STOCKHOLM - La presse suédoise se montre sévère lundi matin avec Robin Soderling qui a parfois joué "comme un petit garçon" face à l'ogre Rafael Nadal la veille en finale de Roland-Garros, où le Suédois a "lourdement chuté" pour la deuxième année consécutive (6-4, 6-2, 6-4).

"Soderling chute lourdement à Paris", titre en Une Dagens Nyheter (DN). Sur une grande photo montrant un Soderling soucieux le visage à moitié caché par une serviette, le quotidien souligne que le joueur "a perdu pour la deuxième année consécutive en finale de l'open de France".

Son concurrent Svenska Dagbladet (SvD) illustre sa Une par une photo de Soderling implorant le ciel. "Robin Söderling a joué comme un petit garçon sur plusieurs balles de bris", regrette le journal.

"Nadal était beaucoup trop fort pour Soderling", constate en caractères gras sur deux pages intérieures DN, estimant que le Suédois n'avait "pas joué au top, mais quand même pas si mal".

Néanmoins, "c'était loin d'être suffisant contre le meilleur joueur de terre-battue de l'histoire du tennis", note DN en soulignant que Soderling n'avait "pas réussi à concrétiser la moindre de ses huit balles de bris".

DN rappelle en outre que si Soderling, 25 ans, pointe désormais à la sixième place ATP, conserver ou améliorer ce classement sera difficile car il a "beaucoup de points à défendre" face notamment à des adversaires comme Nadal, Djokovic, Murray ou Del Potro qui sont plus jeunes que lui.

SvD estime au contraire que le joueur suédois "est au sommet (de la hiérarchie du tennis) pour y rester".

Soderling le mal aimé est comparé à un autre joueur qui a eu un succès tardif et inversement proportionnel à sa cote de popularité, Ivan Lendl.

"Ivan Lendl a échoué à ses quatre premières finale de Grand Chelem. Il a terminé sa carrière avec huit titres du Grand Chelem", note SvD, tout en reconnaissant qu'il est peu probable que Soderling y trouve une consolation.