M. Chang encore amoureux de son sport
Tennis mardi, 31 janv. 2012. 12:26 dimanche, 15 déc. 2024. 02:28
Courageux, déterminé, intense, travaillant et honnête. Fermez les yeux un instant
à quel visage collez-vous ces merveilleuses qualités? Laissez- moi vous suggérer un nom : mesdames, messieurs, revoici Michael Chang!
Ses hauts faits d'armes ont été nombreux : en octobre 1987, à l'âge de 15 ans et 7 mois il devient le plus jeune professionnel à faire sa place parmi les 200 meilleurs joueurs. Huit mois plus tard, il entre parmi les 100 meilleurs de la planète. Précoce vous dites? Au printemps 1989, coup de théâtre : il remporte, à 17 ans et 3 mois, Roland Garros devenant du même coup le plus jeune vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem. Impossible d'oublier ce match d'anthologie face à Ivan Lendl. Le petit est perclus de crampes et sert à la cuillère!
Chang a connu une belle et longue carrière, se hissant jusqu'au 2e rang mondial, remportant 34 titres avec au passage sept couronnes en série Masters, incluant celle du Canada en 1990, en plus d'une Coupe Davis la même année. Pas surprenant qu'en 2008 il soit élu au panthéon international du tennis. Il appartient à la fructueuse génération des Pete Sampras, Jim Courier et Andre Agassi, des mégas stars, tous no 1 au monde. On les appelait les mousquetaires des années 90. Quel bonheur donc de le retrouver le 2 mars prochain au Centre Bell pour le Rendez-vous des Maîtres en compagnie de Jimmy Connors, Ivan Lendl et le kid de Las Vegas.
Tout récemment j'ai eu le privilège de faire un brin de jasette avec Michael et en voici les grandes lignes.
J'ai d'abord voulu savoir pourquoi, bien qu'amicale, il voulait de nouveau se livrer à la compétition. N'était-il pas allé au bout de son talent et capacités physiques récoltant au passage suffisamment d'argent pour subvenir aisément aux besoins de sa famille et amis? Il m'a assurée que son amour pour son sport était toujours bien vivant. Qu'il s'est donné à plein pendant quelques années avec la même ferveur pour entraîner des espoirs en Chine. Impossible donc de vivre sans cette passion qui brûle encore au plus profond de son être.
Régulièrement, il est skotché devant le petit écran admirant les prouesses de Novak Djokovic, adepte comme lui de l'excellence en fond de terrain. Il voit son retour chez les seniors comme un privilège et affronter Agassi, une façon amusante de ressasser de vieux souvenirs. Les deux hommes ont vieilli, les chicanes de clocher font maintenant plutôt place à un désir réel de part et d'autre d'utiliser leur prestance pour aider les gens dans le besoin. La fondation d'Agassi s'occupe de l'éducation des enfants défavorisés. Celle de Chang voit à redonner espoir à ceux qui n'en ont plus.
Les deux hommes possèdent des personnalités si différentes! Michael aime l'approche d'un Tim Tebow, le quart étoile des Broncos de Denver de la NFL, qui ne se gène pas pour parler de sa foi en Dieu. Andre ne nous dit pas d'où provient cette passion qui l'anime pour sortir les démunis d'une vie de misère mais il agit!
Saviez-vous que les deux hommes avaient assisté aux mêmes études bibliques à leur début sur le circuit international? Pourquoi donc Andre s'est-il moqué si méchamment de Michael dans son autobiographie 'Open' d'avoir remercié Dieu pour le talent qu'il possède?
«Andre n'a-t-il pas fait exactement la même chose derrière porte close», se questionne Chang.
