La championne junior de Wimbledon Eugenie Bouchard a vécu un grand moment alors qu‘elle affrontait Maria Sharapova sur le central de Crandon Park à Key Biscayne.

Notre Québécoise a d‘abord profité d‘une invitation des organisateurs dans le tableau principal preuve que c‘est payant de gagner des Grands Chelems chez les juniors et aussi d‘appartenir à une grande écurie : IMG.

La jeune a fait honneur à ce choix des organisateurs en prouvant au premier tour qu‘elle méritait sa place dans le grand tableau en disposant de Shahar Peer, cette même fille que Bouchard avait battu à Jarry l‘été passé. Pas banal tout de même si l‘on considère que l‘Israélienne était 11e au monde en 2011!!!

Quoiqu‘il en soit, cette victoire donnait à Eugenie une autre belle occasion en or de voir ou son jeu se situe par rapport aux meilleures au monde puisqu‘elle se mesurait à une grande championne au second tour.

Maria Sharapova est une idole de jeunesse pour Genie, une idole qu‘elle avait d‘ailleurs rencontré à ce même Crandon Park de Key Biscayne en 2002, le temps de lui serrer la pince et de prendre une photo. Amusant tout de même qu‘onze ans plus tard elles s‘affrontent non pas en coulisse mais sur le central! Quel privilège! J‘espère qu‘elle en est consciente!

Bouchard a bien tenu son bout en début de rencontre au service et en fond de terrain. La cadence était élevée bien sûr, Sharapova frappe la balle tellement à plat et à une telle intensité mais la Canadienne se débrouillait bien devant les attaques répétées de Sharapova.

Je remarquais justement jusqu‘à quel point Eugenie a amélioré son jeu de jambes. Et puis à 2–2, elle précipite ses frappes, surtout en coup droit alors qu‘elle possède des ouvertures. Le temps de le dire Sharapova brise et devient intraitable tellement elle domine les échanges. De 3–2 à 6–2 en 29 minutes.



L‘entraîneur d‘Eugenie le Floridien Nick Saviano a bien tenté de la rassurer après le premier set en y allant de quelques clichés du genre : « Reste positive, garde ton énergie élevée, prends ton temps lorsque tu as des ouvertures », mais le p‘tit sourire en coin d‘Eugenie nous en disait long sur ses états d‘âme. Avouons que Maria, Serena et Azarenka sont dans une classe à part pour ce qui est de la force de frappe et de leur capacité à frapper tôt pour prendre l‘échange à leur compte.

Bizarrement le match est interrompu à la première partie de la 2e manche en raison d‘une panne d‘électricité! Trente minutes plus tard, le jeu recommence et Sharapova la tornade reprend là ou elle avait laissé. Le score est sévère, 6–2, 6–0 mais c‘est le métier qui rentre pour Eugenie.

Trop de fautes en coup droit et des 2e balles au service facilement attaquables. À ce très haut niveau (puisqu‘il s‘agit rappelons-le, de la crème de la crème) cela ne pardonne pas.

Après des rencontres contre les top-10 Sara Errani, Andrea Petkovic et Na Li, une première expérience devant une top-3. Ça fait mal de ne gagner que 19 points dans un match mais comme je l‘ai dit à maintes occasions, Eugenie n‘a pas de gros coups comme le service de Milos Raonic, sa progression se fera de petit à petit. Elle y arrivera, vous verrez, étape par étape. D‘abord commençons par le top-100.

hp