Li Na aura toute la Chine derrière elle
Tennis vendredi, 3 juin 2011. 11:13 samedi, 14 déc. 2024. 04:03
PARIS - Malgré l'éviction prématurée des quatre premières du classement mondial, Roland-Garros va connaître une finale dames de haute volée, samedi, avec le duel prometteur entre la tenante du titre l'Italienne Francesca Schiavone et Li Na, la première Chinoise à atteindre ce niveau aux Internationaux de tennis de France.
Schiavone, victorieuse de l'Australienne Samantha Stosur pour le titre l'an dernier, entend s'inscrire dans la durée en devenant la première joueuse à conserver son bien sur la terre battue de Roland-Garros depuis la Belge Justine Henin en 2007.
«C'est comme le vin, plus il est vieux plus il est bon», a souligné la Milanaise de 30 ans, qui partira avec l'avantage psychologique d'avoir dominé Li Na en deux sets au troisième tour l'an dernier, sur la route de son triomphe parisien.
Les deux joueuses n'ont pas pour seule ressemblance d'être à égalité 2-2 dans leurs confrontations directes. Première Chinoise finaliste d'un Grand Chelem lors des derniers Internationaux d'Australie en janvier, la Chinoise arrive aussi à maturité tardivement, à 29 ans.
«Je ne me sens pas vieille. L'âge ne veut rien dire, c'est juste un chiffre sur le papier. Les joueuses asiatiques s'épanouissent plus tard dans leur sport», a expliqué Li Na, devenue la première Chinoise à décrocher un titre sur le circuit WTA, à Guangzhou en 2004.
Il s'agit de la première finale de Grand Chelem mettant aux prises deux joueuses aussi âgées 60 ans et 79 jours au total depuis le choc Nathalie Tauziat - Jana Novotna à Wimbledon en 1998.
«C'est très bien pour le tennis mais aussi pour les jeunes qui percent, elles peuvent comprendre qu'une carrière ce n'est pas seulement deux ou trois ans, qu'une carrière ce n'est plus aussi court qu'avant», analyse l'Italienne, demi-finaliste récemment sur la terre battue de Bruxelles et qui disputera sur le court central Philippe-Chatrier sa première finale depuis Roland-Garros l'an dernier quand elle était devenue la première Italienne victorieuse en Grand Chelem.
Francesca Schiavone et Li Na, cinquième et sixième têtes de série, ont pour autre point commun d'avoir écoeuré deux grosses frappeuses en demi-finales. Schiavone a sorti la Française Marion Bartoli, dégoûtée par les balles coupées, les passing et les amorties de l'Italienne ; Li Na a dominé la Russe Maria Sharapova dont les cris aussi dévastateurs que ses coups droits ont été rendus inaudibles par la supériorité de la Chinoise, elle aussi grosse frappeuse, mais à la palette plus large en matière de tactique.
«Le cerveau, le coeur, le corps, toutes les armes sont utilisées sur terre battue», affirme joliment Schiavone. Mats Wilander, le Suédois triple vainqueur sur la terre battue de la Porte d'Auteuil, estime lui aussi que la brique pilée est la seule surface qui révèle ce que les joueurs ont dans les tripes.
«Sur la terre battue, les résultats peuvent s'obtenir de plusieurs manières, reprend Schiavone. Il faut être bon physiquement et mentalement, avoir aussi de la tactique. On ne peut pas jouer juste sur la puissance des coups, car il y a toujours le temps de défendre puis de contre-attaquer. On peut défendre, monter au filet, et refaire un coup de défense dans la foulée.»
Li Na s'est musclé le mental après sa première finale aux Internationaux d'Australie, enchaînée médiocrement par quatre éliminations d'entrée aux tournois de Dubaï, Doha, Indian Wells et Miami. Elle a révoqué du banc Jiang Shan son mari, pour entamer à Madrid une collaboration avec l'entraîneur danois Michael Mortensen.
«Il m'a appris le droit à l'erreur», explique Li Na.
«Avant j'essayais de confirmer l'entraînement sur le court, mais sans marquer le point. C'est différent désormais, je marque le point. Il m'a donné énormément confiance en moi», ajoute la Chinoise, qui si elle gagne à Roland-Garros, deviendra quatrième mondiale pour égaler le meilleur classement détenu par une Asiatique, en novembre 1995 par la Japonaise Kimiko Date-Krumm.
Caroline Wozniacki, Kim Clijsters et Vera Zvonareva, les trois premières mondiales, ont prouvé qu'elles n'ont pas actuellement les qualités requises sur terre en étant éliminées rapidement alors que Li Na a dominé la quatrième mondiale Victoria Azarenka en quart de finale.
Une victoire de Li Na pourrait avoir un énorme retentissement en Chine.
