Nadal étend sa suprématie
Tennis dimanche, 1 févr. 2009. 11:38 jeudi, 12 déc. 2024. 10:30
MELBOURNE - Rafael Nadal a étendu sa suprématie sur Roger Federer en remportant son premier titre en Australie au terme d'une nouvelle finale dramatique dimanche à Melbourne.
Si Federer a raté son rendez-vous avec l'histoire, le 1er février 2009, pourrait néanmoins rester comme l'une des dates les plus importantes du tennis contemporain. Celle de l'ascendant définitif pris par Nadal sur Federer.
Le Suisse voulait égaler le record de quatorze titres du Grand Chelem de Pete Sampras. Le N.1 mondial lui a dérobé le tapis rouge sous les pieds au terme d'un match palpitant (7-5, 3-6, 7-6 (7/3), 3-6, 6-2) pour agrandir encore son royaume avec un premier titre majeur sur dur.
Jusqu'à il y a un an, le tennis était un sport simple. Nadal gagnait Roland-Garros et Federer tout le reste. Depuis, il y a eu Wimbledon en juillet et Melbourne dimanche. Mis bout à bout, Nadal a réussi un exploit sur lequel Federer bute depuis toujours: remporter un Grand Chelem sur chacune des trois surfaces, terre battue, gazon et dur.
Le Majorquin a même fait mieux. Il a ravagé dimanche le deuxième terrain de jeu favori du Suisse. Il ne lui reste désormais plus qu'à conquérir l'US Open où il n'a encore jamais joué la finale et jamais rencontré Federer.
A force d'empiéter sur le territoire du Suisse, cela pourrait rapidement devenir d'actualité. L'ancien champion américain Jim Courier estime même que Nadal peut envisager le Grand Chelem dès cette année.
"Ceci me tue"
"Federer avait tout à perdre dans cette finale, ce sera maintenant difficile pour lui de regagner un match de cette importance contre Nadal", a souligné Courier, aujourd'hui commentateur pour la chaîne australienne.
Pour le Suisse le coup de massue est effectivement terrible. Il est maintenant mené 6-13 dans ses confrontations avec Nadal qui l'a battu lors de leurs cinq dernières rencontres, dont trois finales du Grand Chelem.
"C'est un désastre", avait dit Federer après avoir perdu Wimbledon. "Ceci me tue", a-t-il murmuré dimanche lors d'un discours qu'il a été incapable de terminer, ravagé par l'émotion et la déception.
Les larmes qu'il a versées dans la Rod Laver Arena ressemblaient à celle d'un enfant qui échoue devant un obstacle trop haut pour lui. Les larmes de l'impuissance.
"Ne t'inquiète pas, je suis persuadé que tu vas battre le record", de Pete Sampras, l'a consolé Nadal. Mais la dynamique est indiscutablement du côté de l'Espagnol qui, à 22 ans, compte désormais cinq trophées majeurs de plus que Federer au même âge.
Au-delà de la douleur
Federer bénéficiait pourtant cette fois d'un contexte favorable après les 5h14 passées sur le court par Nadal vendredi lors de sa demi-finale. Nadal a d'ailleurs parfois semblé au bord de la rupture. Il a fait appel au soigneur dès le milieu du troisième set pour se faire masser la cuisse droite. Moins en jambes que d'habitude, il a commis quelques erreurs inhabituelles.
Mais il a une nouvelle fois fait preuve d'un courage monumental pour dépasser la douleur et compenser son déficit physique par une hargne sans équivalent et un mental d'irréductible.
Comme à Wimbledon, il a mieux abordé les points importants pour sauver 13 balles de break sur 19. Son envie de gagner a été telle qu'il s'est même payé le luxe de survoler le cinquième set pour s'imposer au bout de 4h23.
Un comble au vu de son état de fraîcheur. À en pleurer pour Federer, trahi tout au long du match par son service.
"Je vais continuer à travailler très dur. Je sais que je vais avoir ma chance à Roland-Garros", a déclaré le Suisse en évoquant sa prochaine occasion d'égaler le record de Sampras lors du seul majeur qui manque à sa collection.
