SHANGHAI - Le joueur italien Alessio di Mauro a été suspendu pour neuf mois pour avoir parié sur des matches de tennis, en infraction avec le règlement anti-corruption de l'ATP, a annoncé samedi l'organisation dans un communiqué publié à Shanghai.

Une enquête a établi que le joueur originaire de Syracuse, en Sicile, avait parié sur des matches de tennis du 2 novembre 2006 au 12 juin 2007. Les résultats de cette enquête ont été transmis au responsable de la commission anti-corruption de l'ATP, Peter Bratschi.

Celui-ci a affirmé qu'Alessio di Mauro "serait suspendu de participation à l'ATP Tour pour une période de neuf mois, du 12 novembre 2007 jusqu'au 12 août 2008. Di Mauro a également été condamné à une amende de 60 000 dollars.

L'ATP a souligné dans son communiqué qu'elle ne "tolérait pas de ses joueurs, de ses associés ou de son personnel des paris sur le tennis".

Di Mauro "est le premier joueur à être sanctionné dans le cadre de ce programme anti-corruption", ajoute le communiqué qui précise que la commission n'a trouvé "aucune preuve que le joueur ait tenté de parier sur ses propos matches".

"Nous n'avons pas non plus trouvé de preuve de tentative d'influer sur le cours d'une rencontre", poursuit le communiqué.

Le monde du tennis est perturbé par de nombreuses allégations de joueurs affirmant qu'ils ont été approchés pour perdre des matches volontairement en échange de grosses sommes d'argent.

Davydenko "fatigué" des insinuations

Le Russe Nikolay Davydenko est en particulier dans le collimateur de l'ATP depuis des paris étranges sur son match, perdu par abandon, face à l'Argentin Martin Vassallo Arguello au deuxième tour du tournoi de Sopot (Pologne) en juillet dernier.

Davydenko s'est dit "fatigué" des insinuations à son encontre dans le cadre des paris sur les matches de tennis, samedi à la veille du Masters à Shanghaï.

"Tout le monde ne me parle que de ça, ça me fatigue", a déclaré le Russe, numéro 4 mondial.

A cet égard, son épouse et son frère ont été interrogés lundi par d'anciens inspecteurs de Scotland Yard mandatés par l'ATP. Davydenko lui-même avait été entendu dès l'US Open dans le cadre de cette affaire, mais avait refusé de communiquer des enregistrements de conversations téléphoniques qui, selon lui, relèvent de la sphère privée.

Samedi, lorsqu'on l'a interrogé pour savoir où en était l'enquête, il s'est contenté de répondre: "Demandez à l'ATP."

Davydenko a par ailleurs qualifié de "n'importe quoi" les propos de l'Allemand Tommy Haas qui pense avoir été victime d'un empoisonnement lors d'un match de Coupe Davis à Moscou face à la Russie.