Michael ne lui en veut pas parce qu'il choisit de ne pas être revanchard, mais a tout de même exigé des explications. Dédé de Las Vegas lui a répondu que le livre était écrit au présent et qu'à cette époque-là il était bien loin des valeurs que véhiculaient Michael et qu'aujourd'hui son point de vue a changé. Entre vous et moi, sans doute bien plus facile de se moquer des autres que de régler ses problèmes. Aux dires de Michael : «Andre connaît la vérité, je sais qu'il la porte et qu'elle est enfouie au plus profond de son cœur. Regardez-le aller aujourd'hui. Andre c'est Andre unique en son genre et coloré en toutes choses. »
Michael Chang aura 40 ans le 22 février et a uni sa destinée à la joueuse Amber Liu, en octobre 2008. Ils sont les fiers parents d'une petite fille de 13 mois Lani qui déjà marche et va vite vite vite! Il a eu bien le temps de réfléchir à sa carrière et il est fier de ce qu'il a accompli.
Bien sûr, il aurait aimé remporter d'autres titres du Grand Chelem car il était si proche! Trois fois il a atteint la finale et à quatre autres reprises la demi-finale. Cependant, il se réjouit de ne jamais avoir perdu sa foi malgré les épreuves et les déceptions. À travers vents et marées, il a toujours respecté l'adversaire et n'a pas manqué d'intégrité. Il n'a en bout de ligne qu'un seul regret : s'il avait gagné la finale qui l'opposait à Pete Sampras aux Internationaux des États-Unis en 1996, il serait devenu le numéro un mondial, un rêve qu'il chérissait depuis sa tendre enfance.
Perdre une bataille ça va, mais la guerre, pas question! Alors il a travaillé à l'élaboration d'un plan : bûcher comme un forcené pendant la saison morte. Cinq semaines de durs labeurs pour devenir plus costaud et puissant avant les internationaux d'Australie. Résultat? Il a trop poussé la machine, obnubiler par le but à accomplir et s'est blessé. Tout le reste de sa carrière, il est embêté par toutes sortes de petits pépins physiques et n'est jamais en mesure de réaliser son rêve. Michael est bien conscient qu'il est tombé dans la démesure, que le but était louable, mais que la manière pour l'accomplir manquait de sagesse.
Bof, numéro deux mondial Michael c'est quand même pas mal, tu ne trouves pas? Oui, oui de toute façon, impossible de me débarrasser de cette petite voix qui me chuchote à l'oreille que Dieu voudra toujours la première place!!!
Ses hauts faits d'armes ont été nombreux : en octobre 1987, à l'âge de 15 ans et 7 mois il devient le plus jeune professionnel à faire sa place parmi les 200 meilleurs joueurs. Huit mois plus tard, il entre parmi les 100 meilleurs de la planète. Précoce vous dites? Au printemps 1989, coup de théâtre : il remporte, à 17 ans et 3 mois, Roland Garros devenant du même coup le plus jeune vainqueur d'un tournoi du Grand Chelem. Impossible d'oublier ce match d'anthologie face à Ivan Lendl. Le petit est perclus de crampes et sert à la cuillère!
Chang a connu une belle et longue carrière, se hissant jusqu'au 2e rang mondial, remportant 34 titres avec au passage sept couronnes en série Masters, incluant celle du Canada en 1990, en plus d'une Coupe Davis la même année. Pas surprenant qu'en 2008 il soit élu au panthéon international du tennis. Il appartient à la fructueuse génération des Pete Sampras, Jim Courier et Andre Agassi, des mégas stars, tous no 1 au monde. On les appelait les mousquetaires des années 90. Quel bonheur donc de le retrouver le 2 mars prochain au Centre Bell pour le Rendez-vous des Maîtres en compagnie de Jimmy Connors, Ivan Lendl et le kid de Las Vegas.
Tout récemment j'ai eu le privilège de faire un brin de jasette avec Michael et en voici les grandes lignes.
J'ai d'abord voulu savoir pourquoi, bien qu'amicale, il voulait de nouveau se livrer à la compétition. N'était-il pas allé au bout de son talent et capacités physiques récoltant au passage suffisamment d'argent pour subvenir aisément aux besoins de sa famille et amis? Il m'a assurée que son amour pour son sport était toujours bien vivant. Qu'il s'est donné à plein pendant quelques années avec la même ferveur pour entraîner des espoirs en Chine. Impossible donc de vivre sans cette passion qui brûle encore au plus profond de son être.