Mais comment imaginer que Federer batte Nadal dans un tournoi où celui-ci est toujours invaincu alors qu'il n'y arrive même plus sur ses propres terres?
Si Federer a raté son rendez-vous avec l'histoire, le 1er février 2009, pourrait néanmoins rester comme l'une des dates les plus importantes du tennis contemporain. Celle de l'ascendant définitif pris par Nadal sur Federer.
Le Suisse voulait égaler le record de quatorze titres du Grand Chelem de Pete Sampras. Le N.1 mondial lui a dérobé le tapis rouge sous les pieds au terme d'un match palpitant (7-5, 3-6, 7-6 (7/3), 3-6, 6-2) pour agrandir encore son royaume avec un premier titre majeur sur dur.
Jusqu'à il y a un an, le tennis était un sport simple. Nadal gagnait Roland-Garros et Federer tout le reste. Depuis, il y a eu Wimbledon en juillet et Melbourne dimanche. Mis bout à bout, Nadal a réussi un exploit sur lequel Federer bute depuis toujours: remporter un Grand Chelem sur chacune des trois surfaces, terre battue, gazon et dur.
Le Majorquin a même fait mieux. Il a ravagé dimanche le deuxième terrain de jeu favori du Suisse. Il ne lui reste désormais plus qu'à conquérir l'US Open où il n'a encore jamais joué la finale et jamais rencontré Federer.
A force d'empiéter sur le territoire du Suisse, cela pourrait rapidement devenir d'actualité. L'ancien champion américain Jim Courier estime même que Nadal peut envisager le Grand Chelem dès cette année.
"Ceci me tue"
"Federer avait tout à perdre dans cette finale, ce sera maintenant difficile pour lui de regagner un match de cette importance contre Nadal", a souligné Courier, aujourd'hui commentateur pour la chaîne australienne.
Pour le Suisse le coup de massue est effectivement terrible. Il est maintenant mené 6-13 dans ses confrontations avec Nadal qui l'a battu lors de leurs cinq dernières rencontres, dont trois finales du Grand Chelem.
"C'est un désastre", avait dit Federer après avoir perdu Wimbledon. "Ceci me tue", a-t-il murmuré dimanche lors d'un discours qu'il a été incapable de terminer, ravagé par l'émotion et la déception.
Les larmes qu'il a versées dans la Rod Laver Arena ressemblaient à celle d'un enfant qui échoue devant un obstacle trop haut pour lui. Les larmes de l'impuissance.
"Ne t'inquiète pas, je suis persuadé que tu vas battre le record", de Pete Sampras, l'a consolé Nadal. Mais la dynamique est indiscutablement du côté de l'Espagnol qui, à 22 ans, compte désormais cinq trophées majeurs de plus que Federer au même âge.
Au-delà de la douleur
Federer bénéficiait pourtant cette fois d'un contexte favorable après les 5h14 passées sur le court par Nadal vendredi lors de sa demi-finale. Nadal a d'ailleurs parfois semblé au bord de la rupture. Il a fait appel au soigneur dès le milieu du troisième set pour se faire masser la cuisse droite. Moins en jambes que d'habitude, il a commis quelques erreurs inhabituelles.
Mais il a une nouvelle fois fait preuve d'un courage monumental pour dépasser la douleur et compenser son déficit physique par une hargne sans équivalent et un mental d'irréductible.
Comme à Wimbledon, il a mieux abordé les points importants pour sauver 13 balles de break sur 19. Son envie de gagner a été telle qu'il s'est même payé le luxe de survoler le cinquième set pour s'imposer au bout de 4h23.
Un comble au vu de son état de fraîcheur. À en pleurer pour Federer, trahi tout au long du match par son service.
"Je vais continuer à travailler très dur. Je sais que je vais avoir ma chance à Roland-Garros", a déclaré le Suisse en évoquant sa prochaine occasion d'égaler le record de Sampras lors du seul majeur qui manque à sa collection.
Mais comment imaginer que Federer batte Nadal dans un tournoi où celui-ci est toujours invaincu alors qu'il n'y arrive même plus sur ses propres terres?