NEW YORK (AFP) - Amélie Mauresmo, éliminée mardi en quarts de finale de l'US Open de tennis, ne brandira pas cette année encore le trophée d'un tournoi du Grand Chelem, mais la Française peut encore s'accrocher à l'espoir de devenir numéro un mondiale.

Mardi, la Française, actuellement numéro deux, a manqué le coche: si elle avait battu la Russe Elena Dementieva (N.6) en quarts de finale, elle était assurée de gravir l'ultime marche dès la publication du nouveau classement officiel du circuit féminin (WTA), lundi.

Mais la Russe n'avait guère envie de lui faire cette faveur.

Crispée, comme elle l'est trop souvent quand l'enjeu est important, la Française n'a pas été capable de prendre sa revanche sur Dementieva. Du haut de son 1m80, la blonde Russe lui avait déjà barré la route à Roland-Garros en mai dernier, également en quarts de finale.

A Flushing Meadows, mardi, les deux joueuses ont passé la partie à perdre leurs services respectifs: sept fois chacune. La Française s'est même montrée plus brouillonne à la mise en jeu que son adversaire, qui détient pourtant la palme du service le plus faible parmi les meilleures mondiales.

Et dans ce petit jeu à haute tension, la Russe a fini par avoir le dessus au jeu décisif dans le dernier set, sur le score de 4-6, 6-4, 7-6 (7/1).

"Je suis très déçue parce que je trouve que c'était un match d'occasions manquées, a déclaré Mauresmo. J'aurais aimé aller au bout de ce tournoi."

Malgré cette défaite, la Française a cependant empoché suffisamment de points pour garder l'espoir de réaliser, à 25 ans, son autre rêve: la tête du classement mondial.

Hewitt déroule

Une seule autre joueuse, l'Américaine Lindsay Davenport No.5), peut elle aussi encore prétendre au trône mondial. A condition cependant qu'elle remporte le tournoi new-yorkais.

Le trône de de numéro un mondiale est en effet aux enchères, depuis que la tenante du titre, la Belge Justine Henin-Hardenne, qui régnait sur le circuit féminin depuis le 10 novembre 2003, a été éliminée par la Russe Nadia Petrova (N.14) en huitièmes de finale.

"C'est un grand rendez-vous raté mais tout le mérite revient à Dementieva qui a fait un grand match", a fait valoir Loïc Courteau, l'entraîneur de Mauresmo.

Selon lui, la Française mériterait quand même la tête du classement mondial "pour ses résultats de l'année", qui comprennent trois titres, à Berlin, Rome, et Montréal.

Du côté masculin, l'Australien Lleyton Hewitt (N.4) n'a, comme lors des tours précédents, concédé le moindre set, cette fois face au Slovaque Karol Beck en huitièmes de finale.

Fort de ses quatre titres de l'année -Sydney, Rotterdam, Long Island et Washington-, l'Australien s'est adjugé une place en quarts de finale, sur le score 6-4, 6-4, 6-2. Il y affrontera le vainqueur de la rencontre entre l'Allemand Tommy Haas et le Tchèque Tomas Berdych.