Régulièrement, il est skotché devant le petit écran admirant les prouesses de Novak Djokovic, adepte comme lui de l'excellence en fond de terrain. Il voit son retour chez les seniors comme un privilège et affronter Agassi, une façon amusante de ressasser de vieux souvenirs. Les deux hommes ont vieilli, les chicanes de clocher font maintenant plutôt place à un désir réel de part et d'autre d'utiliser leur prestance pour aider les gens dans le besoin. La fondation d'Agassi s'occupe de l'éducation des enfants défavorisés. Celle de Chang voit à redonner espoir à ceux qui n'en ont plus.
Les deux hommes possèdent des personnalités si différentes! Michael aime l'approche d'un Tim Tebow, le quart étoile des Broncos de Denver de la NFL, qui ne se gène pas pour parler de sa foi en Dieu. Andre ne nous dit pas d'où provient cette passion qui l'anime pour sortir les démunis d'une vie de misère mais il agit!
Saviez-vous que les deux hommes avaient assisté aux mêmes études bibliques à leur début sur le circuit international? Pourquoi donc Andre s'est-il moqué si méchamment de Michael dans son autobiographie 'Open' d'avoir remercié Dieu pour le talent qu'il possède?
«Andre n'a-t-il pas fait exactement la même chose derrière porte close», se questionne Chang.
Michael ne lui en veut pas parce qu'il choisit de ne pas être revanchard, mais a tout de même exigé des explications. Dédé de Las Vegas lui a répondu que le livre était écrit au présent et qu'à cette époque-là il était bien loin des valeurs que véhiculaient Michael et qu'aujourd'hui son point de vue a changé. Entre vous et moi, sans doute bien plus facile de se moquer des autres que de régler ses problèmes. Aux dires de Michael : «Andre connaît la vérité, je sais qu'il la porte et qu'elle est enfouie au plus profond de son cœur. Regardez-le aller aujourd'hui. Andre c'est Andre unique en son genre et coloré en toutes choses. »
Michael Chang aura 40 ans le 22 février et a uni sa destinée à la joueuse Amber Liu, en octobre 2008. Ils sont les fiers parents d'une petite fille de 13 mois Lani qui déjà marche et va vite vite vite! Il a eu bien le temps de réfléchir à sa carrière et il est fier de ce qu'il a accompli.
Bien sûr, il aurait aimé remporter d'autres titres du Grand Chelem car il était si proche! Trois fois il a atteint la finale et à quatre autres reprises la demi-finale. Cependant, il se réjouit de ne jamais avoir perdu sa foi malgré les épreuves et les déceptions. À travers vents et marées, il a toujours respecté l'adversaire et n'a pas manqué d'intégrité. Il n'a en bout de ligne qu'un seul regret : s'il avait gagné la finale qui l'opposait à Pete Sampras aux Internationaux des États-Unis en 1996, il serait devenu le numéro un mondial, un rêve qu'il chérissait depuis sa tendre enfance.
Perdre une bataille ça va, mais la guerre, pas question! Alors il a travaillé à l'élaboration d'un plan : bûcher comme un forcené pendant la saison morte. Cinq semaines de durs labeurs pour devenir plus costaud et puissant avant les internationaux d'Australie. Résultat? Il a trop poussé la machine, obnubiler par le but à accomplir et s'est blessé. Tout le reste de sa carrière, il est embêté par toutes sortes de petits pépins physiques et n'est jamais en mesure de réaliser son rêve. Michael est bien conscient qu'il est tombé dans la démesure, que le but était louable, mais que la manière pour l'accomplir manquait de sagesse.
Bof, numéro deux mondial Michael c'est quand même pas mal, tu ne trouves pas? Oui, oui de toute façon, impossible de me débarrasser de cette petite voix qui me chuchote à l'oreille que Dieu voudra toujours la première place!!!