Nadal contre son double
Tennis samedi, 4 juin 2005. 10:15 jeudi, 12 déc. 2024. 16:03
PARIS (AFP) - L'Espagnol Rafael Nadal n'a plus qu'à battre son double plus âgé et moins talentueux, l'Argentin Mariano Puerta, dimanche en finale, pour devenir le maître du tennis sur terre battue dès sa première participation à Roland-Garros.
S'il n'était pas né huit ans avant lui, en 1978, Puerta passerait pour une pâle imitation de son rival. Même lift énorme de gaucher, même débauche d'énergie, mêmes cris de bête poussés à chaque frappe et même réticence à s'approcher du filet, les finalistes pratiquent tous les deux un tennis inspiré des travaux de démolition.
"Il va y avoir une grosse bagarre. Ce sera à qui frappera le premier le plus fort", a prévu Puerta.
A ce jeu-là, l'Argentin n'est pas favori pour emporter la première finale de Roland-Garros entre deux gauchers depuis le début de l'"ère Open" en 1968, car les deux engins ne sont pas propulsés par des moteurs de même cylindrée.
Depuis 23 matches, aucun joueur n'a réussi à maîtriser la balle de Nadal, qui tourne sur elle-même à toute vitesse et gicle à hauteur d'épaule au contact de la terre battue.
Bras gauche
Vainqueur de cinq tournois sur cette surface, le Majorquin a battu tous les meilleurs: Guillermo Coria à Monte-Carlo et à Rome, Richard Gasquet en première semaine de Roland-Garros, Roger Federer en demi-finale, le jour de ses 19 ans, et aussi Mariano Puerta à Acapulco fin février (6-4, 6-1).
Nadal a des biceps de lanceur de disque, mais aussi un coeur et des poumons de cycliste. Même Coria le marathonien a eu le souffle court avant lui en finale du tournoi de Rome après cinq heures de lutte.
Les références de Mariano Puerta sont moins éloquentes. Jeune prometteur au début des années 2000, son ascension a d'abord été freinée par une grave blessure au poignet, conséquence des violents mouvements de bas en haut qu'il exécute pour "couvrir" la balle.
Deux ans plus tard, il a eu recours à une substance interdite, le clembutérol, peut-être pour fournir un supplément d'énergie à son jeu qui en exige beaucoup. Puerta a eu beau affirmer n'avoir fait que soigner son asthme, il n'a pas convaincu les autorités du tennis.
Une fois purgée sa suspension, l'Argentin est remonté rapidement de la 440e place mondiale mi-2004 à la 37e avant son arrivée à Paris. Mais l'emporter sur l'un des cinq premiers mondiaux serait une performance inédite depuis son retour sur le circuit.
Nadal courtois
En matière d'endurance, il a donné des gages en tenant la distance des cinq sets contre deux coureurs respectables, son copain d'enfance Guillermo Canas en quart de finale, puis le Russe Nikolay Davydenko en demi. Mais de là à fatiguer l'Espagnol !
Même si tout porte à croire que pour Nadal le sommet était situé avant l'arrivée, en demi-finale contre le N.1 mondial, le jeune champion a préféré se montrer prudent avant de jouer sa première finale en Grand Chelem.
"Ce sera un match très compliqué. Je ne le gagnerai que si je joue mon meilleur tennis", a-t-il dit en jeune homme bien élevé.
Au-delà de la langue de bois qu'impose la courtoisie envers l'adversaire, l'Espagnol a dû garder en mémoire la mésaventure de l'Argentin Guillermo Coria l'année dernière.
Vainqueur comme Nadal à Monte-Carlo et à Rome, il avait abordé la finale en super-favori contre son compatriote Gaston Gaudio. Battu après avoir gâché deux balles de match, il attend toujours que l'occasion se représente.
S'il n'était pas né huit ans avant lui, en 1978, Puerta passerait pour une pâle imitation de son rival. Même lift énorme de gaucher, même débauche d'énergie, mêmes cris de bête poussés à chaque frappe et même réticence à s'approcher du filet, les finalistes pratiquent tous les deux un tennis inspiré des travaux de démolition.
"Il va y avoir une grosse bagarre. Ce sera à qui frappera le premier le plus fort", a prévu Puerta.
A ce jeu-là, l'Argentin n'est pas favori pour emporter la première finale de Roland-Garros entre deux gauchers depuis le début de l'"ère Open" en 1968, car les deux engins ne sont pas propulsés par des moteurs de même cylindrée.
Depuis 23 matches, aucun joueur n'a réussi à maîtriser la balle de Nadal, qui tourne sur elle-même à toute vitesse et gicle à hauteur d'épaule au contact de la terre battue.
Bras gauche
Vainqueur de cinq tournois sur cette surface, le Majorquin a battu tous les meilleurs: Guillermo Coria à Monte-Carlo et à Rome, Richard Gasquet en première semaine de Roland-Garros, Roger Federer en demi-finale, le jour de ses 19 ans, et aussi Mariano Puerta à Acapulco fin février (6-4, 6-1).
Nadal a des biceps de lanceur de disque, mais aussi un coeur et des poumons de cycliste. Même Coria le marathonien a eu le souffle court avant lui en finale du tournoi de Rome après cinq heures de lutte.
Les références de Mariano Puerta sont moins éloquentes. Jeune prometteur au début des années 2000, son ascension a d'abord été freinée par une grave blessure au poignet, conséquence des violents mouvements de bas en haut qu'il exécute pour "couvrir" la balle.
Deux ans plus tard, il a eu recours à une substance interdite, le clembutérol, peut-être pour fournir un supplément d'énergie à son jeu qui en exige beaucoup. Puerta a eu beau affirmer n'avoir fait que soigner son asthme, il n'a pas convaincu les autorités du tennis.
Une fois purgée sa suspension, l'Argentin est remonté rapidement de la 440e place mondiale mi-2004 à la 37e avant son arrivée à Paris. Mais l'emporter sur l'un des cinq premiers mondiaux serait une performance inédite depuis son retour sur le circuit.
Nadal courtois
En matière d'endurance, il a donné des gages en tenant la distance des cinq sets contre deux coureurs respectables, son copain d'enfance Guillermo Canas en quart de finale, puis le Russe Nikolay Davydenko en demi. Mais de là à fatiguer l'Espagnol !
Même si tout porte à croire que pour Nadal le sommet était situé avant l'arrivée, en demi-finale contre le N.1 mondial, le jeune champion a préféré se montrer prudent avant de jouer sa première finale en Grand Chelem.
"Ce sera un match très compliqué. Je ne le gagnerai que si je joue mon meilleur tennis", a-t-il dit en jeune homme bien élevé.
Au-delà de la langue de bois qu'impose la courtoisie envers l'adversaire, l'Espagnol a dû garder en mémoire la mésaventure de l'Argentin Guillermo Coria l'année dernière.
Vainqueur comme Nadal à Monte-Carlo et à Rome, il avait abordé la finale en super-favori contre son compatriote Gaston Gaudio. Battu après avoir gâché deux balles de match, il attend toujours que l'occasion se représente.