STRASBOURG (AFP) - L'équipe de France, qui va disputer l'un des premiers tours les plus périlleux de son histoire, mise sur le vécu de ses joueurs en Coupe Davis de tennis pour bousculer de puissants Suédois, de vendredi à dimanche à Strasbourg (nord-est).

"On arrive avec un déficit de victoire et une confiance qui n'est pas au beau fixe, reconnaît Guy Forget. Mais ces garçons ont tous pas mal d'expérience en Coupe Davis. Ils ont des choses auxquelles ils peuvent se raccrocher".

Sans surprise, le capitaine français a fait confiance à des joueurs - Sébastien Grosjean et Paul-Henri Mathieu en simple, Mickaël Llodra et Arnaud Clément en double - qui ont tous à un moment ou à un autre réussi à résoudre des équations compliquées en Coupe Davis.

"La France a déjà eu des matches plus difficiles sur le papier, comme par exemple la finale en Australie en 2001", rappelle pour l'exemple Arnaud Clément.

"A Alicante (Espagne), j'étais 130e mondial et (Carlos) Moya 5e et j'avais quand même réussi à le battre", souligne Mathieu, auteur d'un exploit contre le N.1 espagnol dans la demi-finale, finalement perdue, en septembre dernier.

Alliés

Pour se donner du courage, les Français ont plus intérêt à se remémorer leur remarquable bilan des dernières années - une victoire (2001), deux finales (1999, 2002) et une demi-finale (2004) - qu'à s'apesantir sur leurs plus récents résultats sur le circuit.

Grosjean, qu'on n'avait plus vu en Coupe Davis depuis une défaite contre la Suisse en avril 2003, à cause de blessures diverses, dispute vendredi, contre l'ancien vainqueur de l'Open d'Australie, Thomas Johansson, 25e mondial, son septième match de l'année. Seulement.

Quant à Mathieu, 99e mondial, opposé d'entrée au terrible serveur Joachim Johansson, 11e mondial, il sort d'une tournée sud-américaine peu convaincante (2 victoires, 3 défaites).

Avec l'appui du public, la surface pourrait être la meilleure alliée des Français.

Thomas et Joachim Johansson ont tous les deux obtenu de très bons résultats depuis le début de la saison, surtout ce dernier, déjà vainqueur de deux tournois en 2005 (Adélaïde, Marseille), mais ils n'ont jamais été à l'aise sur surface lente.