Mauresmo championne
Tennis samedi, 8 juil. 2006. 11:20 jeudi, 12 déc. 2024. 06:46
(AFP) - La Française Amélie Mauresmo a remporté samedi le tournoi de tennis de Wimbledon pour la première fois de sa carrière en battant la Belge Justine Henin-Hardenne 2-6, 6-3, 6-4.
C'est la deuxième victoire de Mauresmo, 27 ans, dans une épreuve du Grand Chelem après l'Open d'Australie au mois de janvier et la première d'une Française à Wimbledon depuis Suzanne Lenglen en 1925.
A Melbourne, elle s'était déjà imposée contre Henin-Hardenne en finale. La Belge avait abandonné au début du deuxième set à cause de problèmes gastriques.
La N.1 mondiale l'a emporté en 2h 2 min de jeu très spectaculaire, où les deux joueuses ont joué résolument l'attaque.
Le match a tourné au début du deuxième set quand la Française a pris l'ascendant au filet et en passing shots, alors qu'Henin-Hardenne, championne de Roland-Garros il y a un mois, commettait de plus en plus de fautes.
Après la balle de match, Amélie Mauresmo est immédiatement montée dans la tribune pour embrasser son clan, et notamment son entraîneur Loïc Courteau.
Parmi les grandes
Avec ce deuxième succès, la Française fait définitivement son entrée parmi les grandes championnes de son époque. Un doute pouvait subsister en raison des circonstances de sa victoire en Australie, où ses deux dernières adversaires, Kim Clijsters en demi-finale puis Henin-Hardenne en finale avaient abandonné.
Elle n'avait pas réussi à franchir le cap à Roland-Garros, où elle s'était inclinée il y a un peu plus d'un mois dès les 8e de finale.
Cette fois-ci, non seulement Mauresmo a remporté le titre raquette en main, mais elle a réussi à retourner des situations compromises dans ses deux derniers matches, en demi-finale contre la Russe Maria Sharapova, et en finale. "J'espère qu'on ne parlera plus de mes nerfs maintenant", a-t-elle plaisanté en recevant le trophée.
Cette capacité à réagir dans l'adversité prouve que le "déclic", qu'elle affirmait avoir ressenti après sa victoire au Masters l'année dernière, était une réalité.
"C'est génial. J'ai vécu deux grandes semaines. Je voulais tellement gagner ce trophée qui est si spécial dans le monde du tennis. Je suis très fière", a déclaré Mauresmo au public du Central.
"Je félicite Justine, qui était peut-être un peu fatiguée après sa victoire à Roland-Garros. Le physique a peut-être fait la différence aujourd'hui", a-t-elle ajouté.
Signal aux footballeurs
Comme toujours sur herbe, Mauresmo a pratiqué le service volée de façon presque systématique. Très solide sur son engagement (30 points directs), elle a été très présente au filet à partir de la deuxième manche. Elle a aussi réussi quelques passing shots spectaculaires qui ont fait se lever les spectateurs du Central.
Henin-Hardenne, vainqueur de cinq titres du Grand Chelem, est toujours à la recherche d'une première victoire à Wimbledon, où elle échoue pour la deuxième fois en finale, après 2001.
"Elle a mieux joué que moi. Elle a pris ses chances, j'ai donné le meilleur de moi-même jusqu'à la fin, mais elle a été la meilleure. Même si j'ai perdu, j'ai passé deux belles semaines ici. Ca a été très positif", a dit la Wallonne, âgée de 24 ans.
Amélie Mauresmo a envoyé un signal positif aux footballeurs tricolores, qui jouent la finale de la Coupe du monde contre l'Italie dimanche à Berlin. A moins que ce ne soit l'inverse, pour les superstitieux.
C'est en 1998 qu'une Française avait joué pour la dernière fois la finale de Wimbledon. Cette année-là Nathalie Tauziat avait perdu face à la Tchèque Jana Novotna la veille de la victoire historique sur le Brésil.
Commentaires
Justine Henin-Hardenne : "J'ai été solide au premier set, mais ensuite j'ai perdu ma concentration. Je n'ai plus été assez agressive et le match a tourné. Elle a été plus régulière au service et elle a mieux pris sa chance que moi. Je n'ai pas joué mon meilleur tennis, ce sont des choses qui arrivent. Je n'étais peut-être pas assez fraîche pour gagner ce match. C'est sûr que c'est dur de perdre en finale. J'ai besoin d'un peu de repos maintenant. C'est difficile de supporter la pression de deux Grands Chelems en un mois. J'ai essayé de redevenir agressive dans le troisième set, mais c'était un peu tard. Ses victoires au Masters et à Melbourne lui ont donné confiance. Elle a été très solide au service, c'est sûrement la grosse différence entre nous. (à partir du deuxième set) Je me suis fait passer sur des balles courtes où je montais. Je n'étais plus dedans au niveau du rythme. Ensuite elle a très bien servi et je n'ai plus eu tellement d'occasions de faire le break. Elle a été plus audacieuse que moi. Il y a eu inconsciemment un relâchement au début du deuxième set car tout allait peut-être trop bien à ce moment-là. Il m'a manqué un peu de fraîcheur et d'intensité, ça m'a coûté le match. Il faut rester les pieds sur terre, c'est décevant mais ce n'est pas une fin en soi dans une vie. Sur les six dernières semaines, j'en ai joué cinq. Au bout d'un moment on le ressent, c'est tout à fait légitime. Ma carrière ne s'arrête pas à Wimbledon. Il y a d'autres échéances. J'espère être assez mâture pour tourner la page."
