5. La Coupe Rogers est un tournoi obligatoire

Pour un 40e été consécutif, les meilleures raquettes au monde seront de passage à Montréal pour la présentation de la Coupe Rogers durant la première semaine du mois d’août.

Puisqu’il s’agit d’un tournoi de la prestigieuse série Masters 1000, la participation de tous les joueurs ayant le classement et la possibilité d’y être présents est requise, sous peine de sanction financière. D’ailleurs, beaucoup de points sont à l’enjeu pour les participants à la compétition.

Ainsi, les amateurs de tennis montréalais ont la certitude de voir à l’œuvre devant leurs yeux la quasi-totalité des 50 meilleurs joueurs au classement de l’ATP.

4. Voir les meilleurs au monde de près

Les foules se déplaceront – avec raison – vers le Stade IGA, terrain principal du site adjacent au parc Jarry, afin de voir jouer et d’encourager leur tennisman préféré ou un de nos Canadiens.

Mais les matchs présentés sur les courts secondaires ne doivent pas être relégués aux oubliettes pour autant. Souvent, la qualité du spectacle offert sur les plus petits terrains peut rivaliser avec les rencontres présentées sur la grande scène.

Par exemple, lors du dernier passage de l’ATP, en 2017, le match opposant Gaël Monfils à Kei Nishikori présenté sur le Court Banque Nationale avait probablement été le duel le plus électrisant de la semaine. Constatez par vous-même l’ambiance survoltée qui y régnait même si ce n’était pas sur le court central.

Ne passez pas à côté de la proposition de voir des membres du top-50 mondial y mettre toute la gomme quelques mètres seulement devant vos yeux. Et le tout dans un décor plus intimiste que le central.

Les terrains de moins grande importance sont aussi l’endroit où les amateurs pourront assister aux séances d’entraînement des joueurs.

3. Ressentir l’excitation d’un match âprement disputé

Les partisans du Canadien de Montréal savent ce que c’est de vivre intensément chaque instant d’un match, avec ses rebondissements. Plus les rencontres gagnent en importance, plus les partisans les suivent sur le bout de leur siège, prêts à rugir à tout moment.

Au tennis, plus la victoire devient l’affaire de quelques points déterminants en fin de manche, plus la foule est embarquée à 100 % dans les échanges. En guise de démonstration, revoyez cette séquence entre Alexander Zverev et Richard Gasquet lors de l’édition 2017 présentée à Montréal.

La foule est estomaquée durant un échange absolument fou de 49 coups entre les deux protagonistes, et bondit de son siège pour ovationner le jeune Zverev, qui sauve une balle de match pour éventuellement non seulement vaincre Gasquet, mais aussi remporter le tournoi devant Roger Federer pour son 2e titre en Masters 1000.

2. Le grand Rafa y sera

La terre battue est sans contredit la surface sur laquelle Rafael Nadal s'est le plus régalé durant sa glorieuse carrière qui s'est amorcée en 2002. Celui qui a soulevé au début de l'été son 12e trophée à Roland-Garros est une légende incontestée de l'ocre dont l'hégémonie ne semble pas être en voie d'être menacée pour encore quelques années, malgré qu'il approche la mi-trentaine.

Mais l'Espagnol n'est pas dominant uniquement sur la surface sur laquelle il a appris à jouer dans sa Majorque natale. Il est aussi un joueur redoutable sur surface dure, et il l'a prouvé notamment en remportant les Internationaux des États-Unis à trois reprises, en 2010, 2013 et 2017.

Nadal détient le record absolu avec 33 titres au niveau Masters 1000, dont huit acquis sur le dur, tandis que Novak Djokovic le talonne à 32 et que Roger Federer en a soulevé 27.

Au Masters 1000 canadien, les succès de Rafa ne datent pas d'hier. Il a remporté la compétition à quatre reprises : deux fois à Montréal, deux fois à Toronto.

Il a d'ailleurs été titré dès sa première présence chez nous, en 2005. Alors âgé de 19 ans, Nadal avait livré au vétéran Andre Agassi une finale d'anthologie qui a marqué les esprits de plusieurs amateurs de tennis québécois. Un duel qui vaut la peine d'être revu. Ce jour-là, le flambeau avait en quelque sorte été passé du « Kid de Las Vegas » au talentueux gaucher.

L'absence de Djoko et du maestro suisse signifie logiquement que Nadal a le champ libre pour répéter l'exploit réussi l'année dernière, alors qu'il avait défait Tsitsipas en finale.

1. Une délégation canadienne plus forte que jamais

Il y a deux étés, alors qu’il n’était à peu près pas connu du grand public, Denis Shapovalov avait enflammé la ville de Montréal l’espace d’une semaine en battant consécutivement Juan Martin del Potro, Rafael Nadal et Adrian Mannarino, en route vers une demi-finale à 18 ans seulement à la Coupe Rogers.

Denis ShapovalovDeux éditions montréalaises plus tôt, c’était Milos Raonic qui s’était distingué en se qualifiant pour une de ses trois finales en Masters 1000 devant les siens; une première depuis le triomphe de Robert Bédard en 1958.

Vasek Pospisil s’était aussi illustré cette année-là en se rendant jusqu’en demi-finale contre ce même Raonic.

Que nous réservent les représentants de l’unifolié en 2019?

Considérant que pour la première fois de l’histoire, le Canada misera sur trois joueurs parmi les 30 premiers favoris, il y a toutes les raisons d’espérer qu’un favori local transporté par les encouragements de la foule fera un bon bout de chemin.

On épiera évidemment les faits et gestes de Raonic et Shapovalov, mais une attention toute particulière sera portée au jeune Félix Auger-Aliassime, véritable sensation mondiale sur la planète tennis.

Le prodige de 18 ans a déjà goûté à l’engouement entourant le tennis canadien l’an dernier à Toronto. Parions toutefois que cette première participation à la Coupe Rogers aura une saveur particulière pour celui qui est devenu à Wimbledon le premier joueur masculin né dans les années 2000 à remporter un match en Grand Chelem.

Bonne Coupe Rogers!