Chers amateurs de tennis bonjour!



Avant de vous parler du courageux retour au jeu de la canadienne Rebecca Marino, un petit mot sur le Championnat de fin de saison des 8 meilleures dames qui se met en branle aujourd‘hui à Istanbul et ce jusqu‘au 28. La plupart des conversations tournent autour du même sujet encore une fois cette année: qui mérite vraiment la première place mondiale? Victoria Azarenka? Serena Williams ou Maria Sharapova???



Permettez moi d‘abord de faire honneur à mon père qui préférait toujours, avant de prendre une décision, que je fasse parler les chiffres. Fiscaliste un jour, fiscaliste toujours hein! Bon, et bien voici: Vika: 16 tournois joués, 6 titres dont un majeur en Australie, 67 victoires et 8 défaites. Au cours de cette saison pleine de 10 mois, c‘est elle qui a le mieux tenu la route, qui fut la plus constante surtout en début d‘année avec une remarquable lancée de 26 victoires d‘affilée. La biélorusse n‘a besoin que de 2 victoires en ronde des poules (portion round robin pour se rendre en demi-finale) à Istanbul pour terminer l‘année au sommet du classement. Logique car les chiffres parlent fort…mais la vie est trop belle et complexe pour être jugée seulement par des chiffres, (sorry Daddy…).



Ce qui nous amène au “cas Serena“. 12 tournois joués, 6 titres dont 2 majeurs gagnés: à Wimbledon et au Us Open en plus… de la médaille d‘or Olympique….ouin, assez “hot” ne trouvez-vous pas? 53 victoires, 4 défaites. Et peu importe ce qui se passera à Istanbul, elle ne peut PAS finir l‘année à la première place. Pourquoi? Parce qu‘elle n‘a pas disputé une année complète, assez pleine. Les chiffres donc, aahh encore les chiffres qui parlent, nom d‘une bobinette, un peu tannant d‘être jugé sur la quantité et non sur la qualité. Elle n‘a cependant qu‘elle à blâmer. Qu‘elle gagne donc à Istanbul, diantre! Pour l‘honneur! Et aussi l‘égo…



Et Maria dans la tout cela? La russe à la plastique frôlant la perfection mérite-elle le haut du pavé? 13 tournois, 3 titres dont 1 majeur, Roland Garros, le seul qui manquait à sa collection et qui lui permettait de reprendre pendant quelques semaines la première place mondiale en plus d‘une médaille d‘argent aux Olympiques. Au total 56 victoires et 10 défaites. Mais honnêtement trop de défaites sévères devant Azarenka et Serena en 2012. Et même à Roland Garros, elle gagne le titre en ne battant qu‘une seule top 10 et une des moins bonnes sur terre battue: Petra Kvitova.



Laissons le mot de la fin pour clore ce débat à l‘entraineur d‘Azarenka, Sam Sumyk: “le système de points de la WTA ce n‘est pas moi qui l‘ai inventé. Si Vika termine au sommet c‘est qu‘elle a fait une super saison et qu‘elle le mérite. Ceci étant dit à chaque fois que Vika a joué devant Serena, ce fut un rappel à l‘humilité tellement l‘Américaine est puissante et majestueuse. Son coach Patrick Mouratoglou agit cependant comme un adolescent lorsqu‘il déclare que le premier rang n‘est pas une priorité alors qu‘il prend la peine d‘appeler à la WTA pour se plaindre et pour crier au scandale!”



Je vous avoue, chers amis que je l‘aime bien cet homme. Cher Sam, tu ne te caches jamais derrière des clichés déjà inventés mais nous partage tes pensées en tenant compte des faits et en toute vérité, j‘aime!!!! Ça chauffe sur le circuit des dames à nouveau…c‘est bon, c‘est bon…2 coaches français qui se crêpent le chignon sur la place publique…c‘est bon….c‘est bon…hi hi..Le tournoi d‘Istanbul est le premier depuis la création du championnat de fin de saison en 1972 qui mettra aux prises 8 joueuses provenant de pays différents.



Pour ce qui est de Rebecca Marino, revoici les faits. En juillet 2011 la canadienne est classée 38e au monde! On parle à ce moment là d‘un couple de canadien, Milos Raonic et elle, prêts à grimper les plus hauts sommets. Encore mieux: au tournoi de Memphis il y a 3 canadiens en finale: Milos, Rebecca et Daniel Nestor! Marino est cependant blessée et doit déclarer forfait en début de match. Au fil des semaines la pression monte pour défendre tous ces points et le corps ne tient plus. J‘ai bien l‘impression que Rebecca est une grande fille sensible et comme jouer du coude pour garder sa place parmi l‘élite n‘est pas son style, elle a souffert d‘une “écoeurantite aiguë“. Croyez-moi cette vie sur le circuit n‘est pas facile et pas “normale”. Éloigné de sa famille, des amis, du copain c‘est dur, dur….surtout quand tu ne gagnes plus. Rebecca a donc décidé de se retirer du circuit après avoir perdu tous ces points de Memphis cette année. Je ne croyais pas qu‘elle reviendrait mais surprise! A son 5e tournoi depuis la reprise à Rock Hill en Caroline du Sud la semaine dernière, lors d‘un Challenger de $25,000., notre canadienne a vaillamment bataillé pour gagner ses 3 matches de qualifications en plus des 5 autres dans le grand tableau pour remporter le titre!!! Peu importe la grandeur du tournoi, gagner 8 matches dans la même épreuve c‘est fabuleux! Et surtout encourageant pour cette grande fille qui s‘entraine maintenant à Vancouver (à UBC) et qui se dit heureuse aujourd‘hui, mieux entourée par un groupe d‘amis tissés serrés. 4 mois sans toucher à la raquette lui ont fait réaliser jusqu‘à quel point le tennis lui manquait. Elle était aussi fière de constater que sous pression elle a bien réagit, comme une tigresse qui voulait protéger ses petits. N‘a-t-elle pas sauvé balles de matches en finale en Caroline? Son but maintenant, profiter de son classement protégé de 115e et continuer d‘avancer, gardant les yeux fixés sur sa mission: développer son talent tout en gardant toutes choses, belles ou moins belles, dans leurs justes perspectives. À 21 ans, toute la vie s‘offre à elle, parions qu‘elle trouvera sa voie.

hp