NEW YORK (AFP) - Le tableau féminin de l'US Open, dernier tournoi de tennis du Grand Chelem de la saison, qui débute lundi à New York, a bien du mal à se trouver une favorite tant les ennuis physiques ont perturbé l'été.

Avant même de commencer, le rendez-vous new-yorkais avait déjà perdu sa tenante du titre, la Belge Kim Clijsters. Blessée au poignet il y a deux semaines à Montréal, la N.2 mondiale est sur le carreau pour au moins deux mois.

Faire la liste de celles qui vont attaquer ce tournoi en ayant été blessées cet été ou en n'étant pas à 100 % de leurs moyens revient à faire l'énumération du classement mondial.

La Française Amélie Mauresmo (N.1) se plaint encore des adducteurs, la Belge Justine Henin-Hardenne (N.3) a repris la semaine dernière après une longue pause mise sur le compte de la fatigue après sa finale perdue à Wimbledon, la Russe Maria Sharapova (N.4) a elle aussi invoqué la fatigue pour renoncer au tournoi de Montréal.

La Russe Nadia Petrova, tête de série N.5, la Suissesse Patty Schnyder (N.7), la Russe Dinara Safina (N.12), et la Française Mary Pierce (N.13), finaliste l'an passé, complètent la liste des joueuses à bobos, la dernière en date étant l'Américaine Lindsay Davenport.

La Californienne de 30 ans, qui revenait après cinq mois d'absence, a été contrainte à l'abandon samedi en finale du tournoi de New Haven, face à Justine Henin-Hardenne. A voir l'ancienne N.1 mondiale, les larmes au bord des yeux en se plaignant de son épaule droite, on pouvait craindre le pire pour la gagnante de 1998.

Hingis va bien

Ces demoiselles restent malgré tout les favorites de cette édition, à commencer par Amélie Mauresmo.

Celle qui coinçait régulièrement dans les moments importants, à l'image de son quart de finale 2005 face à sa compatriote Mary Pierce, a depuis "appris" à gagner.

La Française de 27 ans a d'ailleurs remporté 3 des 4 derniers plus grands tournois: les Masters en fin d'année dernière, l'Open d'Australie et Wimbledon en 2006.

A New York, Mauresmo est en quête d'un troisième succès en Grand Chelem cette année, "un Petit Chelem" que l'Américaine Serena Williams a été la dernière joueuse à réaliser en 2002.

Comme toujours, la meute russe est redoutable en quantité et en qualité, avec Svetlana Kuznetsova, victorieuse en 2004, Elena Dementieva, demi-finaliste l'an passé et finaliste en 2004, Elena Likhovtseva, Maria Kirilenko ou encore Anna Chakvetadze.

Encore plus que chez les messieurs, la nouvelle génération pourrait très bien profiter des faiblesses physiques des anciennes. La Tchèque Nicole Vaidisova (N.9) et la Serbe Ana Ivanovic (N.16), victorieuse à Montréal lundi dernier, comptent bien faire parler d'elles.

Finalement, celle qui pourrait le mieux sortir son épingle du jeu pourrait bien être la revenante Martina Hingis. A 25 ans, l'ancienne N.1 mondiale effectue un retour au premier plan après deux saisons complètes en dehors du circuit.

Sa finale à Montréal lui a permis de réintégrer le Top 10 du classement mondial. Son jeu est redevenu efficace et en plus, elle n'a mal nulle part.