous pouvions retrouver sur notre chemin et le Bélarus est l'une d'entre elles. Mais nous croyons que c'est jouable et que la victoire est possible contre eux.

"Même s'ils misent sur de bons joueurs, nous comptons nous aussi de bons joueurs et nous ne les craignons certainement pas."

Dans les autres matches de qualifications, on aura droit aux affiches suivantes: la Belgique c. les États-Unis; la Suisse c. la Grande-Bretagne; l'Inde c. la Suède; l'Italie c. l'Espagne; la République tchèque c. l'Allemagne, le Chili c. le Pakistan et l'Autriche c. l'Equateur.

Le tirage au sort a eu lieu mardi à Londres.

Les Canadiens - Frédéric Niemeyer de Deauville, Frank Dancevic de Niagara Falls et les Torontois Daniel Nestor et Robert Steckley - ont gagné leur laissez-passer pour les qualifications du Groupe Mondial en balayant le Venezuela 4-0 dans une rencontre de deuxième ronde de la zone américaine en fin de semaine.

La prochaine étape se déroulera du 23 au 25 septembre et Laurendeau n'est pas pressé de choisir l'endroit où les matches auront lieu.

La dernière fois que le Canada a accueilli un match éliminatoire du Groupe Mondial, en 2003, le choix de la surface était évident. Face à l'équipe brésilienne habituée à la terre battue, les Canadiens avaient opté pour une surface rapide à Calgary et ils avaient accédé au Groupe Mondial pour la première fois depuis 1992.

Mais les Bélarusses aiment bien à l'instar des Canadiens le jeu rapide. Dans les circonstances, Laurendeau préfère s'accorder un peu de réflexion.

"Nous allons certainement prendre notre temps afin d'analyser ce qui va maximiser nos chances de l'emporter, d'optimiser nos forces", a-t-il expliqué.

Pour compliquer le tout, outre Mirnyi et Vladimir Voltchkov, 156e joueur mondial, personne ne sait qui le Bélarus nommera pour compléter l'équipe. Egor Puntus et Aliaksandr Bury faisaient partie de l'équipe qui a surpris la Roumanie lors du match de première ronde du Groupe Mondial mais ils n'ont pas joué.

Alexander Shvec et Alexander Skrypko ont été utilisés sporadiquement en 2004 lorsque Mirnyi et Voltchkov ont disputé la majorité des matches.

"Outre Voltchkov, je ne peux voir qui va être retenu, a ajouté Laurendeau. Voltchkov figure dans le paysage depuis un certain temps et il a obtenu de bons résultats. Il peut tenir son bout contre n'importe qui, c'est certain."

L'année dernière, le Bélarus s'est rendu jusqu'aux demi-finales du Groupe Mondial avant de s'incliner face aux États-Unis.

Le plus récent passage du Canada au sein du Groupe Mondial a été de courte durée, s'avouant vaincu contre les Pays-Bas en février 2004.