Nadal en ronde des 16
Tennis lundi, 5 juin 2006. 11:01 dimanche, 15 déc. 2024. 11:40
PARIS (AFP) - La colonie espagnole, qui a coutume de cannibaliser le tournoi de tennis de Roland-Garros, ne compte plus qu'un représentant au stade des quarts de finale, mais il s'agit du plus carnassier, Rafael Nadal.
Cette solitude n'a rien d'effrayant pour le Majorquin, habitué à vivre seul sur terre. Invaincu sur sa surface de prédilection depuis avril 2005, il y a étendu lundi sa série à 57 victoires de rang après sa victoire sur l'Australien Lleyton Hewitt (6-2, 5-7, 6-4, 6-2).
Des deux autres joueurs espagnols sur le court lundi, Alberto Martin, blessé au dos, a rapidement jeté l'éponge devant Julien Benneteau (5-1) et Ruben Ramirez Hidalgo a été éliminé sans surprise par Ivan Ljubicic (6-3, 3-6, 6-3, 6-2).
La langue espagnole est, dans son ensemble, en net recul cette année à Paris, puisque l'Argentine, autre grande nation de terre battue, ne compte elle aussi plus qu'un seul survivant avec David Nalbandian, qualifié dès dimanche.
Un silence qui confirme une tendance déjà perceptible au printemps où, hors Nadal et Nalbandian, les grands terriens ont été moins gloutons que d'habitude.
D'autres pays en ont profité pour bousculer la géopolitique de la terre battue, comme la Croatie qui place pour la première fois deux des siens en quarts de finale.
Mario Ancic a en effet été rejoint lundi par son capitaine de Coupe Davis, Ivan Ljubicic qui, avant cette année, n'avait encore jamais franchi le troisième tour en Grand Chelem.
L'Ex-Yougoslavie en force
Placide vainqueur de Ramirez Hidalgo, le prochain adversaire de Benneteau en a profité pour rappeler qu'il a été élevé sur l'ocre et que, puisque "tout a changé", il faudrait désormais compter avec lui à Roland-Garros.
"Jusqu'à l'âge de quinze ans, je n'ai rien connu d'autre que la terre battue", a souligné le Croate, 4e mondial, qui se dit aujourd'hui "un bien meilleur joueur" après avoir battu son quatrième joueur latin de suite.
Le deuxième pays émergent, la Serbie, est également issu de l'ex-Yougoslavie. Jamais présente à ce niveau à Paris, elle possède avec Novak Djokovic une pépite qui ne demande qu'à éclore.
Lundi, le Serbe a dominé (7-6, 7-6, 6-3) son copain de promotion Gaël Monfils, 19 ans comme lui, en montrant de belles aptitudes pour le jeu sur terre battue.
"Il y a beaucoup d'attentes car avec Gaël, Andy (Murray) et Richard (Gasquet), on est les meilleurs de notre génération. Je suis très heureux d'avoir su y répondre dans un tournoi du Grand Chelem, où tous les meilleurs sont là. Cela me donne beaucoup de confiance et de motivation pour la suite."
Malheureusement pour lui, sa route passe désormais par Nadal.
Le meilleur Nadal
Le gaucher majorquin, toujours invaincu à Paris, a testé une dernière fois sa forme contre un Hewitt qu'on n'avait rarement vu aussi percutant sur terre battue.
L'ancien N.1 mondial ne s'est non seulement battu comme un chiffonnier - la routine - mais a également pris la balle très tôt pour, parfois, déborder son adversaire, ce qui représente une vision rare de nos temps.
"Hewitt, quand tu lui offres la main, il te mange le bras", a complimenté l'Espagnol, qui a dû sortir un meilleur match encore qu'au tour précédent.
"J'ai mieux joué aujourd'hui que contre Mathieu, mais j'ai eu une petite baisse physique au deuxième set, a-t-il ajouté. Les cinq heures du match précédent ont pesé."
Djokovic sait cependant qu'il ne pourra pas compter sur un essoufflement de Nadal mercredi. "On sait tous que c'est le N.1 sur terre battue, a glissé le Serbe. Sur ce coup-là je n'aurais rien, mais vraiment rien à perdre."
Tant mieux car l'insouciance est sans doute le meilleur argument pour s'attaquer à la forteresse ibérique, désormais isolée.