«Il y a eu 40 millions de spectateurs pour ma demi-finale, a indiqué vendredi l'ambitieuse droitière, fille unique de Sheng-Peng et Yan-Ping, aux oreilles trouées de piercings. A Melbourne, c'était ma première finale de Grand Chelem, je n'avais aucune expérience. Je peux faire mieux.»
Schiavone, victorieuse de l'Australienne Samantha Stosur pour le titre l'an dernier, entend s'inscrire dans la durée en devenant la première joueuse à conserver son bien sur la terre battue de Roland-Garros depuis la Belge Justine Henin en 2007.
«C'est comme le vin, plus il est vieux plus il est bon», a souligné la Milanaise de 30 ans, qui partira avec l'avantage psychologique d'avoir dominé Li Na en deux sets au troisième tour l'an dernier, sur la route de son triomphe parisien.
Les deux joueuses n'ont pas pour seule ressemblance d'être à égalité 2-2 dans leurs confrontations directes. Première Chinoise finaliste d'un Grand Chelem lors des derniers Internationaux d'Australie en janvier, la Chinoise arrive aussi à maturité tardivement, à 29 ans.
«Je ne me sens pas vieille. L'âge ne veut rien dire, c'est juste un chiffre sur le papier. Les joueuses asiatiques s'épanouissent plus tard dans leur sport», a expliqué Li Na, devenue la première Chinoise à décrocher un titre sur le circuit WTA, à Guangzhou en 2004.
Il s'agit de la première finale de Grand Chelem mettant aux prises deux joueuses aussi âgées 60 ans et 79 jours au total depuis le choc Nathalie Tauziat - Jana Novotna à Wimbledon en 1998.
«C'est très bien pour le tennis mais aussi pour les jeunes qui percent, elles peuvent comprendre qu'une carrière ce n'est pas seulement deux ou trois ans, qu'une carrière ce n'est plus aussi court qu'avant», analyse l'Italienne, demi-finaliste récemment sur la terre battue de Bruxelles et qui disputera sur le court central Philippe-Chatrier sa première finale depuis Roland-Garros l'an dernier quand elle était devenue la première Italienne victorieuse en Grand Chelem.
Francesca Schiavone et Li Na, cinquième et sixième têtes de série, ont pour autre point commun d'avoir écoeuré deux grosses frappeuses en demi-finales. Schiavone a sorti la Française Marion Bartoli, dégoûtée par les balles coupées, les passing et les amorties de l'Italienne ; Li Na a dominé la Russe Maria Sharapova dont les cris aussi dévastateurs que ses coups droits ont été rendus inaudibles par la supériorité de la Chinoise, elle aussi grosse frappeuse, mais à la palette plus large en matière de tactique.
«Le cerveau, le coeur, le corps, toutes les armes sont utilisées sur terre battue», affirme joliment Schiavone. Mats Wilander, le Suédois triple vainqueur sur la terre battue de la Porte d'Auteuil, estime lui aussi que la brique pilée est la seule surface qui révèle ce que les joueurs ont dans les tripes.
«Sur la terre battue, les résultats peuvent s'obtenir de plusieurs manières, reprend Schiavone. Il faut être bon physiquement et mentalement, avoir aussi de la tactique. On ne peut pas jouer juste sur la puissance des coups, car il y a toujours le temps de défendre puis de contre-attaquer. On peut défendre, monter au filet, et refaire un coup de défense dans la foulée.»
Li Na s'est musclé le mental après sa première finale aux Internationaux d'Australie, enchaînée médiocrement par quatre éliminations d'entrée aux tournois de Dubaï, Doha, Indian Wells et Miami. Elle a révoqué du banc Jiang Shan son mari, pour entamer à Madrid une collaboration avec l'entraîneur danois Michael Mortensen.
«Il m'a appris le droit à l'erreur», explique Li Na.
«Avant j'essayais de confirmer l'entraînement sur le court, mais sans marquer le point. C'est différent désormais, je marque le point. Il m'a donné énormément confiance en moi», ajoute la Chinoise, qui si elle gagne à Roland-Garros, deviendra quatrième mondiale pour égaler le meilleur classement détenu par une Asiatique, en novembre 1995 par la Japonaise Kimiko Date-Krumm.
Caroline Wozniacki, Kim Clijsters et Vera Zvonareva, les trois premières mondiales, ont prouvé qu'elles n'ont pas actuellement les qualités requises sur terre en étant éliminées rapidement alors que Li Na a dominé la quatrième mondiale Victoria Azarenka en quart de finale.
Une victoire de Li Na pourrait avoir un énorme retentissement en Chine.
«Il y a eu 40 millions de spectateurs pour ma demi-finale, a indiqué vendredi l'ambitieuse droitière, fille unique de Sheng-Peng et Yan-Ping, aux oreilles trouées de piercings. A Melbourne, c'était ma première finale de Grand Chelem, je n'avais aucune expérience. Je peux faire mieux.»