Nadal a peiné au 1er tour
Roland-Garros lundi, 27 mai 2013. 08:49 dimanche, 15 déc. 2024. 07:41PARIS - Grandissime favori, Rafael Nadal a tremblé dès son entrée en lice lundi à Roland-Garros où Gaël Monfils s'est une nouvelle fois chargé de créer l'événement en battant le numéro 6 mondial Tomas Berdych.
« Vous êtes obligés d'aimer Monfils... grand animateur, un des mecs les plus divertissants à regarder et un bon gars aussi #allezlamonf », a tweeté le numéro 2 mondial Andy Murray depuis son canapé, forfait à Paris mais sous le charme de son collègue comme tout un Central encore chamboulé par le phénomène.
Absent l'année dernière sur blessure, tombé très bas ensuite, Monfils a fini par ressusciter lundi avec une victoire en cinq sets 7-6, 6-4, 6-7, 6-7, 7-5 sur Berdych, sa première sur un joueur du Top 10 depuis un an et demi.
Ces deux dernières semaines déjà, il avait fait parler de lui avec un titre au challenger de Bordeaux et une finale samedi à Nice. Mais ce fut dans deux tournois mineurs et face à des adversaires au bagage nettement moins lourd que celui de Berdych, membre du Top 10 depuis trois ans sans interruption.
L'inconnue résidait aussi dans la capacité physique de Monfils, revenu dans le Top 100 ce lundi seulement pour s'installer au 81e rang mondial, à enchaîner après deux semaines à batailler tous les jours sur le court.
Malgré la fatigue et les crampes menaçantes en fin de match, il a livré un combat dont il a le secret sur le Central où il a réussi ses meilleurs résultats en Grand Chelem avec notamment une demi-finale en 2008.
Nadal bousculé
Porté par un service très performant (26 aces), il a tenu le choc et n'a jamais cédé, même lorsqu'il a vu Berdych recoller à deux sets partout.
En grand danger sur son service à 2-3, 0-40 dans le cinquième set, il a puisé dans ses dernières ressources pour coiffer son adversaire sous les yeux de toute sa famille et d'un public complètement retourné.
« Merci à vous tous, vous m'avez vraiment poussé. À chaque fois c'est magique ici », a-t-il réagi au micro de Cédric Pioline, avant de compter sur la pluie annoncée ces prochains jours pour lui offrir un peu de répit avant son deuxième tour, compliqué aussi, face au Letton Ernests Gulbis.
Si Berdych est ainsi la première grosse tête à rouler à Paris, on a un instant cru que le roi soleil en personne allait y passer.
Poussé dans les bâches par les coups de fusil de Brands, en pleine réussite avec son tennis à quitte ou double, Rafael Nadal a encore été mené 3-0 au bris d'égalité du deuxième set avant de s'imposer 4-6, 7-6, 6-4, 6-3.
« Il a tapé toutes les balles à fond et a joué de manière fantastique. C'est impossible qu'il soit 60e mondial en jouant comme ça », a commenté le septuple vainqueur après sa 53e victoire en 54 matches à Roland-Garros.
« Avoir gagné le bris d'égalité a été comme une bouffée d'air frais pour moi. Ça m'a permis de me relâcher un peu », a-t-il ajouté, soulagé plus qu'inquiet après ce premier match en Grand Chelem depuis un an, même s'il ne fera donc pas comme en 2008 et 2010, où il avait gagné le tournoi sans perdre un set.
Si Nadal n'a pas réussi une entrée en matière limpide, il serait cependant prématuré d'en tirer des enseignements trop hâtifs.
Certes il a perdu pour la première fois de sa carrière le premier set dans un premier tour d'un Grand Chelem. Mais en 2011, il avait été poussé dans le cinquième set à Roland-Garros, déjà au premier tour face à l'Américain John Isner, sans que cela ne l'empêche d'aller une nouvelle fois au bout.