C'est la deuxième victoire de Mauresmo, 27 ans, dans une épreuve du Grand Chelem après l'Open d'Australie au mois de janvier et la première d'une Française à Wimbledon depuis Suzanne Lenglen en 1925.
A Melbourne, elle s'était déjà imposée contre Henin-Hardenne en finale. La Belge avait abandonné au début du deuxième set à cause de problèmes gastriques.
La N.1 mondiale l'a emporté en 2h 2 min de jeu très spectaculaire, où les deux joueuses ont joué résolument l'attaque.
Le match a tourné au début du deuxième set quand la Française a pris l'ascendant au filet et en passing shots, alors qu'Henin-Hardenne, championne de Roland-Garros il y a un mois, commettait de plus en plus de fautes.
Après la balle de match, Amélie Mauresmo est immédiatement montée dans la tribune pour embrasser son clan, et notamment son entraîneur Loïc Courteau.
Parmi les grandes
Avec ce deuxième succès, la Française fait définitivement son entrée parmi les grandes championnes de son époque. Un doute pouvait subsister en raison des circonstances de sa victoire en Australie, où ses deux dernières adversaires, Kim Clijsters en demi-finale puis Henin-Hardenne en finale avaient abandonné.
Elle n'avait pas réussi à franchir le cap à Roland-Garros, où elle s'était inclinée il y a un peu plus d'un mois dès les 8e de finale.
Cette fois-ci, non seulement Mauresmo a remporté le titre raquette en main, mais elle a réussi à retourner des situations compromises dans ses deux derniers matches, en demi-finale contre la Russe Maria Sharapova, et en finale. "J'espère qu'on ne parlera plus de mes nerfs maintenant", a-t-elle plaisanté en recevant le trophée.
Cette capacité à réagir dans l'adversité prouve que le "déclic", qu'elle affirmait avoir ressenti après sa victoire au Masters l'année dernière, était une réalité.
"C'est génial. J'ai vécu deux grandes semaines. Je voulais tellement gagner ce trophée qui est si spécial dans le monde du tennis. Je suis très fière", a déclaré Mauresmo au public du Central.
"Je félicite Justine, qui était peut-être un peu fatiguée après sa victoire à Roland-Garros. Le physique a peut-être fait la différence aujourd'hui", a-t-elle ajouté.
Signal aux footballeurs
Comme toujours sur herbe, Mauresmo a pratiqué le service volée de façon presque systématique. Très solide sur son engagement (30 points directs), elle a été très présente au filet à partir de la deuxième manche. Elle a aussi réussi quelques passing shots spectaculaires qui ont fait se lever les spectateurs du Central.
Henin-Hardenne, vainqueur de cinq titres du Grand Chelem, est toujours à la recherche d'une première victoire à Wimbledon, où elle échoue pour la deuxième fois en finale, après 2001.
"Elle a mieux joué que moi. Elle a pris ses chances, j'ai donné le meilleur de moi-même jusqu'à la fin, mais elle a été la meilleure. Même si j'ai perdu, j'ai passé deux belles semaines ici. Ca a été très positif", a dit la Wallonne, âgée de 24 ans.
Amélie Mauresmo a envoyé un signal positif aux footballeurs tricolores, qui jouent la finale de la Coupe du monde contre l'Italie dimanche à Berlin. A moins que ce ne soit l'inverse, pour les superstitieux.
C'est en 1998 qu'une Française avait joué pour la dernière fois la finale de Wimbledon. Cette année-là Nathalie Tauziat avait perdu face à la Tchèque Jana Novotna la veille de la victoire historique sur le Brésil.
Commentaires
Justine Henin-Hardenne : "J'ai été solide au premier set, mais ensuite j'ai perdu ma concentration. Je n'ai plus été assez agressive et le match a tourné. Elle a été plus régulière au service et elle a mieux pris sa chance que moi. Je n'ai pas joué mon meilleur tennis, ce sont des choses qui arrivent. Je n'étais peut-être pas assez fraîche pour gagner ce match. C'est sûr que c'est dur de perdre en finale. J'ai besoin d'un peu de repos maintenant. C'est difficile de supporter la pression de deux Grands Chelems en un mois. J'ai essayé de redevenir agressive dans le troisième set, mais c'était un peu tard. Ses victoires au Masters et à Melbourne lui ont donné confiance. Elle a été très solide au service, c'est sûrement la grosse différence entre nous. (à partir du deuxième set) Je me suis fait passer sur des balles courtes où je montais. Je n'étais plus dedans au niveau du rythme. Ensuite elle a très bien servi et je n'ai plus eu tellement d'occasions de faire le break. Elle a été plus audacieuse que moi. Il y a eu inconsciemment un relâchement au début du deuxième set car tout allait peut-être trop bien à ce moment-là. Il m'a manqué un peu de fraîcheur et d'intensité, ça m'a coûté le match. Il faut rester les pieds sur terre, c'est décevant mais ce n'est pas une fin en soi dans une vie. Sur les six dernières semaines, j'en ai joué cinq. Au bout d'un moment on le ressent, c'est tout à fait légitime. Ma carrière ne s'arrête pas à Wimbledon. Il y a d'autres échéances. J'espère être assez mâture pour tourner la page."