Il fallait s'y attendre, le duel en finale du tournoi de Miami entre Novak Djokovic et Andy Murray nous a donné droit à une panoplie d'émotions, de moments forts suivis de revirements surprenants et surtout de beaucoup d'abnégation de soi. Pas si simple de se donner au maximum dans cette chaleur moite de Miami, surtout lorsque l'adversaire se nomme Novak Djokovic, l'homme à la couverture si impeccable en fond de terrain.

Après le match, c'est facile d'en venir à la conclusion que le premier set échappé par Murray fut fatal. À deux reprises, l'Écossais mène par un bris : d'abord à 2-1 et puis encore plus important aux portes de la manche à 4-3. Andy est dominant avec son tennis d'attaque et son attitude de conquérant. Malheureusement pour lui, il n'arrive pas à contrôler ses nerfs à partir de ce moment pour suivre le même plan de match, soit présenter des schémas d'attaque. Novak se faufile pour nous amener au bris d'égalité qu'il survole. Triplement frustrant pour Murray qui laisse donc filer par deux fois l'avance d'un bris en plus de passer complètement à côté du jeu décisif.

Andy MurrayVaillant et courageux, Andy ne lâche rien au deuxième set. Il se bat au meilleur de ses capacités pour rester proche du Serbe. Bonne idée puisque plus la manche avance, plus Nole est à la peine physiquement. Le soleil leur rend la vie difficile puisque qu'il fait chaud et humide. Novak retrouve le rôle du pantin désarticulé sur certaines frappes, preuve qu'il souffre horriblement. Murray en profite pour le briser à la toute fin et mettre le grappin sur le set 6-4.

En passant, est-ce que les organisateurs ne devraient pas commencer une finale à une autre heure que 13 h pour protéger les joueurs un peu plus? À Miami en avril, le thermomètre monte facilement dans les 30 degrés Celcius et l'humidité à souvent près de 80 %. Quand tu entres sur le terrain à cette heure, tu sais que tu seras dans le fourneau du début à la fin. Imaginez le mandat!

Enfin bref, je me demande comment Djokovic va faire pour aller chercher la victoire au troisième set tellement il semble épuisé. De plus, l'arbitre le réprimande puisqu'il est tellement en colère d'avoir perdu le set qu'il arrache sa serviette au jeune préposé aux balles de façon effrontée tout en pimentant ce geste d'une envolée oratoire à faire peur à Frankenstein!

Mais cet homme au double visage redevient sage comme une image, mordant comme un crocodile et léger comme une gazelle! Murray ne peut plus tenir devant autant de brio. Djokovic lui colle même une bulle pour finir le match 2 heures 36 minutes plus tard! Murray se consolera sûrement en sachant que ses beaux efforts depuis le début de l'année lui permettront d'aller chercher la 3e place sur l'échiquier mondial. Il est cependant le seul top-5 à ne pas avoir gagné de titre cette année.

Prochain rendez-vous le lundi 13 avril à 8 h 30 pour le début du tournoi de Monte Carlo. Vivement la terre battue!