Tableau des quarts de finale
Roger Federer (SUI/N.1) - Mario Ancic (CRO/N.12)
David Nalbandian (ARG/N.3) - Nikolay Davydenko (RUS/N.6)
Ivan Ljubicic (CRO/N.4) - Julien Benneteau (FRA)
Novak Djokovic (SCG) - Rafael Nadal (ESP/N.2)
Cette solitude n'a rien d'effrayant pour le Majorquin, habitué à vivre seul sur terre. Invaincu sur sa surface de prédilection depuis avril 2005, il y a étendu lundi sa série à 57 victoires de rang après sa victoire sur l'Australien Lleyton Hewitt (6-2, 5-7, 6-4, 6-2).
Des deux autres joueurs espagnols sur le court lundi, Alberto Martin, blessé au dos, a rapidement jeté l'éponge devant Julien Benneteau (5-1) et Ruben Ramirez Hidalgo a été éliminé sans surprise par Ivan Ljubicic (6-3, 3-6, 6-3, 6-2).
La langue espagnole est, dans son ensemble, en net recul cette année à Paris, puisque l'Argentine, autre grande nation de terre battue, ne compte elle aussi plus qu'un seul survivant avec David Nalbandian, qualifié dès dimanche.
Un silence qui confirme une tendance déjà perceptible au printemps où, hors Nadal et Nalbandian, les grands terriens ont été moins gloutons que d'habitude.
D'autres pays en ont profité pour bousculer la géopolitique de la terre battue, comme la Croatie qui place pour la première fois deux des siens en quarts de finale.
Mario Ancic a en effet été rejoint lundi par son capitaine de Coupe Davis, Ivan Ljubicic qui, avant cette année, n'avait encore jamais franchi le troisième tour en Grand Chelem.
L'Ex-Yougoslavie en force
Placide vainqueur de Ramirez Hidalgo, le prochain adversaire de Benneteau en a profité pour rappeler qu'il a été élevé sur l'ocre et que, puisque "tout a changé", il faudrait désormais compter avec lui à Roland-Garros.
"Jusqu'à l'âge de quinze ans, je n'ai rien connu d'autre que la terre battue", a souligné le Croate, 4e mondial, qui se dit aujourd'hui "un bien meilleur joueur" après avoir battu son quatrième joueur latin de suite.
Le deuxième pays émergent, la Serbie, est également issu de l'ex-Yougoslavie. Jamais présente à ce niveau à Paris, elle possède avec Novak Djokovic une pépite qui ne demande qu'à éclore.
Lundi, le Serbe a dominé (7-6, 7-6, 6-3) son copain de promotion Gaël Monfils, 19 ans comme lui, en montrant de belles aptitudes pour le jeu sur terre battue.
"Il y a beaucoup d'attentes car avec Gaël, Andy (Murray) et Richard (Gasquet), on est les meilleurs de notre génération. Je suis très heureux d'avoir su y répondre dans un tournoi du Grand Chelem, où tous les meilleurs sont là. Cela me donne beaucoup de confiance et de motivation pour la suite."
Malheureusement pour lui, sa route passe désormais par Nadal.
Le meilleur Nadal
Le gaucher majorquin, toujours invaincu à Paris, a testé une dernière fois sa forme contre un Hewitt qu'on n'avait rarement vu aussi percutant sur terre battue.
L'ancien N.1 mondial ne s'est non seulement battu comme un chiffonnier - la routine - mais a également pris la balle très tôt pour, parfois, déborder son adversaire, ce qui représente une vision rare de nos temps.
"Hewitt, quand tu lui offres la main, il te mange le bras", a complimenté l'Espagnol, qui a dû sortir un meilleur match encore qu'au tour précédent.
"J'ai mieux joué aujourd'hui que contre Mathieu, mais j'ai eu une petite baisse physique au deuxième set, a-t-il ajouté. Les cinq heures du match précédent ont pesé."
Djokovic sait cependant qu'il ne pourra pas compter sur un essoufflement de Nadal mercredi. "On sait tous que c'est le N.1 sur terre battue, a glissé le Serbe. Sur ce coup-là je n'aurais rien, mais vraiment rien à perdre."
Tant mieux car l'insouciance est sans doute le meilleur argument pour s'attaquer à la forteresse ibérique, désormais isolée.
Tableau des quarts de finale
Roger Federer (SUI/N.1) - Mario Ancic (CRO/N.12)
David Nalbandian (ARG/N.3) - Nikolay Davydenko (RUS/N.6)
Ivan Ljubicic (CRO/N.4) - Julien Benneteau (FRA)
Novak Djokovic (SCG) - Rafael Nadal (ESP/N.2)